Explorer les documents (108 total)

vignette-Adoubement-Jaufre.jpg
Jaufré, un pastiche de la légende arthurienne
CIRDOC - Institut occitan de cultura

Résumé

Jaufré est un roman occitan en vers du XIIIe siècle qui se rattache aux romans de chevalerie de ce qu'on appelle la "matière de Bretagne", ensemble de mythes et de légendes du monde celtique, autour de la figure du roi Arthur ou Arthus et de l'enchanteur Merlin. C’est une œuvre particulièrement intéressante en raison de la transposition de cet univers dans les pays d'Oc.
Ce long poème de presque onze mille vers est l’une de œuvre médiévale occitane les plus accessibles notamment gde par sa tonalité épique, à l’humour omniprésent et sa structure travaillée afin de faciliter sa lecture et son écoute.
L’auteur de Jaufré n’est à ce jour pas connu, néanmoins sa dédicace au roi-troubadour Alphonse II d’Aragon laisse à penser à une possible origine catalane ou sud languedocienne. Cette origine possible s’appuie également sur la langue employée au cours du récit, catalane ou du sud de l’ancien Languedoc, selon Clovis Brunel.

Autres versions du titre :

< Jauffré

< Roman de Jaufré

< Gilfred

< Jaufre

Exemplaires conservés

8 exemplaires manuscrits connus :

- Barcelone, Institut municipal d'història. Cote : B-109. 2 feuillets. Date : XIVe siècle

- New York, Morgan Library. Cote : M. 819, feuillets 10a-12c. Date : XIVe siècle. Anciennement ms. Phillipps 8335

- Nîmes, Archives départementales du Gard. Cote : F (001) 083, pièce 3, notaire de Vallerauge. 2 feuillets. Date : XIIIe siècle

- Nîmes, Archives départementales du Gard. Cote : F (001) 083, pièce 4, notaire de Bagnols-sur-Cèze. 1 feuillet. Date : XIIIe siècle

- Nîmes, Archives départementales du Gard. Cote : Balsa de Firmi, 50 J. 2 feuillets. Date : fin XIIIe siècle

- Paris, Bibliothèque nationale de France. Cote : Français 2164, feuillets 1-110. Accéder au manuscrit numérisé

- Paris, Bibliothèque nationale de France, cote : Français 12571, feuillets 1-31. Accéder au manuscrit numérisé

- Vaticano, Biblioteca Apostolica Vaticana. Cote : Vaticani latini, 3206, feuillets 84r-99v. Date : fin XIVe siècle

Note d’étude

L’un des principaux intérêts de Jaufré demeure dans sa principale thématique : la légende arthurienne et plus particulièrement le traitement qu’il lui apporte. En effet, Jaufré est un témoignage de l’acclimatation d’au moins une partie de la matière de Bretagne en zone occitanophone.
La matière est ici presque pastichée à travers un humour omniprésent, constituant ainsi un témoignage probable des mœurs de l’époque. Aussi, il convient d’observer la portée de cet humour et la manière avec laquelle il se réapproprie et adapte les topos de la chevalerie arthurienne,  en les abordant sous l'angle de la parodie. Loin de ridiculiser, le traitement parodique des topos ne fait que renforcer leur portée référentielle.

On peut donc supposer que c’est avec une certaine dose de second degré que l’auteur de ce texte, mais également son auditoire, ont pu accueillir les textes de chevalerie. Comme dans tout genre dominant, à toutes les époques, le fait de l'aborder sous l'angle de la parodie fait partie intégrante du traitement de ce genre, et n'est pas propre au domaine d'oc : le Roman de Renart ou les fabliaux, ainsi que certaines oeuvres théâtrales comme le Jeu de Robin et Marion d'Adam de la Halle reprennent des lieux communs soit de la littérature épique, soit de la littérature courtoise, qu'ils mettent en scène de façon burlesque ou décalée, renforçant en cela l'ancrage culturel de ces genres littéraires dans l'univers mental de leur temps. 

Editions et traductions

Éditions :

- Appel, Carl. Provenzalische Chrestomathie mit Abriss der Formenlehre und Glossar. Sechste, verbesserte Auflage, Leipzig, Reisland, 1930, pp. 14-23 [Cote CIRDÒC : CAC 1939]

- Breuer, Hermann. Foerster, Wendelin. Jaufré : ein altprovenzalischer Abenteuerroman des XIII. Jahrhunderts. Göttingen : Gesellschaft für romanische Literatur ; Halle : M. Niemeyer, 1925, LXIII-444 p.

- Brunel, Clovis. Jaufré : roman arthurien du XIIIe siècle en vers provençaux. Paris : Société des anciens textes français, 1943, 2 vol. LXXI-214 p.-[2] f. de pl., XII-255 p.-[1] f. de pl. [Cote CIRDÒC : CAC 4614]

- Delmas, Jean-Jacques. « Un fragment rouergat du Roman de Jaufré » in Romania, 101, 1980, p. 271-277 [Cote CIRDÒC : BK 3]

- Ferrero, Giuseppe Guido. Jaufre : Poema arturiano in lingua d'oc (passi scelti), Torino : Gheroni, 1961, 70 p.

- Lavaud, René. Nelli, René. Les Troubadours. [Paris] : Desclée de Brouwer, impr. 1960, t.1, pp. 621-1021 [Cote CIRDÒC : CAB 1081-1]

- Lee, Charmaine. Jaufre. Roma : Carocci, 2006, 454 p.

- Raynouard, François-Just-Marie. Lexique roman ou Dictionnaire de la langue des troubadours comparée avec les autres langues de l'Europe latine : précédé de nouvelles recherches historiques et philologiques, d'un résumé de la grammaire romane, d'un nouveau choix des poésies originales des troubadours, et d'extraits de poëmes divers. Paris : Silvestre, 1836-1844, t. 1, pp. 48-173 [Cote CIRDÒC : CO-D 272]

Traductions modernes :

en français :

- Brunel, Clovis. Jaufré : Conte de la Table Ronde. Neuchatel : Baconnière, 1950, 153 p.

- Zink, Michel. « Le roman de Jaufré » in La légende arthurienne : Le Graal et la Table ronde. Paris : R. Laffont, cop. 1989, LIX-1206 p.

en anglais :

- Arthur, Ross Gilbert. Jaufré. New York/London : Garland, 1992, LIII-190 p.

en espagnol :

- Gómez Redondo, Fernando. Jaufré. Madrid : Clásicos Medievales, 2, 1996, 314 p.

Ressources bibliographiques

- Alibert, Laurent. Le roman de "Jaufré" et les "Narty Kaddžytæ". Modalités du merveilleux et structures indo-européennes. Paris : Champion, Nouvelle bibliothèque du Moyen âge, 116, 2015, 448 p.

- Anglade, Joseph. Les troubadours et les Bretons. Montpellier : Société des langues romanes (Publications spéciales de la Société des langues romanes, 29), 1929, [iv] + 120 p. Accéder au document numérisé

- Baumgartner, Emmanuèle. « Le roman aux XIIe et XIIIe siècles dans la littérature occitane » in Le roman jusqu'à la fin du XIIIe siècle. éd. Jean Frappier et Reinhold Grimm, Grundriss der romanischer Literaturen des Mittelalters, t. IV:1, Heidelberg, Winter, 1978, pp. 627-634

- Baumgartner, Emmanuèle, « Le défi du chevalier rouge dans Perceval et dans Jaufré » in Le Moyen âge. 83, 1977, p. 239-254. [Accéder au document numérisé] — Réimpr. : Polyphonie du Graal. éd. Denis Hüe : Orléans, Paradigme, Medievalia, 26, 1998, pp. 33-44

- Bégou-Ball, Anne-Marie, « Les oiseaux de proie dressés pour la chasse : de l'emblème nobiliaire aux frontières de l'allégorie » in Remembrances et resveries. Hommage à Jean Batany. éd. Huguette Legros, Denis Hüe, Joël Grisward et Didier Lechat, Orléans : Paradigme, Medievalia, 58, 2006, pp. 187-196

- Berthelot, Anne. « L'enchaînement du récit: magie et illusion à la cour d'Arthur dans le Roman de Jaufré » in Materiali arturiani nelle letterature di Provenza, Spagna, Italia. éd. Margherita Lecco, Alessandria, Edizioni dell'Orso (Studi e ricerche, 49), 2006, p. 1-16.

- Bousquet, Jacques, et Geneviève Brunel-Lobrichon. « Jaufré (Roman de) » in Dictionnaire des lettres françaises : le Moyen âge. éd. Geneviève Hasenohr et Michel Zink, Paris : Fayard, 1992, pp. 739-741. — Réimpr. : Paris, Fayard (La Pochothèque), 1994

- Bruce, James Douglas. The Evolution of Arthurian Romance from the Beginnings Down to the Year 1300, Göttingen, : Vandenhoed und Ruprecht, Hesperia, 8, 1928, t. 2, p. 288

- Busby, Keith. « "Moseiner Galvain l'astruc" (Jaufré, v. 488) : le portrait de Gauvain d'après le roman de Jaufré et quelques troubadours de l'époque » in Studia occitanica in memoriam P. Remy, Ann Arbor, University of Michigan Press, 1986, t. 2, pp. 1-11

- Calin, William. « Vers une nouvelle lecture de Jaufré: un dialogue avec Marc-René Jung » in Marche romane, 33, 1983, pp. 39-47

- Calin, William. « Vers une nouvelle lecture de Jaufré: un dialogue avec Marc-René Jung » in Studia occitanica in memoriam P. Remy, Ann Arbor, University of Michigan Press, 1986, t. 2, pp. 13-21

- De Caluwé, Jacques. « Quelques réflexions sur la pénétration de la matière arthurienne dans les littératures occitane et catalane médiévales » in An Arthurian Tapestry : Essays in Memory of Lewis Thorpe, éd. Kenneth Varty, Glasgow, University of Glasgow, 1981, pp. 354-367

- Delmas, J. « Le modèle du chevalier dans le Roman de Jaufre » in Bulletin du Cercle généalogique de Rouergue, 39, 2002, pp. 7-13 ; 40, 2002, pp. 5-8 ; 41, 2002, pp. 6-10

