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Lo vin de Tavèl dins la literatura provençala
Centre inter-régional de développement de l'occitan (Béziers, Hérault)

Le blanc, le rouge, le rosé et le Vin de Tavel : Tavel, le vin des écrivains provençaux

AOC et grand cru de la Vallée du Rhône, le vin de Tavel est produit sur la commune éponyme et ses alentours, sur la rive droite du Rhône, entre Avignon et le Pont-du-Gard.
Historiquement, la vigne s’installe sur le terroir de Tavel (Gard) avec les Romains. Mais c’est à partir du XVIIe siècle que les Tavellois se tournent vers la production de vin d’exportation comme l’indique le compoix de 1636 qui révèle un recul des céréales et cultures vivrières au profit du vignoble.

« Hier, les anis, les mixtures... Aujourd'hui, buvons du Tavel ! », article de jean du Clos dans Le Figaro, 22 octobre 1940 (source gallica.bnf.fr)

Dès le milieu du XIXe siècle, Honoré de Balzac ou encore Brillat-Savarin font la renommée de ce vin à la couleur à nulle autre pareille comme le décrit poétiquement un certain Jean du Clos dans Le Figaro en octobre 1940 : « c’est un vin qui ne ressemble à aucun autre. Observez la délicatesse de sa couleur : topaze mélangée de rubis chatoyant. Plus de joie dans cette teinte que dans la rouge gravité du Bourgogne ou du Bordeaux, plus de légèreté, plus d’esprit ! » (« Hier, les anis, les mixtures… Aujourd’hui, buvons du Tavel ! », dans Le Figaro, n° 295, 22 octobre 1940.
Lire en ligne sur Gallica : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4107388/f2

En 1878 dans son Trésor du félibrige, à l’article « Tavèu » (nom occitan de la commune), Frédéric Mistral tempère la renommée de ce vin déjà historique : « Vin de Tavel, renommé autrefois ». Ce n’est qu’à partir du début du XXe siècle, avec la création du « Syndicat des Propriétaires Viticulteurs de Tavel » et son action pour délimiter les limites de l’aire de production, puis la création d’un AOC en 1936, que le vin de Tavel, en protégeant ses spécificités, retrouve son ancienne renommée.

Le vin de Tavel chez les écrivains d’oc

Situé près du triangle d’or félibréen (Provence rhodanienne), foyer de la grande renaissance des lettres d’oc portée par le Félibrige à partir de 1854, le vin de Tavel se retrouva bien souvent sur la table comme dans les textes des écrivains provençaux.

Chez Frédéric Mistral

On attribue souvent à Frédéric Mistral ce magnifique portrait du vin de Tavel : « Le soleil semble se coucher dans un verre de Tavel aux tons rubis irisés de topaze mais c'est pour mieux se lever dans les cœurs. » Cette citation reste introuvable dans l’œuvre publiée du grand écrivain provençal.

Frédéric Mistral utilise cependant l’image du vin de Tavel, pour sa couleur éclatante comme son effet sur les sens, dans son poème « Languitudo » :

Texte original (extrait) :

Fasié bon caligna, ma douço amigo,
De-long dis aubespin,
Souto li pin.

Lou fiò de ti vistoun, ma douço amigo,
Bèn mai que lou Tavèu
Pico au cervèu.

Traduction française :

Il faisait bon s’aimer, ma douce amie,
Le long des aubépines,
Sous les pins.

Le feu de tes petits yeux, ma douce amie,
Bien plus que le Tavel,
Attise le cerveau

Mistral Frédéric, « Languitudo », [Ennui], Lis Isclo d’Or, 1876.

Ainsi pour le poète, seul le regard le plus perçant du monde peut surpasser l’effet du vin de Tavel sur les sens.

