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Tipe : Fons documentari
Présentation du producteur :

La bibliothèque municipale de Bordeaux, véritable conservatoire des oeuvres patrimoniales, est un outil efficace de diffusion de la lecture au plus près de vous avec la grande bibliothèque centrale Mériadeck, 9 bibliothèques de quartier et une bibliothèque mobile, accessibles gratuitement. Des professionnels accueillent et conseillent les lecteurs, et un programme varié d’activités culturelles est proposé dans l’ensemble des bibliothèques. Un accueil spécifique est réservé aux personnes handicapées. L'Espace Diderot dispose de matériels adaptés : imprimante braille, vidéo agrandisseur. Sur bordeaux.fr, accédez à votre dossier lecteur et au catalogue des collections. Consultez livres et cours en ligne.

Présentation du contenu :

Le fonds d'imprimé de la bibliothèque de Bordeaux Le fonds d’imprimé présente de nombreux ouvrages en occitan, dispersés à l'intérieur du fonds.

Importance matérielle :
Elle concerne au moins plusieurs milliers de pièces voire plusieurs dizaines de milliers.

Couverture Temporelle :
Moyen-Âge- XXe siècle.

Supports représentés dans le fonds :
Manuscrits/Tapuscrits, Monographies Imprimées, Périodiques (presse et revues), Enregistrements sonores, Documents audiovisuels, Documents iconographiques

Accroissement :
Fonds ouvert (peut connaître des accroissements)

Accès

Identifiant du fonds :


Instruments de recherche :
Patrimoine des bibliothèques de France. 6, Catalogue collectif des fonds occitans des Bibliothèques publiques de Bordeaux / Ministère de la culture et de la communication, Direction du livre et de la lecture ; [réd.] par Christian Bonnet.... - Bordeaux (Bibliothèque municipale) : Société des bibliophiles de Guyenne, 1992 (33-Bègles : Impr. centrale). - 423 p.-XXXIII p. de pl. ; 26 cm + additions et corrections (8 p.) catalogue en ligne de la Bibliothèque de Bordeaux : http://www.bordeaux.fr/ebx/portals/ebx.portal?_nfpb=true&_pageLabel=pgIndexBibliotheque&_pathEbx=/cgi-bin/abwebp.exe/L2/T1/G14

Conditions d'utilisation

Conditions de consultation :
Pas de restrictions.

Conditions de reproduction :
Pas de restrictions.
Mise en ligne : 21/10/2013
Tipe : Manuscrit / Data : 1790
Dès les débuts de la Révolution française des députés provenant de circonscriptions de langue occitane, flamande, bretonne, basque, etc. ont proposé de traduire dans les « idiomes qu'on parle dans les différentes parties de la France » les lois et décrets de la nouvelle Assemblée constituante afin d'obtenir l'adhésion du peuple non francophone. Ces initiatives, en rupture avec la politique linguistique de l’Ancien régime, aboutissent à l'adoption du décret du 14 janvier 1790 prévoyant la traduction systématique des lois et décrets.
Si cette « politique des traductions » a été dans les faits très laborieuse dans sa mise en œuvre, très imparfaite dans ses réalisations, et au final assez peu soutenue, elle produisit cependant un important corpus de traductions des textes officiels en langues de France, en particulier en occitan, vaste domaine géolinguistique, massif en termes de nombre de locuteurs. Cette politique prend fin en 1793-1794 avec la mise en place d’une politique « d’éradication des patois » autour du fameux Rapport de l'abbé Grégoire.

La traduction de Pierre Bernadau

Cette traduction de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen par le bordelais Pierre Bernadau (1762-1852), si elle est la plus connue, n'est donc pas la seule. Elle doit sa célébrité pour avoir été envoyée en réponse à l’enquête de l’abbé Grégoire. Elle est cependant assez classique dans ses intentions et ses choix linguistiques : sur le plan politique il s’agit de rendre intelligible pour le peuple, en particulier paysan, les progrès et droits octroyés par l'Assemblée afin d’obtenir son adhésion ; sur le plan linguistique, le traducteur recherche une langue occitane assez largement compréhensible en dépit des variations locales. Pour Bernadau, ce sera l'occitan parlé autour de lui sur les quais du port girondin, un gascon très influencé de languedocien, sorte d’occitan unifié intercompréhensible dans tous les pays de Garonne. Le texte français est donné en interligne afin de pouvoir vérifier sa fidélité à l’original.  Pour autant, la traduction de Bernadau est considérée peu fidèle, en tout cas assez libre, par rapport au texte original
Bernadau n’avait sans doute pas établi cette traduction pour le seul Grégoire mais devait l’avoir préparée pour le public bordelais puisque l’on sait qu’il s’engagea pour la politique des traductions.

Le manuscrit 

Le manuscrit conservé est celui envoyé à l'abbé Grégoire en réponse à son enquête préparatoire au Rapport qui scellera la politique « d’éradication des patois » à partir de 1793-1794.
Il est probable que Bernadau, patriote bordelais et poète occitan occasionnel, n'entretenant pas les mêmes représentations que Grégoire sur les « idiomes » en usage dans le pays, ait fait preuve d'ironie voire de provocation dans sa réponse en envoyant cette traduction occitane de la « sainte Déclaration » pour reprendre ses propres termes.
Dans sa réponse au questionnaire - les questions de Grégoire sont pour beaucoup orientées défavorablement pour les « patois » - Bernadau indique qu'il transmet ses réponses bien qu'il n'ait « saisi qu’imparfaitement le sens des questions [posées] aux patriotes ».

Le manuscrit est conservé dans le fonds de l’abbé Grégoire à la Bibliothèque de la Société de Port-Royal (ms. REV 222) qui a aimablement fourni cette reproduction. 

Il a été publié par Augustin Gazier dans : « Lettres à Grégoire sur les patois de France », revue des langues romanes (1874-1879).
Mise en ligne : 22/11/2018