- Deroy, Jean P. T., « Merce ou la quinta linea Veneris » in Revue des langues romanes, 1971, t. 2, pp. 310-315

- Eckhardt, C. D. « Two notes on the authorship of Jaufré: Sir Kay get the bird; the king of Aragon reigns » in Romance Notes, 23, 1982-1983, pp. 191-196

- Espadaler, Anton. « El Rei d'Aragó i la data del Jaufré » in Cultura neolatina, 57, 1997, pp. 199-207

- Fassò, Andrea. « Pulsioni e loro destini. Raoul de Cambrai, Jaufre Rudel e Don Giovanni » in Quaderni di filologia romanza della Facoltà di lettere e filosofia dell'Università di Bologna, 14, 1999-2000, pp. 119-157

- Fauriel, « Geoffroi et Brunissende » in Histoire littéraire de la France, Paris : Firmin Didot, t. 22, 1852, pp. 224-234. Accéder au document numérisé

- Ferrero, Giuseppe-Guido, « Appunti sul Jaufre » in Cultura neolatina, 22, 1962, pp. 123-140

- Fleischmann, Suzanne. « Jaufre or chivalry askew: social overtones of parody in Arthurian romance » in Viator, 12, 1981, pp. 101-129

- Fraser, Veronica. « Humour and satire in the romance of Jaufre » in Forum for Modern Language Studies, 31:3, 1995, pp. 223-233

- Fuksas, Anatole Pierre. « Formato testuale e articolazione argomentativa delle versioni del Jaufre conservate nei canzonieri trobadorici L e N » in Studi mediolatini e volgari, 57, 2011, pp. 131-142

- Gouiran, Gérard. « Le roi et le chevalier-enchanteur: les mésaventures du roi Arthur dans le Roman de Jaufré » in Materiali arturiani nelle letterature di Provenza, Spagna : Italia, éd. Margherita Lecco, Alessandria, Edizioni dell'Orso, Studi e ricerche, 49, 2006, pp. 17-40

- Griffin. « The author of Jaufré : a biographical note on an anonymous poet » in Studia occitanica in memoriam P. Remy, Ann Arbor, University of Michigan Press, 1986, t. 2, pp. 309-317

- Harrison, Ann Tukey. « Arthurian woemn in Jaufré » in Studia occitanica in memoriam P. Remy, Ann Arbor, University of Michigan Press, 1986, t. 2, pp. 65-73

- Hill, Thomas D. « Jaufré, Pwyll and the receding lady : an essay on comparative horsemanship » in French Studies Bulletin, 37, 1990-1991, pp. 1-3

- Huchet, Jean-Charles. « Le roman à nu : Jaufré » in Le miroir et la lettre : écrire au Moyen âge, Littérature, 74, 1989, pp. 91-99

- Huchet, Jean-Charles. « Jaufre et le Graal » in Vox romanica, 53, 1994, pp. 156-174

- Hunt, Tony. « Text and pretext : Jaufre and Yvain » in The Legacy of Chrétien de Troyes, éd. Norris J. Lacy, Douglas Kelly et Keith Busby, Amsterdam : Rodopi, Faux Titre, 37, t. 2, 1988, pp. 125-141

- Jauss, Hans-Robert. « Die Defigurierung des Wunderbaren und der Sinn der Aventüre in Jaufre » in Romanistisches Jahrbuch, 6, 1953-1954, pp. 60-75

- Jewers, Caroline. « The name of the ruse and the round table : Occitan romance and the case for cultural resistance » in Neophilologus, 81:2, 1997, pp. 187-200

- Jung, Marc-René. « Lecture de Jaufre » in Mélanges de langues et de littératures romanes offerts à Carl Theodor Gossen, éd. Germán Colón et Robert Kopp, Bern : Francke, Liège : Marche Romane, 1976, t. 1, pp. 427-451

- Kay, Sarah. « The contrasting use of time in the romances of Jaufre and Flamenca » in Medioevo romanzo, 6, 1979, pp. 37-62

- Kelly, Douglas. « Exaggeration, abrupt conversion and the uses of description in Jaufré » in Studia occitanica in memoriam P. Remy, Ann Arbor, University of Michigan Press, 1986, t. 2, pp. 107-119

- Kullmann, Dorothea. « Droit et violence dans le roman de Jaufré » in Droit et violence dans la littérature du Moyen âge, éd. Philippe Haugeard et Muriel Ott, Paris : Classiques Garnier, Esprit des lois, esprit des lettres, 2, 2013, pp. 155-168

- Lecco, Margherita. Saggi sul romanzo del 13. secolo : Jaufré, Merveilles de Rigomer, Joufroi de Poitiers, Wistasse le Moine, Sir Orfeo, Lai du Trot, Alessandria : Edizioni dell'Orso, Studi e ricerche, 37, 2003, 128 p.

- Lecco, Margherita. « Fil de Do. Testo, immagine (e un inter-testo sconosciuto'?) nel ms. B.N.fr.2164 del Roman de Jaufré » in Materiali arturiani nelle letterature di Provenza, Spagna, Italia, éd. Margherita Lecco, Alessandria, Edizioni dell'Orso, Studi e ricerche, 49, 2006, pp. 73-96

- Lee, Charmaine. « L'elogio del re d'Aragona nel Jaufre ». Actas del VIII Congreso Internacional de la Asociación Hispánica de Literatura Medieval (Santander, 22-26 de setiembre de 1999), Santander : Consejería de cultura del Gobierno de Cantabria - Asociación Hispánica de Literatura Medieval, 2000, t. 2, pp. 1051-1060

- Lee, Charmaine. « I frammenti del Jaufre nei canzonieri lirici ». Actas del XXIII Congreso Internacional de Lingüistica y Filologia Romanica (Salamanca, 24-30 de Septiembre 2001), éd. F. Sanchez Miret, Tübingen, 2003, t. 4, pp. 135-147

- Lee, Charmaine. « Jaufre e il Conte du Graal trent'anni dopo ». Generi, testi, filologia. Atti del Convegno in memoria di Alberto Limentani a vent'anni dalla morte (Padova, 28-29 aprile 2006), éd. Furio Brugnolo, Medioevo romanzo, 30:1, 2006, pp. 38-52

- Lee, Charmaine. « Le manuscrit comme forme de communication. Jaufre et les genres narratifs occitans en Italie ». Comunicazione e propaganda nei secoli XII e XIII. Atti del convegno internazionale (Messina, 24-26 maggio 2007), éd. R. Castano, F. Latella et T. Sorrenti, Roma : Viella, 2007, pp. 431-442

- Lee, Charmaine. « Cavalleria e narrative occitana ». La letteratura cavalleresca dalle "chansons de geste" alla "Gerusalemme liberata". Atti del II Convegno internazionale di studi, Certaldo Alto, 21-23 giugno 2007, éd. Charmaine Lee, Ospedaletto, Pacini (Ricerca), 2008, pp. 59-76

- Lejeune, Rita. « La date du roman de Jaufré ». Le Moyen âge, 54, 1948, pp. 257-295

- Lejeune, Rita, « À propos de la datation de Jaufré. Le roman de Jaufré, source de Chrétien de Troyes ». Revue belge de philologie et d'histoire, 21, 1953, pp. 717-747

- Limentani, Alberto. Due studi di narrativa provenzale (Flamenca e Jaufré). Venezia : Stamperia di Venezia, 1962, pp. 51-112

- Limentani, Alberto. L'eccezione narrative. La Provenza medievale e l'arte del racconto. Torino, 1977, pp. 102-110

- Lorenzo Gradín, Pilar. « Jaufre o el orden ambiguo ». De l'aventure épique à l'aventure romanesque. Mélanges offerts à André de Mandach par ses amis, collègues et élèves, éd. Jacques Chocheyras, Bern : Lang, 1997, pp. 201-219

- Martineau, Anne. Le nain et le chevalier. Essai sur les nains français du Moyen âge, Paris : Presses de l'Université de Paris-Sorbonne, Traditions et croyances, 2003, 286 p.

- Ménard, Philippe. « La tête maléfique dans la littérature médiévale : étude d'une croyance magique ». Rewards and Punishments in the Arthurian Romances and Lyric Poetry of Mediaeval France, éd. Peter V. Davies et Angus J. Kennedy, Cambridge, Brewer, Arthurian Studies, 17, 1987, pp. 89-99

- Nelli, René, Lavaud, René. « Aux origines du roman psychologique : examen du Roman de Jaufré ». Cahiers du Sud, 44, 1956-1957, pp. 171-178

- Paris, Gaston. « Romans en vers du cycle de la Table ronde », Histoire littéraire de la France, Paris : Imprimerie nationale, t. 30, 1888, pp. 215-217

- Pickford, Cedric Edward. « Les éditions imprimées de romans arthuriens en prose antérieures à 1600 ». Bulletin bibliographique de la Société internationale arthurienne, 13, 1961, pp. 99-109

- Pinkernell, Gert. « Zur Datierung des provenzalischen Jaufré-Romans ». Zeitschrift für romanische Philologie, 88, 1972, pp. 105-110

- Pinkernell, Gert. « Realismus (v. 1-6234) und Märchenhaftigkeit (v. 6235-10956) in der Zeitstruktur des provenzalischen Jaufré-Romans : ein Beitrag zur Stützung der Zwei-Verfasser-Theorie ». Germanisch-romanische Monatsschrift, n. s., 53, 1972, pp. 257-272

- Pirot, François. Recherches sur les connaissances littéraires des troubadours occitans et catalans des XIIes et XIIIe siècles. Barcelona : Real Academia de Buenas Letras, 1972, pp. 498-506

- Pontecorvo, Aurelia. « Una fonte del Jaufre », Archivum romanicum, 22, 1938, pp. 399-401

- Raynouard, François. Choix de poésies originales des troubadours. Paris : Firmin Didot, 1816-1821, t. 2, pp. 285-293

- Remy, Paul. « À propos de la datation du roman de Jaufré ». Revue belge de philologie et d'histoire, 28 : 3-4, 1950, pp. 1349-1377

- Remy, Paul. « Jaufré ». Arthurian Literature of the Middle Ages, éd. Roger S. Loomis, Oxford : Clarendon Press, 1959, pp. 400-405