Chez Théodore Aubanel

Théodore Aubanel évoque lui aussi le vin de Tavel dans sa « Cansoun di vièi » (Chanson des vieux), qui décrit les emblèmes du banquet provençal. Voici les trois strophes dédiées aux vieux et glorieux vins de Provence (avec une allusion à la disparition du vignoble traditionnel, alors ravagé en Provence par l’arrivée du phylloxéra dans les années 1880) :

Texte original (extrait) :

S’adus e se destapo
Cènt flasco pèr la set,
Lou Castèu-nòu-de-Papo
E lou Ferigoulet.

E dins li vèire l’amo
Dóu vin uiausso lèu :
Lou Tavèu, uno flamo!
Lou Sant-Jorge, un soulèu!

De nòsti vigno morto
Chourlon li vièi grand vin,
E soun fiò lis emporto
En d’estrambord divin!

Traduction française :

On prépare et débouchonne
Cent flasques pour la soif,
Le Châteauneuf-du-pape
Et le Férigoulet.

Et dans les verres l’âme
Du vin fait rapidement des éclairs :
Le Tavel, une flamme!
Le Saint-Georges, un soleil!

De nos vignes mortes
On lampe les vieux grands vins,
Et leur feu les emporte
En de divines exaltations!

Aubanel Théodore, « Li vièi », [Les vieux]. Publié dans la Revue félibréenne, tome XIV, 1899 puis dans l’Anthologie du Félibrige provençal de Pierre Fontan
[Voir le texte]

Chez Castil-Blaze

Enfin, le truculent François-Henri-Joseph Blaze dit « Castil-Blaze » dédie lui aussi une chanson en occitan au « Vin de Tavèu ». Il s’agit cependant ici bien plus d’une chanson à boire que d’un poème d’amour.

« Lou vin de Tavèu », chanson à boire de Castil-Blaze, alias François-Henri-Joseph Blaze (1784-1857)

Texte original (extrait) :

Beven, beven coume de trau,
Coume li sablo de la Crau ! (...)

Estùdie la geougrafio
Sus la touaio dóu cabaret :
De Malaga m’envau sus Dìo,
Dóu Ren descènde à Pacaret ;
De la Bourgougno e la Champagno
M’enfile i vigno de Lunèu ;
Quand ai begu li vin d’Espagno,
Emé plesi rèste au Tavèu.

Traduction française :

Nous buvons, nous buvons comme des trous,
Comme les sables de la Crau ! (...)

J’étudie la géographie
Sur la nappe du cabaret :
De Malaga je m’en vais jusqu’à Die,
Du Rhin je descends à Pacaret ;
De la Bourgogne et la Champagne
Je pars pour les vignes de Lunel ;
Quand j’ai bu les vins d’Espagne,
Avec plaisir je reste au Tavel.

Source : Un liame de rasin countenènt lis obro de Castil-Blaze, Adoufe Dumas, Jan Reboul, Glaup e T. Poussel reculido e publicado pèr J. Roumanille e F. Mistral. Avignon, J. Roumanille, 1865.
Consulter le recueil en ligne : http://www.occitanica.eu/omeka/items/show/14329


En savoir + sur le vin de Tavel :

Site du syndicat de l’AOC Tavel : http://www.vin-tavel.com

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Un liame de rasin / Reculido e publicado pèr J. Roumanille et F. Mistral
Castil-Blaze (1784-1857)
Dumas, Adolphe (1805-1861)
Reboul, Jean (1796-1864)
Giéra, Paul (1816-1861)
Poussel, Toussaint

Poèmes occitans publiés en recueil par Joseph Roumanille et Frédéric Mistral

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La Tortuga (Millau)
Pour sa première participation au Festival Bonheurs d’Hiver, l’association La Tortuga propose une grande soirée autour du patrimoine oral :  le jeudi 22 décembre, à 20h30, à la salle René Rieux (Chapelle du Créa) de Millau pour une soirée autour des contes et légendes en compagnie d’invités conteurs, raconteurs, vidéastes, musiciens et bien d’autres encore ! Une buvette sera tenue, à cette occasion, par l’association des Parents d’élèves de l’école Jean-Henri Fabre.
Entrée libre, Tout public (y compris géants et fadarelles)
Toutes les infos sur le site de la Tortuga : voir le programme.
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Par Henri Maquet, Géraldine Lopez, Elsa Ille, Hélène Manteaux.

