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Type : Livre / Date : 1575

Résumé 

La notoriété de Jean de Nostredame, magistrat à Aix-en-Provence et frère de l'astrologue Nostradamus, est due à la double publication, en 1575, à Lyon, en italien puis en français, des Vies des plus célèbres et anciens poètes provensaux. 

Ce recueil est en fait un travail de généalogiste complaisant. L’auteur falsifie les biographies des troubadours pour en faire des Provençaux.  Il cherche à honorer certaines familles provençales et italiennes, en leur inventant des illustrations littéraires. 

Il mentionne comme sources principales de cet ouvrage, les écrits de moines provençaux. Camille Chabaneau tente de les identifier dans Le moine des Isles d'Or (Annales du Midi, 1907). Parmi ces sources se trouveraient le moine de Montaudon (1145?-122.), Hugue de Saint-Circ (12..-1253?) et un certain "moine des Isles d'Or" qu'il identifie comme étant Jean de Nostredame lui-même ou son ami Jules-Raymond de Soliers mort en 1594.

C’est sur ces bases faussées que se sont élevées, pendant de nombreuses décennies, les traditions historiographiques provençale, d’oc et française. Son ouvrage a longtemps fait autorité pour l’étude des troubadours. En 1913, néanmoins, les romanistes et médiévistes Camille Chabaneau et Joseph Anglade, dressent la liste de toutes les falsifications. D’autres chercheurs comme K. Bartsch, P. Meyer ont depuis continué à mettre à jour les inventions et mensonges de Nostredame.

Bibliographie 

Camille Chabaneau, Le moine des Isles d'Or, E. Privat, Toulouse, 1907 - Extrait des Annales du Midi, annee 1907

Josef Prokop, Jehan de Nostredame, Vies des troubadours ou nouvelles de la vie ? dans Métamorphoses du texte, "Echo des études Romanes, Revue semestrielle de linguistique et littératures romanes", Vol. VII / Num. 2, 2011. Publié par l’Institut d’études romanes de la Faculté des Lettres de l’Université de Bohême du Sud. ISSN : 1801-0865 (Print) / 1804-8358 (Online).

Mise en ligne : 08/11/2012
Type : Article / Date : 1929

Publiée en 1929 par Joseph Anglade, ce numéro spécial de la Revue des Langues Romanes traite des liens historiques et littéraires unissant les troubadours aux sources bretonnes et particulièrement les romans de chevalerie.

Mise en ligne : 30/11/2015
Type : Manuscrit
Prise de vue de l'<i>Aube bilingue de Fleury</i>, Biblioteca apostolica Vaticana, Reg. lat. 1462

L'Alba bilingue provenant de l’abbaye de Fleury (Saint-Benoît-sur-Loire) est un court poème religieux destiné au chant liturgique, composé dans la seconde moitié du Xe siècle, formé de trois strophes en latin et un refrain en langue romane dont la nature exacte est toujours discutée.
Il s'agit d'un chant liturgique, une « chanson d'aube » allégorique à signification religieuse qui décrit le phénomène astrologique du lever du jour et l'appel d'un « Éveilleur » aux paresseux ( « pigri » ), imprudents ( « incauti » ) et engourdis ( « torpentes » ). Le refrain roman de cette Alba consitue la réponse des « endormis » à cet appel.

La métaphore de l'aube pourrait renvoyer au thème eschatologique de la venue du Christ annonçant la fin des temps ou de la résurrection. L’identification de la langue du refrain - souvent considérée comme de l’ancien occitan dans une forme archaïque ou corrompue - fait l’objet d’importants débats de spécialistes depuis sa découverte en 1881 par le philologue allemand Johannes Schmidt (1843-1901). Si la langue et la signification du refrain continuent de faire débat, l’Alba de Fleury n’en constitue pas moins un rare témoignage du processus à l’œuvre dans l’Europe romane au tournant de l’An Mil et qui conduisit à l’émergence d’une littérature en langue vernaculaire, mouvement dans lequel l’occitan occupe une place particulière. En témoignent ses deux poésies religieuses de la première moitié du XIe siècle (le Boeci et la Canso de sancta Fides de Agen) et surtout, moins d’un siècle plus tard, les premières manifestations de la lyrique des troubadours, promise à un foisonnement créatif sans égal.

L’Alba bilingue est connue d’après une copie unique, notée sur le coin supérieur d’un feuillet au sein d’un recueil de poèmes de Fulgence et d’écrits juridique (IXe-Xe siècle). Chaque ligne de texte est pourvue d’une notation musicale en neumes placée au-dessus.

Consulter le document numérisé :

Consulter le feuillet 50v. du codex Reg. lat. 1462 de la Biblioteca apostolica vaticana sur http://digi.vatlib.it/view/MSS_Reg.lat.1462/0104

Mise en ligne : 06/02/2016
Type : Article scientifique / Date : 1998
Dans cet article consacré à la question de la langue et de la signification de l’Alba bilingue de Fleury, chant liturgique du Xe siècle en latin avec refrain en roman, Gerold Hilty fait un compte-rendu critique des hypothèses nouvelles avancées dans un débat philologique complexe et très ancien.

Consulter l’article en ligne :

Consulter l’article numérisé par ETH-Bibliothek sur http://retro.seals.ch 
Mise en ligne : 06/02/2016
Type : Emission TV / Date : 2017-10-06
Émission du 6 octobre 2017

À l'occasion des Journées du patrimoine à Beaucaire, nous avons rencontré le duo Flor Enversa, venu des Alpes-Maritimes. Flor Enversa interprète depuis 2006 les textes et musiques de troubadours originaires de toute l'Occitanie. À Beaucaire, dans la chapelle du château médiéval, Thierry et Domitille, chanteurs et musiciens, présentaient des poètes provençaux et les instruments traditionnels qu'ils avaient fabriqués.

Un reportage d'Amy Cros.
Mise en ligne : 31/10/2017
Type : Manuscrit / Date : 10..

Le fragment de poème en occitan imité du traité De Consolatione Philosophae de Boèce (480?-524) est considéré comme « le plus ancien monument littéraire de la langue d'oc » (Paul Meyer). Cette œuvre morale est attribuée à un clerc limousin. Il a sans douté été composé et copié à l'abbaye de Saint-Martial de Limoges dans le premier tiers du XIe siècle.
Le manuscrit qui comprend les 258 vers liminaires du poème (le dernier est tronqué au deuxième mot) est conservé dans un recueil de manuscrits religieux provenant de l'abbaye de Saint-Benoit-sur-Loire (abbaye de Fleury). Il est aujourd'hui conservé au sein du fonds ancien de la Bibliothèque d'Orléans (ms. 444, pp. 269-275).

Mise en ligne : 09/05/2014