- Remy, Paul. « Plaintes sur la déchéance des mœurs dans Jaufré et Flamenca ». Romanica Gandensia, 16, 1976, pp. 175-193

- Riquer, Martín de. « Los problemas del roman provenzal de Jaufré ». Recueil de travaux offerts à M. Clovis Brunel par ses amis, collègues et élèves, Paris : Société de l'École des chartes, Mémoires et Documents, 12, 1955, t. 2, pp. 435-461

- Saly, Antoinette, « Jaufré, lo fil Dozon, et Girflet, fils de Do ». Studia occitanica in memoriam P. Remy, Ann Arbor, University of Michigan Press, 1986, t. 2, pp. 179-188

- Schmolke-Hasselmann, Beate. « Der französische Artusroman in Versen nach Chrétien de Troyes ». Deutsche Vierteljahrsschrift für Literaturwissenschaft und Geistesgeschichte, 57, 1983, pp. 415-430

- Schulze-Busacker, Elisabeth. « Étude typologique de la complainte des morts dans le roman arthurien en vers du XIIe au XIVe siècle ». An Arthurian Tapestry : Essays in Memory of Lewis Thorpe, éd. Kenneth Varty, Glasgow : University of Glasgow, 1981, pp. 54-68

- Serper, Arié. « Giraut de Bornelh et Jaufré ». Revue des langues romanes, 86, 1982, pp. 293-304 — Réimpr. dans Mélanges de langue et de littérature occitanes en hommage à Pierre Bec, Poitiers : Centre d'études supérieures de civilisation médiévale, 1991, pp. 531-539

- Southworth, Marie-José. Étude comparée de quatre romans médiévaux: Jaufré, Fergus, Durmart, Blancandin. Paris : Nizet, 1973, 189 p.

- Spence, Sarah. « Authority and will in the Jaufré, Guillaume IX and Raimbaut d'Aurenga ». Medieval Perspectives, 2, 1987, pp. 105-112

- Stimming, Albert. « Über den Verfasser des Roman de Jaufre ». Zeitschrift für romanische Philologie, 12, 1888, pp. 323-347. Accéder au texte numérisé

- Valentini, Andrea. « L'ironie et le genre. Spécificité du héros dans le roman occitan de Jaufré ». L'homme en tous genres. Masculinités, textes et contextes, éd. Gary Ferguson, numéro thématique d'Itinéraires. Littérature, textes, cultures, publication du Centre d'étude « Nouveaux espaces littéraires », Université de Paris 13, 1, 2008, pp. 35-47

- Van Beysterveldt, Antony. « El roman de Jaufré y la Cronica de Tablante de Ricamonte ». Studia occitanica in memoriam P. Remy, Ann Arbor, University of Michigan Press, 1986, t. 2, pp. 203-210

- Wais, K. « Brunissen in Jaufre und die Tradition Brünhild/Brunehaut ». Studia occitanica in memoriam P. Remy, Ann Arbor, University of Michigan Press, 1986, t. 2, pp. 211-232

- Woledge, Brian. Bibliographie des romans et nouvelles en prose française antérieurs à 1500. Genève : Droz ; Lill : Giard, Publications romanes et françaises, 42, 1954, p. 61

vignette_Chansonniers.jpg
Les chansonniers occitans, aux sources de la lyrique occitane
CIRDOC - Institut occitan de cultura

Définition

On désigne par le terme de « chansonnier » (cançonièr en occitan) des recueils manuscrits de « chansons », poésies des troubadours d’expression occitane, compilés et rédigés entre le milieu du XIIIe et le milieu du XIVe siècle.
Les chansonniers occitans - parfois appelés « chansonniers provençaux » selon la tradition philologique du XIXe siècle - forment des recueils de la lyrique occitane des XIIe et XIIIe siècles, ordonnés par un créateur, qui est parfois un troubadour, mais dans la très grande majorité des cas un « collectionneur » ou « compilateur » selon un projet anthologique : le plus souvent par genre (cansos, sirventes, tensos et partimens, etc.) et, à l’intérieur de chaque genre, par troubadour ainsi élevés au rang d’ « auteur », que le compilateur peut présenter par une biographie (vida) et une explication de son poème (razo).
Un chansonnier n’est pas à proprement parler un recueil fidèle de l’art des troubadours mais « constitue une délimitation, voire une organisation particulière du corpus de la poésie lyrique des troubadours, pourvue d’un sens historique et culturel même par rapport à l’ensemble de la tradition1».

Pour autant, les 40 chansonniers occitans conservés, auxquels il faut ajouter les copies et les citations de troubadours dans d’autres œuvres (manuscrits dits « de la tradition indirecte »), constituent le conservatoire de la lyrique occitane des XIIe et XIIIe siècle, ayant transmis 2542 poèmes attribués à 460 troubadours connus auxquels il convient d’ajouter les œuvres anonymes. Le nombre de ces dernières n’est à ce jour pas déterminé, les sources variant d’environ 250 à quelques dizaines.

Autres appellations

< chansonniers provençaux
< chansonniers limousins

La tradition philologique du XIXe siècle fit de « provençal » l’adjectif désignant le domaine de l’ancien occitan dans son ensemble, reprenant l’appellation italienne qui, dès le Moyen Âge la désignait par proensal (provenzale), en référence à la provincia romana (Gaule meridionale). Les termes de « provençal » et « ancien provençal » sont aujourd’hui abandonnés au profit de « occitan » afin de ne pas créer d’ambiguïté avec la région de la Provence historique ou actuelle et avec le dialecte occitan provençal.
Une appellation plus ancienne et moins répandue qualifie également ces chansonniers de « limousins » principalement à cause du nombre important de troubadours issus de cette région. Elle fut néanmoins assez rapidement délaissée.

Caractéristiques matérielles des chansonniers

Les chansonniers occitans forment le plus important corpus littéraire médiéval du domaine occitan avec 40 manuscrits (chansonniers originaux complets ou fragmentaires, et copies de chansonniers perdus), et plus d’une centaine si l’on compte les copies de chansonniers.[imatge id=21645]

Ce corpus présente des documents très divers, souvent sur parchemin (34 sur 40), de formats et de contenus très différents, allant du chansonnier précieux, de grand format, très soigné et miniaturé, contenant un grand nombre de poésies présentées selon une organisation rigoureuse, à des chansonniers de formats plus petits, moins précieux et moins volumineux.

Les chansonniers les plus soignés peuvent contenir des miniatures, souvent des initiales historiées (représentations d’un personnage dans les initiales les plus importantes du texte) contenant le portrait stéréotypé de chaque troubadour représenté d’après sa vida. Ils sont pour la plupart parés d’attributs qui les situent socialement : en arme ou à cheval, en costume noble, clérical ou populaire. On remarque une majorité de troubadours nobles (chansonniers A, I, H et K).

Le chansonnier R suggère une image plus facétieuse de la poésie des troubadours avec ses initiales qui se terminent en tête grotesques de jongleur, d’oiseaux et de chimères.

Les chansonniers musicaux

[imatge id=21646] Quelques chansonniers contiennent également des notations mélodiques. Ces chansons ont pour principal sujet l’amour, exprimé avec magnificence dans le genre de la canso. Cette louange poétique de la femme aimée est magnifiée par le troubadour par sa capacité à « trouver » une ingénieuse combinaison entre mots et musique. De cette poésie chantée, seuls 4 chansonniers ont conservé une notation musicale de la mélodie (1/10e seulement des textes de troubadours comportent une mélodie) : R, BnF fr. 22543 ; G, Milan, Bibl. Ambr., R 71 sup. ; W, BnF fr. 844 ; X, BnF fr. 20050. Dans les chansonniers musicaux, seule la mélodie de la première strophe est notée.

L’ensemble des mélodies des chansonniers a fait l’objet de deux grandes éditions scientifiques. D’abord par Ismael Fernández de la Cuesta et Robert Lafont dans Las cançons dels trobadors édité par l’Institut d’Estudis Occitans en 1979 puis par Hendrik Van der Werf dans The Extant Troubadour Melodies édité par Rochester en 1984.
L’ensemble du corpus des chansons avec notation mélodique a fait l’objet d’un travail de recherche, d’interprétation et d’enregistrement par le Troubadour Art Ensemble dirigé par Gérard Zuchetto. Ce travail, La Tròba, a été publié entre 2006 à 2011.

Datation et provenance

Si les chansonniers occitans ont permis de conserver et transmettre la poésie lyrique des XIIe et XIIIe siècles, influençant la poésie lyrique européenne dans son ensemble et devenant à partir du XVIe siècle (Jean de Nostredame) et surtout du XIXe siècle (Rochegude, Raynouard, Bartsch, Meyer, Jeanroy, etc.) un objet d’étude international, les chansonniers ne reflètent en réalité la lyrique occitane des troubadours qu’avec un certain décalage. [imatge id=11274]

D’abord parce que l’entreprise de compilation a fixé par écrit une poésie qui était chantée et vivante. Elle est le fait d’un compilateur collectionneur de chansons de troubadours, et non des troubadours eux-mêmes à quelques exceptions près. Laura Kendrick a par exemple noté que les poésies du premier des troubadours Guilhem IX duc d’Aquitaine, sans doute jugées trop grivoises, ne sont jamais placées en tête voire ne figurent pas du tout dans les plus anciens chansonniers : « Le rôle des compilateurs des XIIIe et XIVe siècles a été de recadrer d’une manière plus valorisante les images que les troubadours des premières générations ont données d’eux-mêmes et de leur art ». Ainsi, comme le note Jean-Baptiste Camps « chaque chansonnier se veut une redéfinition, voire une recréation, du corpus de la littérature occitane, et porte en lui des traces assez fortes d’un projet. »

Ensuite les chansonniers sont produits avec un décalage chronologique, dans une période comprise entre 1250 et 1350 tandis que les troubadours sont actifs des années 1200 aux années 1300 environ. La lyrique des troubadours est ainsi compilée et mise à l’écrit dans un contexte de déclin, puis de disparition, les chansonniers devenant des livres-conservatoires comme le note Jean-Baptiste Camps : « Pour la plupart rédigés aux dernières heures de gloire de la lyrique occitane, ils fixent et donnent une forme achevée, une interprétation, à ce qui était une tradition vivante, chamarrée, et souvent bien peu sage. Ils en font un objet de connaissance, tandis que cette lyrique devient peu à peu une littérature pour spécialistes, pour érudits. »
Le dernier décalage est lui géographique. En effet, une grande partie des chansonniers conservés est le fruit de la migration des troubadours à la recherche d’un nouveau patronage : Marcabru partira pour la cour de Barcelone, Peire Vidal en Espagne, d’autre en France du Nord. C’est ensuite l’Italie qui au cours du XIIIe siècle recueillera de nombreux troubadours. Raimbaut de Vaqueyras est ainsi le premier à franchir les Alpes, aux alentours de 1191, et à se fixer auprès de Boniface de Montferrat. Nombre l’imiteront, probablement en grande partie en raison de la croisade contre les Albigeois. Parmi les chansonniers modernes plus de la moitié sont ainsi produits en Italie du Nord. François Zufferey a pu noter que ces décalages brouillent considérablement notre perception de la lyrique des troubadours, comme par exemple la koinè, unité linguistique des textes occitans médiévaux quelle que soit l’origine de leur auteur. Celle-ci pourrait ainsi être davantage issue du fait du compilateur.
Selon Laura Kendrick cette théorie pourrait d’ailleurs être prolongée. Pour elle, ces quelques exemples suggèrent que les compilateurs de la poésie des troubadours ont pu prendre modèle sur certaines compilations de textes bibliques classiques pour leur mise en page ainsi que leur appareil visuel.