« Rhapsody 4, c'est un bateau. Qui cheminant sur le fleuve s'emporte aux rêveries quotidiennes des mariniers, des légendes entre source et mer, des chemins de l'eau où tant d'histoires se rencontrent. D'Arles à Lyon, du torrent jusqu'en Camargue, nous naviguerons le Rhône en passant par les airs du Danube. »

Musicien poly-instrumentiste, ethnomusicologue, luthier, musicologue, compositeur, pédagogue, chanteur, organisateur de festival et de rencontres… Henri Maquet est un musicien polyvalent tous azimuts, au service d’une culture vive et biodynamique. Formé aux sources musicologiques et aux répertoires populaires des pays d’Oc, il s’exprime avec créativité et spontanéité. Il nous propose  avec ses partenaires un voyage au fil du fleuve Rhône, des joutes aux guinguettes, des mariniers aux pêcheurs. Une rapsodie repose presque toujours sur des thèmes nationaux ou régionaux. En numérotation grecque, le chiffre 4 correspond à Delta Il fait donc référence aux deltas des fleuves et aux 4 musiciens présents dans cette création chantée flottante.

Le quatuor  nous proposera plusieurs escales  musicales  de la Camargue à Lyon, de la farandole provençale à la fête des conscrits rhodaniens…

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Talabrène c’est avant tout des sons et des instruments inédits. Par l’écoute et par le regard, on découvre ces sculptures sonores nées du travail de la luthière céramiste Marie Picard et de son imaginaire, influencé par les bestiaires fantastiques des pays d’Oc et du monde entier. Talabrène c’est ensuite un trio de musiciens atypiques. Poly-instrumentistes, manipulateurs de sons et d’idées, ils donnent vie au bestiaire sonore à travers des compositions originales, inspirées des musiques traditionnelles et des musiques du monde.

LES MUSICIENS

Anne LAURON (flûtiste), Henri MAQUET (compositeur, poly instrumentiste), Benjamin MÉLIA (Flûtiste et sonneur) partagent une même sensibilité à la matière sonore. Leur discours est d’improvisation, d’écriture, de narration, d’expérimentation et d’exploration de l’espace sonore.
MARIE PICARD Elle oriente son travail depuis 25 ans sur les possibilités sonores et musicales de l’argile. Artiste auteur, elle crée des sculptures sonores issues de la mythologie populaires méditerranéenne en terre engobée et polie.
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Le 26 juillet 1914 Hélène Truchot, jeune Arlésienne de 17 ans, écrit les premiers mots de son journal intime : «Nous rencontrons les dames M* à la sortie de la messe. Elles nous annoncent une prochaine guerre européenne ...» Elle tiendra ce journal tout le temps de la guerre.

Témoignage inédit de la Guerre 14, vue de l’arrière et loin du front. Arles accueille des milliers de tirailleurs venus de l’autre côté de la mer. Dans une ambiance patriote, la fleur au fusil, les peuples se rencontrent et se découvrent dans un tumulte de fête ; la ville est transformée. Sous le regard et la plume d’Hélène, on vit ces rencontres inédites pleines d’enthousiasme et d’attentions. C’est la rencontre d’une jeune arlésienne en 1914 avec des cultures, des langues, des moeurs inconnus. Sa découverte également de l’absence, de l’angoisse et de la compassion, du partage, de l’ouverture à l’autre.

