Langue porteuse d'une culture vivante, l'occitan a depuis son émergence au cours du Xie siècle, donné naissance à une littérature dense, variée et surtout de grande qualité. Des œuvres qui ont au fil du temps influencé non seulement la littérature française, mais également internationale. Du Xie siècle à nos jours, se sont 1000 ans de littérature occitane, mais également de culture, que l'exposition éponyme du CIRDOC vous invite à découvrir. Aurélien Bertrand, responsables des archives à la Mediatèca occitana, vous accompagnera dans votre découverte, en vous proposant de revenir sur la période du Xie au XIIIe siècles, des origines d'une langue nouvelle, « née de la poésie », à l'âge d'or du XIIIe siècle, alors que rayonne la lyrique des troubadours.
Produite à l'occasion des 40 ans de l'exposition « Mille ans de littérature occitane » qui fut à l'origine de la création de la Mediatèca occitana, « Lenga de cultura » vous propose une découverte des périodes, des territoires et des manifestations vivantes constitutifs – avec tant d'autres – de la riche diversité du patrimoine occitan. Proposés parallèlement à un ensemble de focus thématiques, 5 grands panneaux vous invitent à parcourir mille ans d'histoire et de création occitanes.
Dans ce long poème incantatoire, « Nathanaël sous le figuier », Marcelle Delpastre nous invite au chant profond.
A sa manière universelle et si particulière, elle chante à s'enivrer de son propre chant, elle chante pour tout son être et pour tous les vivants, à la face offensée du néant, à la face insensée des astres et des signes.
Elle chante pour les pierres et le vent, pour l'arbre échevelé d'étoiles et pour la pluie, pour la source des fruits ; elle chante malgré la détresse et l'insoutenable sottise, celle qui fait rouler la boule du monde vers son anéantissement. Hiroshima, Nagasaki n'étant que ...des tentatives...d'accomplissement apocalyptique du 20 ième siècle.
Deux voix donnent vie à ce texte poétique bilingue occitan-français. Deux voix qui s'accompagnent, se mêlent, se mesurent. La musique a été écrite à partir du poème, pour lui, elle devient voix et le texte se révèle comme une partition musicale.
Dans la musique, diverses influences sont en écho : jazz, classique, contemporain, tradition...Mais c'est la pulsation du cœur, celle de la bourrée, qui porte les voix entre terre et ciel comme pour un chant premier, indien ou limousin.
De Marcelle Delpastre (1925-1998), on pourrait dire qu'elle fut d'abord poète, puis paysanne limousine , on aurait dit l'essentiel mais ce serait un portrait bien succinct. Elle fut aussi nouvelliste, ethnographe, ethnologue, mémorialiste méticuleuse et ça ne suffirait pas , il faudrait encore ajouter qu'elle était chansonnière et chanteuse, conteuse captivante et hôtesse enjouée à l'humour leste , au rire communicatif....Et certes, ça ne suffirait pas !
Pour connaître le meilleur d'elle-même, le mieux c'est encore de lire son œuvre monumentale , une vingtaine de volumes édités au Chamin de St-Jaume, une autre dizaine chez Payot, eca...
Marie-Laure Fraysse : Son dada, c'est la musique ! Son public coutumier, elle le bichonne dans les hôpitaux, les maisons de retraite, elle joue pour eux tous, pour alléger leurs jours, mais pas que ! Elle joue partout ailleurs, au bord de l'eau, sur les tréteaux, dans les granges et les préaux !.
Son instrument de prédilection, c'est l'accordéon. Le chro.., le gros, celui qui n'a pas toujours eu bonne réputation, celui qui porte en lui beaucoup d'autres instruments, qui peut tout jouer, Ségurel et Satie, le Traïtou et Mlle Piaf. Alors le répertoire de M.Laure est vaste, surtout qu'elle compose et qu'elle chante, et cette fois, c'est pour Marcelle Delpastre , dont la poésie l'a touchée en plein cœur !
Thérèse Canet : Sa spécialité, c’est d’abord le conte, le conte avec de l'occitan dedans. En effet, elle a concocté son répertoire à partir de collectes réalisées auprès d’anciens du Cantal essentiellement. Elle aime aussi dire ou lire la littérature d'horizons divers, dont les poètes occitans, surtout Marcelle Delpastre .
L'Oc-a-thon se tiendra les 9 et 10 décembre 2016 au Château d'Este à Billère. Organisé par l'Institut Occitan Aquitània (InOc Aquitaine), Lo Congrès Permanent de la Lenga Occitana et Wikimédia France, ces deux journées contributives ont pour objectifs :
- d'enrichir Wikipédia en langue occitane et de faire connaitre le patrimoine occitan dans sa diversité (samedi 10 décembre)
- de vous faire découvrir des outils sous licence libre (Wikipédia, Wikimédia Commons, Wiktionnaire, Lingua Libre, le vendredi 9 décembre, suivi d'un apéritif-cantèra),
- de vous former à la contribution sur l'ensemble de ces outils (samedi 10 novembre).