Classement et sigles

La bibliographie contemporaine des chansonniers occitans médiévaux est établie à partir de deux types de sources. D’une part les manuscrits témoins, qui ne contiennent que les textes lyriques des troubadours, et d’autre part les manuscrits qui citent ces textes comme celui du Breviari d’amour par exemple.
Aussi il fut nécessaire depuis les débuts de l’étude de ce corpus de classer ces manuscrits anciens afin de constituer des ensembles les plus cohérents possible. La première personne a effectuer un travail de ce type est le romaniste Paul Meyer dans Les derniers troubadours de Provence publié en 1871, il y propose un système de classement basé sur le lieu de dépôt des chansonniers mais ce système ne sera pas suivi par ses confrères. C’est en fait l’allemand Karl Bartsch dans son Grundriss zur Geschichte der provenzalischen Literatur publié en 1872 qui pose les jalons de classement contemporain des chansonniers provençaux. Ce premier travail sera plusieurs fois amélioré en suite des progrès de la recherche sur la matière médiévale occitane. D’abord par Alfred Jeanroy dans sa Bibliographie sommaire des chansonniers provençaux parue en 1916, puis par Alfred Pillet et Heny Carstens dans Bibliographie der troubadours en 1933, peu après par Clovis Brunel dans sa Bibliographie des manuscrits littéraires en ancien provençal parue en 1935 et enfin par François Zufferey dans sa Bibliographie des poètes provençaux des XIVe et XVe siècles paru en 1981.

Le corpus défini, l’emploi de sigles a été adopté afin de définir chaque manuscrit spécifiquement. Ceci afin de pallier à l’absence d'appellation sur chaque manuscrit. Nombre d’entre eux ne possédant pas de titre ou n’étant que fragmentaire. Ainsi Karl Bartsch distingue d’abord les manuscrits en fonction de la nature de leur matériau de fabrication, appliquant des appellations par lettre latine majuscule (exemple : manuscrit A) se réfèrent aux manuscrits en parchemin tandis que les appellations par lettre latine minuscule (exemple : manuscrit a) se réfèrent aux manuscrits en papier. Cette proposition de dénomination sera par la suite étoffée par chaque bibliographe et aujourd’hui encore les modifications basées sur ce système sont possible. Néanmoins, il convient de distinguer :
- ces appellations, propres aux romanistes, pouvant parfois être reprises par les établissements de conservation (exemple le chansonnier K de la BNF)
- les appellations employées par les établissements de conservation et qui reprennent parfois les lettres de l’alphabet.

En 1935, Clovis Brunel répertorie par une étude minutieuse 376 manuscrits dans sa Bibliographie des manuscrits littéraires en ancien provençal distinguant ainsi 95 chansonniers, aujourd’hui le classement de François Zufferey recense 40 chansonniers occitans, ceci par la mise à l’écart des copies multiples de certaines pièces, des chansonniers français et catalans et par une définition plus stricte du chansonnier comme émanation de la lyrique des troubadours.

Liste des chansonniers occitans

Cette liste a été établie par François Zufferey dans ses Recherches linguistiques sur les chansonniers provençaux.

Chansonniers en parchemin
:

A = Fin du XIIIe siècle, Vénétie (copistes probablement auvergnats)
Rome, Biblioteca Apostolica Vaticana, vat. lat. 5232 -> Voir le manuscrit en ligne
B = Fin du XIIIe siècle, Haute-Auvergne
Paris, Bibliothèque Nationale de France, fr. 1592 -> Voir le manuscrit en ligne
C = XIVe siècle, région de Narbonne
Paris, Bibliothèque Nationale de France, fr. 856 -> Voir le manuscrit en ligne
D = 1254, Vénétie
Modène, Biblioteca Estense, α . R. 4. 4 -> Télécharger le .pdf du manuscrit
E = XIVe siècle, région comprise entre Béziers et Montpellier
Paris, Bibliothèque Nationale de France, fr. 1749 -> Voir le manuscrit en ligne
F = Vénétie
Rome, Biblioteca Chigiana, Chigi L. IV. 106
G = Origine possible : Lombardie
Milan, Biblioteca Ambrosiana, R 71 sup. -> Voir le manuscrit en ligne (accès payant, 5€ pour 24 heures d’accès)
H = Vénétie
Rome, Biblioteca Apostolica Vaticana, vat.lat. 3207
I = Début du XIVe siècle, Vénétie
Paris, Bibliothèque Nationale de France, fr. 854 -> Voir le manuscrit en ligne
J = Réalisé à la fin du XIIIe siècle ou au XIVe siècle, probablement à Nimes
Florence, Biblioteca Nazionale Centrale, Conv. Sopp. F. IV. 776
K = Début du XIVe siècle, Vénétie
Paris, Bibliothèque Nationale de France, fr. 12473 -> Voir le manuscrit en ligne
L = origine possible : Lombardie
Rome, Biblioteca Apostolica Vaticana, vat. lat. 3206
M = origine possible : Lombardie
Paris, Bibliothèque Nationale de France, fr. 12474 -> Voir le manuscrit en ligne
N = Origine possible : Mantoue
New York, Pierpont Morgan Library, 819 -> Voir le manuscrit en ligne
O = Vénétie (copistes italiens et Jacques Teissier, de Tarascon)
Rome, Biblioteca Apostolica Vaticana, vat. lat. 3208
P = 1310, Vénétie ou Toscane
Florence, Biblioteca Medicea Laurenziana, XLI. 42
Q = Lombardie, peut-être Pavie ou Crémone
Florence, Biblioteca Riccardiana, 2909
R = Début du XIVe siècle, origine possible : Toulouse
Paris, Bibliothèque Nationale de France, fr. 22543 -> Voir le manuscrit en ligne
S = Origines possibles : Vénétie ou Toscane
Oxford, Bodleian Library , Douce 269
T = XVe siècle, Vénétie
Paris, Bibliothèque Nationale de France, fr. 15211 -> Voir le manuscrit en ligne
U = Origines possibles : Vénétie ou Toscane
Florence, Biblioteca Medicea Laurenziana, XLI. 43
V = 1268, réalisé en Catalogne ou par des copistes catalans
Venise, Biblioteca Nazionale Marciana, fr. App. cod. XI
Y = XIVe siècle, réalisé par un copiste italien dans le Nord de la France
Copenhague, Bibliothèque Royale, Thott 1087
Z = XIVe siècle, réalisé en Catalogne ou par des copistes catalans, sur un modèle italien
Barcelone, Biblioteca de Catalunya, 146 -> Voir le manuscrit en ligne

Fragments :

A’ = Fin du XIIIe siècle, Vénétie (copistes probablement auvergnats)
Paris, Bibliothèque Nationale de France, fr. 12474 (fol. 269) [= fol. 71] -> Voir le feuillet en ligne
Ravenne, Biblioteca Classensa, 165 [= fol. 88]
K’ = Début du XIVe, Vénétie
Udine, Biblioteca Arcivescovile, Cod. frag. I, 265
K’’ = Début du XIVe, Vénétie
Paris, Bibliothèque Nationale de France, naf. 23789 -> Voir le manuscrit en ligne
m = Vénétie
La Haye, Bibliothèque Royale, 135 F 28 [= cah. III]
Milan, Biblioteca della Facoltà di Giurisprudenza [= cah. VI]
p = XIIIe ou XIVe siècle, Languedoc oriental ou Provence
Perpignan, Bibliothèque Municipale, 128 -> Voir le manuscrit en ligne
r = Lombardie
Florence, Biblioteca Riccardiana, 294
s = Lombardie
Sienne, Archivio di Stato, C 60 (int. 4)
x = Vénétie
Rome, Biblioteca Nazionale Centrale, Vitt. Em. 1119
y = Vénétie
Sondrio, Archivio di Stato, Romegialli [me, Coll. Paolo Gaffuri]
z = Vénétie
Bologne, Archivio di Stato  

Chansonniers en papier :

c = XVe siècle, origines possibles : Vénétie ou Toscane
Florence, Biblioteca Medicea Laurenziana, XC inf. 26
f = Début du XIVe siècle, Provence, probablement Arles
Paris, Bibliothèque Nationale de France, fr. 12472 -> Voir le manuscrit en ligne