L’installation comprendra de la vidéo, des jeux d’éclairages, des projections et quelques éléments de décors. Le système de diffusion du son sera « immersif » pour être au plus proche des mots.
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Un bal hors d’âge, archaïque et pompelup à la fois

Ce trio rassemble Benjamin Melia, le plus trépidant tambourinaire de la galaxie, Emmanuelle Aymes, mandole roots d’acier dans une voix de velour et Henri Maquet, aka Delta Sònic, électro-flutiste bidouilleur de sons traditionnels du 3ème millénaire.
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Danse, Chant, Percussions et flûtes ethniques des pays d’Oc. Choc-croisée-rencontre de création contemporaine et de vocabulaires chorégraphiques et mélodiques ancestraux; des musiques traditionnelles à la performance d’improvisation, Beach Bougnats vous emmène sur des territoires inexplorés d’une danse populaire, vivante et expressive. Spectacle inédit, parfaitement original, à la portée de tous.

Avec Christian Frappa (danse), Michel Bachevalier (percussions) et Henri Maquet (Flûtes, chants), c’est un palabre à trois sur le mouvement musical, sur tout ce qui groove dans les musiques traditionnelles, sur tout ce qui s’y explore par le son et par le mouvement.
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Transes musicales, Joutes de groove, Contes sonores & Improvisations


Le Duo Maquet-Bachevalier : de la musique de haut vol pour toutes les oreilles. Leur musique festive reprend des thèmes de tradition orale et réexploite leurs gooves : rondeaux, polkas, farandoles, bourées y sont transcendées jusqu’à l’ébourifement !!!

En puisant dans le trésor du patrimoine des musiques des Pays d’Oc et en assaisonnant ces produits bio d’une sauce jasante, improvisatoire et scénarisée, le surprenant duo jongle avec les métriques obsédantes et les accents sonores de musiques populaires à la fois subtiles et puissantes.

D’un côté batterie de percussions multiples, de l’autre chant ou flûtes de roseau, se répondent, s’inspirent, s’emballent et racontent une musicalité vive, saisissable, sur le fil, toujours en suspense dans des scénarios et des dénouements inattendus. C’est un concert-performance, haletant et sur l’instant, une cuisine faite sous vos yeux, conviviale et délectable.
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Depuis 3 ans, Henri Maquet découvre, assemble, expérimente, des mélanges sonores inédits : rencontres de sons acoustiques roots (flûtes en roseaux, violons qui grincent, voix rocailleuse) et d’instruments-machines électroniques (looper, petits synthés, effets, applis téléphone,...).

Au-delà des sons, ce sont aussi les styles qui se rencontrent, le groove rural des musiques traditionnelles et les sons urbains des musiques électroniques se fondent en une force commune, qui porte l’énergie et le mouvement musical dans des formes nouvelles et à la fois familières.

De ces rencontres inédites est né DELTA SÒNIC, un projet de solo spectacle homme orchestre du 3ème millénaire, pour la scène ou les performances. Ce projet se produit sur les scènes, dans les caves et sur les places depuis 2 ans. Il se transforme à chaque rencontre, s’amplifie à chaque découverte. Il était temps de poser une partie des 50 pièces nées de cette aventure, pour en faire un bel album à s’écouter en boucle.

L’enregistrement à débuté le 4 mars 2015 avec une semaine de résidence chez Lucien Massuco (ingénieur son) dans le village de Coaraze (06) avec David Fauci, fidèle sonorisateur du projet depuis ses premières sorties publiques. Ange B du célèbre duo Fabulous Trobadors a participé au morceau «Calamèu Trònic». Le mixage a été réalisé par David Fauciet le mastering par Olivier Planchard au printemps 2016. La réalisation a donné lieu au pressage d’un album CD 15 titres ainsi qu’un LP vinyle 8 titres. Egalement pour ceux qui ont soutenu le projet en crowdfundinf une micro édition numérique expérimentale sur carte SD et lecteur MP3. La conception visuelle et graphique des différents supports est confiée à Lucie Lux du Collectif artistique TNTB.

La production (enregistrement, mastering, graphisme et conception) est couvert par le soutien de la Région PACA (dispositif d’aide à la création depuis trois ans ; l’aide à l’enregistrement s’inscrit dans cette continuité) ainsi que par l’investissement financier de l’Association Tapenade, porteuse du projet, et enfin par le soutien de contributeurs via la plateforme KissKissBankBank.
sus 1540