Cet événement contributif et convivial en compagnie de membres de la communauté de Wikipédia, est gratuit et ouvert à tous :
- MUSICIENS, CHANTEURS, DANSEURS...
Venez partager vos connaissances et vos pratiques en remplissant des articles de Wikipédia !
- JOURNALISTES, WEBMASTERS, PHOTOGRAPHES...
Venez découvrir et/ou enrichir la banque d'images et de multimédia gratuite Wikimedia commons !
- OCCITANOPHONES, PASSIONNÉS, CURIEUX...
Venez apprendre à utiliser le Wiktionnaire ou pratiquer la langue en traduisant Wikipédia !
Enregistrez-vous pour enrichir la banque audio en occitan de Lingua Libre !
13:45 – 14:00 : accueil
14:00 – 14:30 : Présentation des journées contributives
14:30 – 17:00 : Présentation des outils (Wikipédia, Commons, Wikiccionari, Lingua Libre)
17:00 – 18 :00 : Apprendre à contribuer aux outils présentés
14:30 – 17:00 : Enregistrement Lingua Libre
17:00 – 18 : 00 : Enregistrement Lingua Libre
9:00 - 10:00 : Présentation des outils et des ressources à disposition
10:00 – 12:00 : Contribution
9:00 – 12:00 : Enregistrement "Lingua Libre"
9:00 – 12:00 : Ressources papiers à disposition
12:00 – 14 :00 : Pause - Déjeuner
14:00 – 18:00 : Contribution
14:00 – 18:00 : Ressources papiers à disposition
2014 sera l’année des trente ans du groupe marseillais Massilia Sound System, vecteur essentiel de l’éclosion des mouvements hip-hop et reggae en France.
Ce groupe est devenu avec le temps un véritable phénomène social, porteur de revendications diverses, de la défense de la langue occitane à la lutte contre les inégalités sociales.
Réalisé sur la base de nombreux entretiens avec les membres du groupe, d’importants acteurs de l’occitanisme, de la musique et du journalisme, cet ouvrage mêle portraits et fragments de vie, plongeant le lecteur dans l’univers décomplexé du groupe. De nombreuses photos compilées s’allient au texte et retracent le parcours de la formation.
Disposant d’un accès aux archives personnelles des membres du groupe et de leurs proches, Camille Martel a su développer une analyse, un regard, une photographie d’une époque riche en aventures musicales.
Si la Saint Jean se fête le 24 juin, ses rituels sont liés à la période du solstice d’été (21-22 juin) qui représente dans l’hémisphère nord la nuit la plus courte et le jour le plus long de l’année marquant le début de l’été.
« Les deux Saint-Jean partagent l'an, un jour bien court, l'autre bien long. »
La Saint Jean est aujourd’hui fêtée dans de nombreuses régions en France et à l’étranger. On trouve ainsi des célébrations de cette fête dans le Poitou, le long de la Loire, dans l’Oise, la Bresse, la Creuse ou encore en Bretagne, à Metz, en Gironde et en Charentes mais aussi en Catalogne et en Occitanie.
Les types de croyances et de pratiques liées à cette fête varient en fonction du lieu mais la période, le feu et l’eau restent des éléments de base communs à tous. Dans certains endroits la coutume était de chanter autour du feu (Bretagne), de balancer son enfant au-dessus du feu pour lui assurer une croissance rapide (Charentes), de tourner autour du feu pour s’éviter les maux de reins (Bresse) ou trouver mari ou femme (Creuse), etc.
En Catalogne et aux Îles Baléares il est de tradition que les enfants préparent le feu de la Saint Jean pendant un mois avant la date en amassant des objets en bois et les entassant sur la place du village ou en les disséminant dans différents endroits pour ne pas que les agents de police ou les pompiers les leurs enlèvent et empêchent le feu d’être allumé pour des raisons de sécurité. Il faut donc braver l’interdit avec la complicité des adultes pour pouvoir allumer ce feu. À certains endroits ce sont les jeunes filles qui sont chargées d’allumer le feu. Ensuite la fête peut commencer avec chants, danses, coca et cava. Il est aussi de tradition de faire péter des pétards à cette occasion.
La flamme du Canigou est une autre des traditions de la Saint Jean en Catalogne créée en 1955 par Francesc Pujades. Elle se perpétue encore aujourd’hui et est devenue une expression du sentiment populaire.
En Occitanie, il existe aussi une tradition de la Saint Jean qui peut s’appeler Sant Jan, Sant Joan, Fèstas Janencas, joanencas… Les caractéristiques de ces fêtes sont l’eau, la cueillette d’herbes aux vertus prétendument magiques à cette date (l’achillée millefeuille, l’armoise, la joubarbe, le lierre terrestre, la marguerite sauvage, le millepertuis et la sauge) et enfin le feu et le bûcher qui peut prendre différentes formes architecturales. C’est autour de ce bûcher que se déroule la fête (chants, danses, sauts au-dessus du feu etc.).