Copies (en papier) de chansonniers perdus :

a = Manuscrit du XIVe siècle perdu, copie du début du XVIe siècle, faite à Florence par Jacques Teissier, de Tarascon
“chansonnier de Bernart Amoros” reconstitué à l’aide des sources suivantes :
Florence, Biblioteca Riccardiana, 2814 (fol. 1-132)
Modène, Biblioteca Estense, γ. N. 8. 4. 11, 12, 13 -> Télécharger le .pdf du manuscrit
Florence, Biblioteca Nazionale Centrale, Pal. 1198
b = Manuscrit du XIIIe siècle perdu, copie du XVIe siècle, faite par le copiste Barbieri
chansonnier de Miquel de la Tor reconstitué à l’aide des sources suivantes :
Rome, Biblioteca Apostolica Vaticana, Barb. lat. 4087 (fol. 9-53)
Barbieri, Giovanni Maria. Dell'Origine della poesia rimata opera di Giammaria Barbieri... Pubblicata ora per la prima volta e con annotazioni illustrata dal cav. ab. Girolamo Tiraboschi. Modène : Presso la Societa tipografica, 1790
Rome, Biblioteca Apostolica Vaticana, Barb. lat. 3965
d = XVIe siècle, origine possible : Vénétie
Berlin, Staatsbibliothek, Phillipps 1910
e = XVIe siècle, origine possible : Lombardie, sur un modèle languedocien occidental
Rome, Biblioteca Apostolica Vaticana, Vat. lat. 7182

1. Stefano Asperti, « Répertoires et attributions : une réflexion sur le système de classification des textes dans le domaine de la poésie des troubadours », dans Contacts de langues, de civilisation et intertextualité. IIIe Congrès international de l’association d’études occitanes, t. II, Montpellier, 1992, p. 592

eanem-fiche-luoc.jpg
Plafond peint du Palais des archevêques de Narbonne
Association internationale de Recherche sur les Charpentes et les Plafonds Peints médiévaux (RCPPM)
Sur l’ancienne Caulada (“place aux choux”, ancienne place du marché) se dresse l’actuel Hôtel de Ville de Narbonne. Entre ces murs, qui abritaient auparavant la résidence des archevêques de Narbonne - parmi les plus riches et les plus puissants de leur époque -, se trouve le Musée d’archéologie et, en son sein, un ancien plafond peint du Palais Vieux des Archevêques.

Le plafond est entièrement peint : les poutres portent un décor floral qui rythme l'espace, les consoles sont décorées d'élégants enroulements végétaux, mais le plus spectaculaire ce sont les décors des closoirs (planchettes positionnées entre 2 poutres) : les animaux y sont nombreux, en particulier les oiseaux . Ils cohabitent avec quelques scènes guerrières. Il est plausible que le commanditaire du plafond avait  encore présents à l'esprit les terribles combats qui opposèrent les fidèles du Pape et du Roi de France à de nombreux Occitans au cours des guerres dites, aujourd'hui, « cathares » .  



Plafond peint du Palais des Archevêques de Narbonne : vue générale

Restauré dans les années 1940, c’est vraisemblablement l’un des plus anciens plafonds peints de la région. Cette charpente, qui , au sein du palais archiépiscopal, ornait une vaste salle dont on ne connaît pas la fonction, exprime la puissance des archevêques de Narbonne . L’issue de la croisade contre les Albigeois au cours de laquelle, en 1212, le légat pontifical Arnaud Amalric devient archevêque de Narbonne, accroît leur fortune et leur pouvoir sur les seigneuries concurrentes, de même que leur engagement dans la Reconquista. Ils furent par la suite proches des rois de France et au XIVe siècle, des papes d’Avignon.

Nom de l'édifice :

Musée archéologique de Narbonne

Localisation :

Narbonne, Hôtel de Ville

Fonction d'origine de l'édifice :

Lieu de résidence et d’administration des archevêques de Narbonne.

Fonction actuelle de l'édifice :

Musée d’archéologie, locaux de l’Hôtel de Ville.

Datation :

XIIIe siècle

Éléments remarquables

La salle elle-même (14 m de long, 6 m de large, 6 m de haut) est d’une architecture remarquable : le mur oriental notamment, très mince (environ 30 cm) malgré sa hauteur, fait en petit appareil antique remployé, et renforcé par de grands arcs formerets.


La salle touchait au Sud à la chapelle de la Madeleine, avec laquelle elle ne communiquait pas : à l’époque la circulation se faisait à l’extérieur, par une galerie disparue.

Corbeaux et poutres sablières richement ornés

La charpente de cette pièce, montée sur 33 poutres, est exceptionnelle. Elle a quelques ressemblances avec la Loggia de la reine au Palais des Rois de Majorque à Perpignan, (fin du XIIIe siècle). Mais ici, les poutres ont été datées par dendrochronologie (étude des cernes de croissance des arbres) du premier quart du XIIIe siècle : donc en pleine croisade des Albigeois.

Les 33 poutres reposent sur des corbeaux, eux-mêmes posés sur une poutre sablière. Pas d’assemblage en bois, mais de longs clous traversants fixent la poutre aux corbeaux; poutre et corbeaux ont été assemblés au sol et hissés ensemble. Deux rangées de planchettes, glissées dans des fentes ménagées dans les poutres et les corbeaux, cachent les « trous noirs » entre les poutres. Les planches constituant le plafond (et, en même temps, le plancher de l'étage supérieur) viennent sur les poutres : des couvre-joints cachent les jointures entre les closoirs et entre les planches.

Tout l’ensemble est peint, en partie au sol, avant d’être mis en place. Les analyses physico-chimiques ont montré un curieux mélange d’emploi de pigments peu coûteux, grossièrement broyés et d’un rouge précieux, venu d’Asie, le lac-laque, pour la couche supérieure du fond, aux effets de brillance.

Détail : animal bondissant

On y voit des dessins géométriques, des arbres, des animaux bondissant, des oiseaux dans un style d’influence espagnole. Les scènes de guerre sont nombreuses, mais les combats entre fantassins sont un thème rare à l’époque de la chevalerie triomphante.

Un éléphant et une machine de guerre occupent la tranche des corbeaux dans l’angle nord-est. La machine détruit les murs d’une ville d’où tombe un combattant noir (c’est-à-dire, à l’époque, mauvais).

L’absence de représentations héraldiques, très fréquentes sur les plafonds peints médiévaux, s’explique peut-être par l’ancienneté du décor de cette salle.

Tranche des corbeaux de l'angle Nord-Est représentant un éléphant
Détail : chevalier tombant d'une muraille

Statut de protection

Classement au titre de Monuments historiques par liste 1840 et 8/07/1937.

vignette_5270.jpg
Vidéoguides de Gignac et Saint-Guilhem-le-Désert
Centre interrégional de développement de l'occitan (Béziers, Hérault). Auteur
Kaleo design. Metteur en scène ou réalisateur

Les abords de Gignac dans l’Hérault accueillent la Tambourithèque, musée du jeu de balle au tambourin. Ce sport traditionnel du Languedoc, appartenant à la famille des jeux de paume, se pratique aujourd’hui encore grâce à l’instrument qui lui donna son nom : le tambourin.
Au cours du XXe siècle, sa pratique connaît un essoufflement avant que l'action de différents passionnés, dont l'auteur occitan d'Argelliers, Max Rouquette, ne concoure à un renouveau et à une restructuration de ce sport.

Après la santé du corps, le salut de l’esprit en prenant la route de l’abbaye de Saint-Guilhem-le-Désert. Fondée au Moyen Âge, l’abbaye devient très vite un site incontournable de la Via Tolosana, l’une des quatre grandes voies du pèlerinage menant à Compostelle. Sa légende dorée et celle de son fondateur se transmettent encore sur les routes menant au tombeau du saint. Il faut pour cela emprunter l’intrigant Pont du Diable...

Ces vidéoguides d'animation ont été réalisés en 2014 dans le cadre du projet e-Anem, financé par le FEDER en Languedoc-Roussillon.

vignette_P8b.jpg
Vidéoguide : Trobairitz en Gévaudan (en langue occitane sous-titrée français)

Terre occitane, le Gévaudan est également terre de troubadours et de trobairitz. Les sources évoquent pour ce seul territoire (dont les contours dépassent aujourd'hui le département administratif de la Lozère en débordant également sur l'Ardèche ou le Gard) un ensemble d'au moins quatorze troubadours dont quatre femmes, se répartissant autour de 1180, en deux fécondes générations d'écrivains. Garin le Brun, Guillem Gasmar, Grimoart Gausmar, Garin d'Apcher ou Torcafol débutent leur création alors que le courant ouvert par le Poitevin Guillaume IX, duc d'Aquitaine, est déjà bien établi. Leur production témoigne de l'accomplissement rencontré par cette littérature.

Ce vidéoguide d'animation a été réalisé en 2014 dans le cadre du projet e-Anem, financé par le FEDER en Languedoc-Roussillon. 

Version occitane sous-titrée en français.

vignette_5250.jpg
Vidéoguides de Corbières
Centre interrégional de développement de l'occitan (Béziers, Hérault). Auteur
Kaleo design. Metteur en scène ou réalisateur
En 1258, le Traité de Corbeil signé par les rois de France et d'Aragon fait du massif des Corbières une zone de marche entre les deux royaumes. Le Fenouillèdes devient alors un avant-poste sur la plaine du Roussillon désormais terre étrangère vis-à-vis de la France. Au cœur du Moyen Âge, cette frontière nouvelle se construit progressivement, dans le paysage mais aussi dans les esprits. Focus sur la prise de Quéribus qui précède de quelques mois la signature du Traité de Corbeil, et plongée dans les légendes qui fleurissent alors autour de cette nouvelle frontière.

Ces vidéoguides d'animation ont été réalisés en 2014 dans le cadre du projet e-Anem, financé par le FEDER en Languedoc-Roussillon.
vignette_P7b.jpg
Vidéoguide : Le Poulain de Pézenas (en langue occitane sous-titrée français)

Animal "totémique" de Pézenas, le Poulain figure depuis 2005 au classement du patrimoine oral et immatériel de l'humanité de l'UNESCO.  Cet équidé de toile et de bois accompagne les Piscénois dans toutes leurs festivités.

Ce vidéoguide d'animation a été réalisé en 2014 dans le cadre du projet e-Anem, financé par le FEDER en Languedoc-Roussillon.

Version occitane sous-titrée en français.

vignette_P6a.jpg
Vidéoguide : Quéribus (en langue occitane sous-titrée français)

Nid d'aigle surmontant la plaine du Roussillon, le site de Quéribus va focaliser sur lui les derniers feux de la Croisade contre les Albigeois. 

Ce vidéoguide d'animation a été réalisé en 2014 dans le cadre du projet e-Anem, financé par le FEDER en Languedoc-Roussillon.

Version occitane sous-titrée en français

vignette_P5a.jpg
Vidéoguide : Fenouillèdes : de Corbeil aux Pyrénées (en langue occitane sous-titrée français)

L'histoire du Fenouillèdes est intrinsèquement liée à celle des Corbières, massif qui l'englobe et qui fut, dès l'Antiquité, source d'intérêt politique et stratégique. Massif ancien, moins élevé que les Pyrénées, les Corbières n'en demeurent pas moins une zone de traversée difficile, constituant de fait un espace d'importance dans toute stratégie de défense. Terre des Corbières et du Languedoc, le Fenouillèdes n'en regarde pas moins du côté de la plaine du Roussillon.

Ce vidéoguide d'animation a été réalisé en 2014 dans le cadre du projet e-Anem, financé par le FEDER en Languedoc-Roussillon.

Version occitane sous-titrée en français.

vignette.jpg
Flamenca : roman occitan du XIIIe siècle
CIRDÒC-Mediatèca occitana
Assié, Benjamin
Bancarel, Gilles
Flamenca est un roman anonyme en vers, composé en occitan, connu par une seule copie manuscrite lacunaire conservée à la Bibliothèque de Carcassonne (auj. Bibliothèque de Carcassonne Agglomération).
 
Le roman de Flamenca est considéré par beaucoup de critiques et historiens de la littérature occitane comme un des plus grands chefs-d’œuvre de la littérature du Moyen Âge, véritable  « joyau de la littérature narrative méridionale et une des plus riches de sens de la littérature nationale d'avant la Renaissance » (Charles Camproux1).
Flamenca a vraisemblablement été composé en Rouergue à la toute fin du XIIIe siècle, période marquée sur le plan littéraire par la décadence de la lyrique occitane des troubadours et sur le plan politique et religieux par le contexte de répression de l’après-Croisade contre les Albigeois.
Le roman s’inscrit dans la tradition narrative du castia gilós (châtiment du jaloux) et fait écho à des œuvres antérieures dont il constitue une vaste amplification narrative : les Nòvas del papagai d’Arnaut de Carcassés et le Castia gilós attribué au troubadour catalan (première moitié du XIIIe siècle).
 
Le roman raconte les tourments que le seigneur Archimbaut (Archambaut, seigneur de Bourbon) fait endurer à son épouse, la jeune et belle Flamenca. Les précautions mises en œuvre par le mari jaloux pour isoler Flamenca des autres hommes vont être à l’origine de son châtiment en provoquant une relation amoureuse entre la dame et le chevalier Guilhem (Guillaume de Nevers). Flamenca, roman de l’adultère, surprend surtout par son histoire, sulfureuse, d’autant qu’il fut composé dans la période de répression idéologique et religieuse que constitue le XIIIe siècle occitan. Afin de conquérir Flamenca, tenue recluse par la jalousie de son mari Archambault, le chevalier Guilhem prend la place d’un clerc pour lui porter, à l’église, de dimanche en dimanche, le message de son amour, détournant le rite du baiser de paix (baiser du psautier). À la suite de nombreuses péripéties, cet amour adultère - voire « hérétique » (René Nelli) - finit par être consommé par les deux amants.

Au-delà de l’intrigue classique du châtiment du mari jaloux qui constitue la trame du récit, le roman est également singulier par la place inédite accordée à l’introspection - certains critiques ont pu parler de « roman psychologique » avant l’heure - et par le souci de vraisemblance historique qui a longtemps créé une confusion entre la date de composition du roman et l’époque dans laquelle l’histoire prend place.
Depuis sa découverte par François Raynouard en 1834, Flamenca ne cesse de fasciner par sa qualité narrative et sa singularité au sein du corpus de la littérature médiévale. Il figure parmi les œuvres occitanes les plus célèbres et traduites dans de nombreuses langues.

Autres versions du titre :

C’est François Raynouard qui, en l’absence des vers liminaires et finaux dans le manuscrit de Carcassonne, forge le titre Flamenca d’après le nom de l’héroïne du roman2. Flamenca est aujourd’hui accepté comme titre uniforme3 conventionnel même si certains critiques ont plaidé pour des variantes possibles permettant de recentrer le roman sur le personnage du chevalier Guillem (A. Limentani, 1965) ou du jaloux châtié, le seigneur Archimbaut (U. Gschwind, 1971).

Formes rejetées :

< La Dame de Bourbon (Mary-Lafon, 1860)

< Las Novas de Guillem de Nivers (Alberto Limentani, 1965)

< Novas de Guillaume de Nevers (Luciana Cocito, 1971)

< Le Roman de Flamenca (Paul Meyer ; Nelly-Lavaud)

< Le Roman d’Archimbaut (Ulrich Gschwind, 1971)

Exemplaires conservés

La seule copie connue du manuscrit a été découverte au début du XIXe siècle dans les collections de la Bibliothèque de Carcassonne.

Localisation actuelle :

Bibliothèque d’agglomération de Carcassonne. Ms. 34 (anciennes cotes : n° 2703 ; n° 2176)

Description matérielle :

Manuscrit sur parchemin, 140 f. Initiales ornées. 215 × 142 mm. Reliure moderne maroquin.

Le manuscrit est incomplet. Outre des lacunes dans le corps même du volume, le premier feuillet est mutilé et les derniers feuillets ont disparu. 

Le manuscrit a été relié avec une lettre autographe de François Raynouard (2 f. à l’entête de l’Institut Royal de France) contenant une « notice sur Flamenca » (Passy-les-Paris, 15 juin 1834).  

La reliure originale en bois a disparu, elle a été remplacée par une reliure moderne (fin XIXe-début du XXe siècle).

Texte de 8095 vers octosyllables sur une seule colonne (29 lignes par page).

La copie serait du début du XIVe siècle, Provence (cour angevine d’Aix).

Provenances :

Anciens possesseurs 

- [Cayrol ?] : sur le fol. 3 r°, en marge du texte, plusieurs occurrences du patronyme « Cayrol » dans une écriture du XVIIe siècle4 qui pourrait signaler un possesseur antérieur aux Murat.

- Collection de Murat : le manuscrit de Flamenca se trouvait dans la bibliothèque de la famille Murat, famille de magistrats carcassonnais sous l’Ancien régime. Les Murat ayant émigré lors de la Révolution française, leurs biens sont confisqués comme biens nationaux en 1792. Le manuscrit de Flamenca avait probablement été acquis par Joseph-Vincent de Murat (1668-1732), érudit et bibliophile5.

- École centrale de Carcassonne (ancien collège des Jésuites) : lors des confiscations révolutionnaires la bibliothèque de la famille de Murat est déposée à l'École centrale de Carcassonne.

- Bibliothèque de Carcassonne : créée en 1804, la Bibliothèque de Carcassonne ne fonctionne vraiment qu’à partir des années 1830. Le manuscrit de Flamenca est signalé en 1834 par Gabriel Delessert préfet de l’Aude6 au philologue François Raynouard7 dans le cadre de la « Commission des travaux littéraires, chargée de surveiller la continuation de la notice des manuscrits, du Recueil des ordonnances des rois de France, et du Recueil des historiens des Gaules et de la France » (Institut de France, Académie des Inscriptions et Belles-Lettres). Celui-ci en publie les premiers extraits dès 18358.

Note d’étude

1. Datations :

L’auteur de Flamenca inscrit son roman dans un désir de vraisemblance historique (précision et cohérence du calendrier liturgique, noms et description de lieux, présence de personnages historiques, etc.). Les premiers critiques de Flamenca ont ainsi considéré que la date de composition devait être contemporaine des événements décrits, considérant Flamenca comme un exemple précoce de roman historique.
En 1937, Georges Millardet propose l’hypothèse d’un roman d’anticipation, considérant qu’il avait été composé antérieurement à  l’année que l’on peut identifier comme celle du récit9.  
Aujourd’hui la majorité des critiques s’accordent sur une composition postérieure à 1234, date où l’on peut situer une partie des références historiques contenues dans le roman même s’ils soulignent les anachronismes assumés par l’auteur.
Alfred Jeanroy10, René Lavaud et René Nelli11 précisèrent la date de composition de Flamenca entre 1240 et 1250, après avoir identifié des emprunts directs au premier Roman de la Rose, composé vers 1230.
François Zufferey dans une édition récente12 place la composition de Flamenca après 1287 en faisant concorder les deux indices principaux relevés par Charles Grimm13 :
- la datation de la composition par l’étude du blason d’Archimbaut, décrit dans la scène du tournoi à Louvain. Le blason des seigneurs de Bourbon ayant connu des évolutions au cours du XIIIe siècle.
- la mention d’une  « mout gloriosa vertut » (« très glorieuse relique » v. 2306) dans l’église de Bourbon. Il pourrait s’agir du fragment de la Vraie Croix et l’épine de la couronne du Christ qui furent transportés à la chapelle castrale de Bourbon en 1287.

Les deux indices (C. Grimm et F. Zufferey) concordent donc pour dater la composition du roman après 1287. « Il s’ensuit que le calendrier de 1234, utilisé dans une perspective symbolique en relation avec la quête amoureuse de Guillaume, et la date de 1249, où disparaît le dernier Archambaut, ne délimitent qu’un vague cadre de vraisemblance historique d’une quinzaine d’années, qui n’exclut pas les anachronismes14 ».

2. L’auteur et le contexte de la composition de l’œuvre :

2-1/  « En Bernardet », auteur de Flamenca ?

Le roman contient un court passage dédicatoire (v. 1722-1736) qui fait l’éloge d’un « seners d’Alga » (seigneur d’Algues) et qui contient la mention d’un certain « En Bernardet » qui pourrait désigner l’auteur de Flamenca.