Organisés dans l’objectif de transmettre les gestes et les traditions liés aux feux de la Saint-Jean, certains événements ont depuis peu été intégrés dans le programme Total Festum, permettant de leur apporter plus de visibilité. C’est notamment le cas d’un événement organisé à Villefranche-de-Conflent où les enfants et les adhérents des associations locales sont pleinement invités à participer aux festivités avec des activités adaptées à chacun des publics.
Les associations prennent en charge l’organisation de la descente de la flamme, proposant ainsi un événement intergénérationnel permettant à chacun de prendre part à la fête et d’intégrer et transmettre ces rituels.
La Saint Jean d’été est une tradition ancestrale célébrée par de nombreuses civilisations qui trouve son origine dans la pratique du culte au soleil.
Elle pourrait venir de cultes celtes et germaniques mais on trouve des traces de ces célébrations dans d’autres régions du monde comme la Syrie, la Phénicie ou encore la Russie.
L’église catholique a ensuite christianisé ces fêtes païennes en remplaçant les anciens dieux païens par des saints et en interdisant certains rituels comme les baignades nocturnes et les pratiques magiques.
Les fêtes de la Saint Jean ont connu de nombreuses apparitions et disparitions mais depuis 2006 l’appel à projets Total Festum lancé par le Conseil Régional Languedoc-Roussillon et aujourd’hui poursuivi par la Région Occitanie / Pyrénées-Méditerranée a créé les conditions pour une forte redynamisation des rituels liés au solstice d’été.
D’un autre côté, ont été inscrites en 2015 sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’UNESCO les fêtes du feu du solstice d'été dans les Pyrénées (France, Andorre, Espagne).
Ces fêtes bénéficient ainsi de mesures de sauvegarde fortes, et d’un contexte politique et social encourageant leur résurgence.
À l’heure actuelle le Théâtre des Origines, compagnie créée en 2004, a mis sur pied un projet intitulé “Temporadas” au sein duquel sont restaurés les rituels festifs saisonniers comme la Saint Jean.
Ces spectacles itinérants permettent aux partenaires locaux et au publics de se réapproprier les codes liés à cette tradition et de donner ou redonner du sens à ces célébrations.
D’autre part, le comité international Flamme du Canigou oeuvre pour la transmission et la valorisation de la tradition du feu de la Saint Jean en Catalogne et au-delà.
Colloque
Jules Ronjat (1864-1925) un linguiste européen précurseur
Société archéologique, scientifique et littéraire de Béziers / Félibrige / CIRDOC
Béziers samedi 28 janvier 2017
Ce colloque se tient à Béziers afin de souligner le rôle de la Société Archéologique, scientifique et littéraire dans l’éclosion de la philologie romane au XIXème siècle et en raison de la présence à Béziers du CIRDOC, Pôle associé de la Bibliothèque nationale de France pour « la langue et la culture occitanes ».
Les séances sont ouvertes au public. Elles auront lieu au siège de la Société Archéologique le matin et l’après-midi au CIRDOC où seront présentés les travaux et manuscrits de Jules Ronjat. Les communications se feront dans les deux langues, français et occitan.9h30 - 10h00 - accueil des participants
par Henri Barthes, Majoral, président de la Société archéologique de Béziers et Jacques Mouttet, Capoulié du Félibrige
10h00 - 10h30 - Pierre Fabre - Le duo Pierre Devoluy - Jules Ronjat, à la tête du Félibrige
10h30 - 11h00 - Valéry Bigault - Ronjat et le Bournat du Périgord
11h00 - 11h30 - Patrick Sauzet - La lenga per la lenga : Juli Ronjat felibre e lingüista
12h30 - 14h00 Pause déjeuner
14h00 - 14h30 - Aurélien Bertrand - Les archives Ronjat au CIRDOC
14h30 - 15h00 - Jean Thomas - Jules Ronjat, un romaniste genevois
15h00 - 15h30 - Jean-Claude Bouvier - Jules Ronjat et la dialectologie occitane
15h30 - 16h00 - Pierre Escudé - Contact de las lengas, bilingüisme e intercompreneson : contèxte de la pensada de Juli Ronjat e son actualitat
16h00 - 16h15 Pause
16h15 - 17h00 - Visite de l’exposition Jules Ronjat
Société archéologique, scientifique et littéraire de Béziers
Hôtel Bergé - 14 rue des Docteurs Bourguet
34545 BEZIERS
CIRDÒC - Mediatèca Occitana
Place du 14-Juillet - 34500 BEZIERS
Contact / Info / Inscriptions
mel. secretariat@cirdoc.fr
tel. 04 67 11 85 10