L’auteur de Flamenca « était un Rouergat dont la langue trouve des échos dans celle du troubadour compatriote Daudé de Prades »15. Au vu de sa très grande connaissance de la littérature d’oc et d’oïl, de sa grande culture biblique et de la maîtrise du calendrier liturgique, l’auteur anonyme a le profil d’un clerc lettré. Pour F. Zufferey, plusieurs indices permettent d’aller plus loin en faisant de l’auteur, « En Bernardet », un ancien clerc ayant renoncé à ses vœux

2-2/ La cour de Roquefeuil, refuge des poètes :

Le roman a vraisemblablement été composé dans l’entourage de la cour de Roquefeuil16. C'est Camille Chabaneau qui identifia le « seigneur d'Alga » au baron de Roquefeuil :  « Alga, château aujourd'hui détruit, mais dont les ruines sont imposantes, était le lieu de la seigneurie de Roquefeuil qui fut le premier comtor de Nant, mais qui, en 1276, ne prenait encore que le titre de seigneur d'Alga17. »

Algues est un château situé près de Nant en Aveyron, dans la vallée de la Dourbie à 34 km de Millau, à proximité de la chaîne de l’Aigoual.

C’est à la famille rouergate des Roquefeuil, issue des seigneurs d’Anduze, alliée aux comtes de Toulouse et aux Trencavel, qu’appartient le personnage de Raymond IV de Roquefeuil, seigneur de Cantobre et d’Algues, comtor de Nant18, d’abord supérieur du couvent des franciscains de Lunel, relevé de ses vœux en 1287 pour se marier. Il est désigné comme le mécène et le protecteur du narrateur de Flamenca qui en loue la prodigalité19.

La cour de Roquefeuil a été célébrée par le troubadour rouergat Daude de Pradas, contemporain de l’auteur de Flamenca, dans le poème  « Ab lo douz temps que renovella / Avec la douce saison qui se renouvelle » :

Lai on es proeza certana,

va salve t’en vai, e no.t trics,

chanssos, que.l seigner t’er abrics

contra la folla gen vilana;

e.ls dos fraires de Rocafuoill,

on fis pretz e jovens s’accuoill,

sapchas a tos ops retener,

si vol en bona cort caber.

(traduction française : Là où se trouve la véritable prouesse, / va chanson vers Sauve20, et ne tarde pas / car le seigneur te protégera / contre la folle gent vilaine ; /et et les deux frères Roquefeuil, / chez qui la vraie valeur et la jeunesse sont bien accueillies, / sache les gagner, / si tu veux trouver place en bonne cour21.)
 

3. La langue de Flamenca :

Pour les critiques et éditeurs de l’œuvre, l’étude de la langue de l’auteur de Flamenca ne laisse aucun doute : l’auteur était rouergat et sa langue a de nombreuses similitudes avec celle du troubadour Daude de Pradas, son contemporain.

Le contexte de réalisation de la copie est également identifiable par certains traits linguistiques attribuables au copiste. Le texte a été copié en Provence, peu après la composition de l’œuvre (tout début du XIVe siècle) comme l’avait suggéré le premier Clovis Brunel22.

Critiques et réception de l’œuvre :  


René Nelli : Flamenca, une œuvre « hérétique » ?

« Si jamais livre a été pourchassé par les autorités religieuses après 1277, c’est certainement le Roman de Flamenca. Il ne doit d’avoir pu paraître qu’au fait qu’il a été écrit avant cette date. Car à partir de la fin XIIIe siècle on constate, dans tous les ouvrages en langue d’oc, la disparition de toutes les théories érotiques incriminées par l’évêque Tempier et combattues par Jean de Mun. L’amour pur adultère devient pêché ; l’amour conjugal seul est exalté, la jeune fille l’emporte sur la dame, etc… Entre 1277 et 1280 la parution d’un roman comme celui de Flamenca eût scandalisé beaucoup plus de gens pieux que le Roman de la Rose ».

René NELLI, Le roman de Flamenca : un art d'aimer occitanien du XIIIe siècle, Toulouse : Institut d'Etudes Occitanes, 1966.

 

Flamenca, la perfection du roman médiéval

« A hundred years after Christien, one of his cleverest pupils wrote de Provençal story of Flamenca, a work in which the form of the novel is completely disengaged from the unnecessary accidents of romance, and reaches a kind of positive and modern clearnesse very much at variance in some respects with popular ideas of what is medieval... Flamenca is the perfection and completion of medieval romance in one kind and in one direction... It is perhaps the first complete modern appropriation of classical exemples in literary art ».

W. P. KER, Epic and Romance. Essays on medieval Literature, London, 1897.

 

Flamenca, somme de l’érotique occitane

« Le roman de Flamenca ne représente pas seulement un intérêt littéraire ; il n’est pas seulement la perle de la poésie narrative du moyen-âge23 ; à sa fiction pleine de fantaisie et riche d’analyses ingénieuses ou profondes, il juxtapose un véritable art d’aimer qui, se développant pour ainsi dire en marge des aventures romanesques, constitue une sorte de somme de l’érotique provençale du XIIIe siècle ».

René NELLI, Le roman de Flamenca : un art d'aimer occitanien du XIIIe siècle, Toulouse : Institut d'Etudes Occitanes, 1966.

« Synthèse de l’érotique et de la poétique troubadouresque, le Roman de Flamenca vient rappeler la dette de la littérature amoureuse occidentale à l’égard de l’Occitanie médiévale ».

Jean-Charles HUCHET, Flamenca, roman occitan du XIIIe siècle, Paris, Union générale d'éditions (10/18), 1989.

Flamenca, roman psychologique

« Flamenca n'est pas un roman historique mais un roman psychologique dont les jeux de comédie ont été rapprochés de ceux de l'École des Femmes ou de Tartuffe. C'est une œuvre célèbre, la plus dense que le Moyen Âge ait produite  ».

J. FABRE DE MORLHON, « Le roman de Flamenca dans son contexte historique » dans :  Mélanges de philologie romane offerts à Charles Camproux, Montpellier : C.E.O. : Université Paul Valéry, 1978.

« Pour l’histoire des sentiments et des mœurs vers l'avènement de Louis IX, le roman de Flamenca est sans contredit, une source incomparable ».

Ch.-V. LANGLOIS, La vie en France au moyen âge de la fin du XIIe au milieu du XIIIe siècle d’après les romans mondains du temps, Paris, 1926-28.

Éditions et traductions

Pour accéder à une bibliographie complète et actualisée sur Flamenca consulter le Trobador (catalogue général de la documentation occitane) : http://lo-trobador.occitanica.eu/cgi-bin/koha/opac-search.pl?idx=&q=flamenca-

1.  Édition du texte occitan et traductions françaises

(1) François-Just-Marie RAYNOUARD, « Notice de Flamenca : poëme provençal, manuscrit de la Bibliothèque municipale de Carcassonne, n° 681 » dans : Notices et extraits des manuscrits de la bibliothèque du Roi et autres bibliothèques, t. 13/2 Paris, 1835-1838, p. 80-132.

Note : Première édition et traduction de quelques extraits de Flamenca, accompagnée de notes et commentaires.

Réédition : Ce texte sera repris intégralement et publié dans : François-Just-Marie RAYNOUARD, Lexique roman ou Dictionnaire de la langue des troubadours comparée avec les autres langues de l'Europe latine : précédé de nouvelles recherches historiques et philologiques, d'un résumé de la grammaire romane, d'un nouveau choix des poésies originales des troubadours, et d'extraits de poëmes divers, Tome premier, Paris : Silvestre, 1838, p. 1-47.

Compte-rendu dans : Amaury-Duval (Eugène-Emmanuel-Amaury Pineu-Duval, dit), « Le Roman de Flamenca » dans : Histoire Littéraire de La France, Paris 1838, T. XIX, 1838, p. 776-78924.

Localiser le document : requête trobador

Consulter en ligne : http://occitanica.eu/omeka/items/show/10824

(2) Jean-Bernard LAFON dit MARY-LAFON, La dame de Bourbon, Paris : Bourdilliat, 1860. xv, 174 p.

Note : Adaptation romanesque et libre de l’oeuvre dans une édition illustrée de dessins romantiques et lithographies de E. Morin gravés par H. Linton.

(3) Paul MEYER, Le roman de Flamenca, Paris : A. Franck ; Béziers : J. Delpech, 1865. 1 vol. (XLV-427 p.).

Note : Première édition complète du roman de Flamenca qui s’accompagne d’une traduction et d’un glossaire et porte un jugement sévère sur l’édition de Mary-Lafon.

L’édition de  Paul Meyer sera très critiquée par Camille Chabaneau (compte-rendu dans la Revue des langues romanes en 187625), qui lui reprochera des erreurs de transcription.

(4) Paul MEYER, Le roman de Flamenca, Paris: Librairie E. Bouillon, 1901.

Note : Deuxième édition de Flamenca entièrement refondue par Paul Meyer, en réponse aux critiques de C. Chabaneau.

Camille Chabaneau reprendra ses critiques à l’encontre de cette nouvelle édition (compte-rendu dans la Revue des langues romanes en 190226).

Réédition : Le roman de Flamenca, publié d'après le manuscrit unique de Carcassonne, traduit et accompagné d'un vocabulaire... par Paul Meyer. [Paris] : [diffusion Champion] ; Genève : Slatkine, 1974.  V-416 p.-[1] f.

(5) René LAVAUD, René NELLI, « Flamenca », dans : Les troubadours [I] : Jaufre, Flamenca, Barlaam et Josaphat, [Bruges] : Desclée de Brouwer, 1960.

Note : L’édition du texte suit celui donné par Paul Meyer, seule la traduction française est nouvelle.

Réédition: Les troubadours : texte et trad. de René Lavaud et René Nelli. Paris : Desclée de Brouwer, 2000 (1127, 1085 p.) (Bibliothèque européenne).

Le 1er tome réunit : « Le roman de Jaufre », « Le roman de Flamenca », « Le roman spirituel de Barlaam et Josaphat ». Texte occitan et trad. française en regard. Reprod. photomécanique de l'éd. de Paris, 1966. Contenu : Vol. 1, L'œuvre épique ; Vol. 2, Le trésor poétique de l'Occitanie.

(6) Ulrich GSCHWIND, Le Roman de Flamenca : nouvelle occitane du 13e siècle, Berne : Francke, 1976. 2 vol. (229, 362 p.). (Romanica helvetica ; 86A-B).

Note : Nouvelle édition du texte en ancien occitan avec de nombreux commentaires ; ne contient pas de traduction.

Edition initiale: Vorstudien zu einer Neuausgabe der Flamenca, Ulrich Gschwind. Zürich : Aku-Fotodruck, 1971. xiii, 553 p ; 23 cm. Has been attributed to Bernardet. Includes index. Diss. : Phil. : Zürich : 1971.

(7) Jean-Charles HUCHET, Flamenca, roman occitan du XIIIe siècle. Texte établi, traduit et présenté par J.-Ch. Huchet, Paris, Union générale d'éditions (10/18), 1989.

(8)  Flamenca : texte édité d'après le manuscrit unique de Carcassonne par François ZUFFEREY et traduit par Valérie FASSEUR. Paris : Le livre de poche, 2014, (Lettres gothiques, 32551).

 

2. Traductions en langues étrangères


Traductions anglaises

W. A. BRADLEY, The Story of Flamenca : The Firts Modern Novel. Arranged form de Provençal Original of the Thirteenth Century. With Woodcuts by Florence Wymans Ivins, Harcourt, Brace and Company (New York), 1922.

Autres éditions :

Flamenca : roman provençal du XIIIe siècle, mis en français moderne par W. et J. BRADLEY ; décoré par Robert Lanz. Paris : G. Crès, 1927.

Flamenca : translated from the thirteenth-century provençal of Bernardet the troubadour, by H.F.M. Prescott.-- London : Constable and Co, 1930.

The Romance of Flamenca : a provençal poem of the 13th century, english verse translation by Merton Jerome Hubert ; revised provençal text by Marion E. Porter. [Princeton] : Princeton University Press, 1962. 1 vol. (456 p.-[4] p. de pl.). Auteur présumé: Bernardet, d'après l'introd. p. 6 et d'après C. Brunel. Bibliogr. p. 449-452. Notes bibliogr. Index

The romance of Flamenca, edited and translated by E.D. Blodgett. New York ; London : Garland, 1995. 443 p. (Garland library of medieval literature ; 101A). Texte en ancien occitan traduction anglaise en regard. Notes bibliogr.


Traductions allemandes

Kurt LEWENT, Bruchstücke des provenzalischen Versromans Flamenca, Halle Niemeyer, 1926 1 vol. (XII-81 p.). (Sammlung romanischer Übungstexte ; 8). Introduction et notes en allemand, texte en ancien provençal. Glossaire.

Flamenca : ein altokzitanischer Liebesroman, übersetzt, mit Einführung, Erläuterungen und Anmerkungen versehen von Fritz Peter Kirsch. Kettwig : Phaidon, 1989. 248 p.  (Erzählungen des Mittelalters ; 2, 516638).

"Ab me trobaras Merce" : Christentum und Anthropologie in drei mittelalterlichen okzitanischen Romanen : Jaufré, Flamenca, Barlaam et Josaphat,  Imre Gábor Majorossy. Berlin : Frank & Timme, cop. 2012. 1 vol. (254 p.) : couv. ill. en coul. ; 21 cm. (Romanistik, ISSN 1860-1995 ; Bd. 10). Bibliogr. p. 243-250. Notes bibliogr.


Traductions italiennes

Giuseppe G. FERRERO, Flamenca, poema narrativo in lingua d’oc, Turin, Gheroni, 1963.

Las novas de Guillem de Nivers : ("Flamenca") introd., scelta et glossario di Alberto Limentani. Padova : Ed. Antenore, 1965. (Vulgares eloquentes ; 1)

Luciana COCITO, Il romanzo di Flamenca, Gênes, Tilgher-Rozzano, 1971.

Flamenca a cura di Mario Mancini. Roma : Carocci editore, 2006. 1 vol. (311 p.) : couv. ill. en coul. ; 18 cm. (Biblioteca medievale ; 106) Texte en ancien provençal avec traduction italienne en regard. Bibliogr. p. [281]-282. Notes bibliogr

Nouveau tirage : 2007, 2010

Flamenca : romanzo occitano del XIII secolo [a cura di] Roberta Manetti. Modena : Mucchi, 2008. (Studi, testi e manuali. Nuova serie ; 11).


Traduction catalane

Antony ROSSELL, El romàn de Flamenca. Novela occitana del siglo XIII, Guadalajara : Ed. Arlequin, 2009.


Traduction espagnole

Jaime COVARSI CARBONERO, El roman de Flamenca, Murcia : Ed.um, 2010.

 

Notes et références

  • 1. Charles CAMPROUX, « FLAMENCA » , Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 16 octobre 2014. URL : http://www.universalis.fr/encyclopedie/flamenca/
  • 2. Note manuscrite introductive de François Raynouard reliée avec le manuscrit original. De Passy, le 15 juin 1834. Voir ci-après.
  • 3. Flamenca [pro] = Flamenca [fre] Verse romance, only a part survives, 13th c. Novas de Guillem de Nivers, Novas de Guillaume de Nevers, Roman de Flamenca, Romance of Flamenca. Anonymous classics a list of uniform headings for European literatures, Second edition revised by the Working group set up by the IFLA, (International Federation of Library Association and Institutions), Standing Committee of the Section on Cataloguing, 2004, p. 151. http://www.ifla.org/files/assets/cataloguing/pubs/anonymous-classics_2004.pdf
  • 4. Flamenca : roman occitan du XIIIe siècle, texte établi, trad. et présenté par Jean-Charles HUCHET. Paris : Union générale d'éditions, 1988 , p.10.
  • 5. Ch. FIERVILLE, « Notice sur la famille de Murat, à propos des nombreux manuscrits qu'elle a transmis à la Bibliothèque », Mémoire de la société des arts et des sciences de Carcassonne, 1870, p. 180-190.
  • 6. Gabriel Delessert (1786-1858), préfet de l’Aude du 12 février 1834 au 27 septembre 1834, avant de devenir préfet d'Eure-et-Loire et préfet de police de Paris.
  • 7. François-Just-Marie Raynouard (1761-1836) fut l’ami et voisin des Delessert à Passy (1805-1836). Léopold MAR, « Raynouard et son temps », Bulletin de la Société historique d'Auteuil et de Passy, N. 10, T.6, 1903, p. 270-274.
  • 8. François-Just-Marie RAYNOUARD, “ « Notice de Flamenca : poëme provençal, manuscrit de la Bibliothèque municipale de Carcassonne, n° 681 » dans : Notices et extraits des manuscrits de la bibliothèque du Roi et autres bibliothèques, t. 13/2 Paris, 1835-1838, p. 80-132. Edition et traduction de quelques extraits.
  • 9. Georges MILLARDET, Le roman de Flamenca, Paris : Boivin et cie, [1937]. 1 vol. (77 p.) ; 22 cm. (Bibliothèque de la revue des cours et conférences), p. 11-12.
  • 10. Alfred JEANROY, Les origines de la poésie lyrique en France au moyen-âge : études de littérature française et comparée suivies de textes inédits par Alfred Jeanroy 4e éd.; Paris : H. Champion, 1969.
  • 11. René LAVAUD, René NELLI, 'Flamenca', 1960 (voir § Editions).
  • 12. Flamenca, texte édité d'après le manuscrit unique de Carcassonne par François ZUFFEREY et traduit par Valérie FASSEUR. Paris : Le livre de poche, 2014.
  • 13. Charles GRIMM, Etude sur le Roman de Flamenca, poème provençal du XIIIe siècle, Paris, Droz, 1930.
  • 14. Flamenca, texte édité d'après le manuscrit unique de Carcassonne par François ZUFFEREY et traduit par Valérie FASSEUR. Paris : Le livre de poche, 2014, (Lettres gothiques, 32551).
  • 15. François ZUFFEREY, op. cit., p. 106.
  • 16. http://www.ludovic-noirie.fr/genealogie/nobles/nant.html
  • 17. Camille CHABANEAU, « Sur le vers 1730 de Flamenca », Revue des langues romanes, T. 32, 1888, p. 103.
  • 18. Le titre de comtor utilisé au XIe siècle signifiait vassal immédiat du comte inférieur au vicomte, mais supérieur aux autres seigneurs. Bulletin de la Société d'agriculture, industrie, sciences et arts du département de la Lozère, T. 7, 1856, p. 338.
  • 19. Flamenca, par François ZUFFEREY, op. cit. p. 106. Sur la famille de Roquefeil, voir : H. de BARAU, Documens historiques, I, 1853, 673-696 ; III, 1857, 773-776 ; Vte de BONALD, Documens généalogiques, 1902, 254-277 ; 442-444 ; A.F. de GAUJAL, Etudes historiques sur le Rouergue, Paris, 1859, T. IV, p. 31-36.
  • 20. Sur les seigneurs de Sauve: http://www.ludovic-noirie.fr/genealogie/nobles/anduze.html
  • 21. Poésies de Daude de Pradas, introd., trad. et notes par A. H. SCHUTZ. Toulouse : Privat ; Paris : H. Didier, 1933. (Bibliothèque méridionale, 1ère Série ; t. 22). p. 1-5..
  • 22. Clovis BRUNEL, Bibliographie des manuscrits littéraires en ancien provençal, Paris, 1935, p. 26.
  • 23. Jules ANGLADE, Histoire sommaire de la littérature méridionale au moyen-âge (des origines à la fin du XVe siècle), Paris, de Boccard, 1921, p. 143.
  • 24. https://archive.org/stream/histoirelittra19riveuoft#page/786/mode/2up
  • 25. Camille CHABANEAU, « Notes critiques sur quelques textes provençaux. Le Roman de Flamenca », Revue des Langues Romanes, IX, 1876, p. 24-259.
  • 26. Camille CHABANEAU, « Une nouvelle édition du Roman de Flamenca », Revue des langues romanes, T. 5, 1902, p. 5-43.

Ressources numériques

> Vidéoguide : Le roman de Flamenca / CIRDÒC Mediatèca occitana

> Cèrqui una edicion de l'òbra medievala "Flamenca" [Question / Réponse]

> Flamenca : Cap d'òbra occitan del sègle XIII / Lo CIRDÒC Tèma(s)

> Flamenca : Lo cap d'òbra desconegut / [Exposition virtuelle réalisée par le CIRDÒC - Mediatèca occitana]

sur 11