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École occitane d’été : une manifestation culturelle et pédagogique
Les lieux de formation institutionnels (université notamment) étant notoirement insuffisants, les occitanistes ont pris en ce domaine, depuis l’après-guerre, des initiatives militantes sous forme de stages, organisés notamment par l’Institut d’études occitanes (IEO) ou par d’autres associations, comme le Calen de Marseille. 
Après l’effervescence post-soixante-huitarde, le mouvement occitan connaît un renouveau, notamment au niveau lycéen (des milliers de candidats au bac) et étudiant. Mais il n’y a pas encore de cursus complet d’études occitanes et un grand besoin de formation complémentaire se fait sentir. À ce besoin, mais aussi à une soif de culture et de débats, vont répondre les Universités occitanes d’été (UOE). Celles-ci, à leurs débuts, drainent des centaines de participants, répartis dans des cours ou ateliers qui touchent les divers domaines de la culture occitane : apprentissage ou perfectionnement de la langue, histoire, économie, linguistique, musique, danse … Ces universités sont l’occasion, pour les jeunes militants, de rencontrer les grands animateurs et les penseurs du mouvement, pour une bonne part également écrivains, les Robert LafontYves RouquetteJean-Marie AuziasGuy Marti, Pierre Bec, Bernard Moulin, et tant d’autres, qui mettent leur savoir au service de l’Université.
De nombreux spectacles animent les soirées, qui sont l’occasion d’entendre les nouveaux chanteurs occitans ou les troupes de théâtre (Teatre de la Carrièra de Claude Alranq, Théâtre des Carmes d’André BenedettoCentre dramatique occitan d’André Neyton).
Parallèlement à l’université, des écoles occitanes se créent (et elles existent encore). Leur objectif est plus directement pédagogique, la place des ateliers y étant plus importante que celle des conférences. Villeneuve-sur-Lot devient le cadre de l’une d’entre elles à partir de 1974, fondée et animée par un collectif d'enseignants occitans (Marceau Esquieu, Jean Rigouste, Christian Rapin...), avec le soutien de l'Institut d'Études Occitanes.
Une autre école se crée en Provence en 1978, qui prendra ensuite le nom de Rescòntres occitans de Provença. Une école occitane se tient aussi un moment dans le Cantal, à Clavières.
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Daniel Daumas
Daniel Daumas est un chanteur, poète et écrivain originaire de la vallée du Verdon, en Haute-Provence. Instituteur, militant engagé pour la langue et la culture occitanes mais aussi contre la “colonisation interne” de la Provence, il enregistre plusieurs disques au sein du label Ventadorn mais publie aussi plusieurs ouvrages dans lesquels il raconte ce haut-pays provençal.
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Miquèla
Miquèla (nom d'artiste de Michèle Bramerie) est une des chanteuses emblématiques de la Nòva cançon occitana des années 1970.
Provençale, elle a sorti deux disques vinyles en solo chez Ventadorn dans les années 1970 : Magali (45 tours, 1974) et I a de sers (33 tours, 1978) puis deux autres disques dans les années 1980 avec son groupe Miquèla e lei Chapacans, trio féminin : Siau pas poèta (33 tours, 1981) et Au jardin (33 tours, 1984).
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Frederíc
Frédéric Bard dit Frederíc est un chanteur occitan originaire de Marseille. Il reprend en 1977 plusieurs poèmes de l’auteur marseillais Victor Gelu dans un disque enregistré chez Ventadorn : Escota, suivi en 1979 de Baston de dinamita, toujours chez Ventadorn. Il est coauteur avec Jean-Marie Carlotti d’une Antologia de la nòva cançon occitana (Edisud, 1982).
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Jean-Pierre Laval
Jean-Pierre laval est président de l’association Païs Nostre et journaliste retraité pour France 3 Languedoc-Roussillon.
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Pierre-André Delbeau
Originaire des Landes, Pierre André Delbeau fait paraître son premier album 33 tours au moment même où Claude Marti commence sa carrière discographique. Le pont est d'autant plus cohérent que l'esthétique entre les deux artistes est fortement similaire : un chanteur accompagné de sa seule guitare, des chants libertaires en occitan, et une volonté pédagogique d'expliquer au public ce qu'est l'Occitanie.
Depuis l’extrémité Nord-Ouest de l’espace occitan, Pierre André-Delbeau rend d’abord compte d’un pays qui se meurt : « Maintenant mon peuple est malade. C’est un peuple de muets » écrit-il ainsi dans Camas de boi (Le Chant du Monde, 1973). 
Mais son chemin se poursuit également en dehors du domaine occitan. Il tourne ainsi avec Claude Nougaro, Félix Leclerc et Bernard Lavilliers, avant de mettre un frein à sa carrière musicale dans les années quatre-vingt pour devenir chef d’établissement dans le secondaire, mais tout en continuant à donner des concerts avant de prendre sa retraite en 2011.
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Jean-Pierre Lafitte
Musicien et luthier du domaine populaire occitan, Jean-Pierre Lafitte est spécialiste des pratiques musicales utilisant la canne de Provence. Il fabrique ainsi lui-même ses instruments en roseau, et mène de nombreux ateliers et stages afin de transmettre son savoir. Si on le retrouve dès les années 1970 au sein du groupe Riga-Raga, il travaille ses dernières années notamment en duo avec le chanteur Renat Jurié.
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Claude Roméro
Claude Roméro est un musicien et facteur d’instruments. Il a joué un rôle important depuis les années 1970 pour le renouveau des musiques populaires occitanes.

En 1975 il fonde avec Bernard Desblancs au sein du tout nouveau Conservatoire occitan, un atelier de facture d’instruments traditionnels afin de doter les musiciens, de plus en plus intéressés par les musiques traditionnelles, d’instruments reconstitués sur les modèles anciens collectés. Il anime de nombreux bals et ateliers de danse. Il a créé avec Jean-Claude Maurette le groupe Lo Jaç, qui sillonne l’Occitanie des bals, fêtes populaires et mariages depuis quarante ans. Le groupe a obtenu le grand prix du disque de l'Académie Charles-Cros en 1988, 1989 et 1990.
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Magali Bizot-Dargent
Valérie Bozon
Née en Provence, Magali Bizot-Dargent a toujours baigné dans le milieu littéraire. Institutrice de profession, elle a grandi entourée des livres de la bibliothèque de son père et se plaisait à lire tout ce qui lui passait par la main.
Élevée de l'autre côté du rideau de fer, elle éprouve à son retour au pays le besoin de retrouver ses racines. Elle s'oriente alors vers la langue de ses ancêtres et se met à publier des nouvelles, articles, poésies et chroniques dans divers journaux et revues.
En 2011, son recueil de nouvelles Cronicas Pacolinas remporte la première édition du Prix littérature jeunesse occitan, ce dernier relatant avec philosophie, humour et curiosité une tranche de vie qui parle aux petits comme aux plus grands. Forte de ce succès, Magali Bizot-Dargent a depuis publié d'autres oeuvres : Esquissas per un retrach de l'ombra, un recueil de nouvelles biographiques, ainsi qu'un autre recueil de poèmes et le tome 2 des Questions essencialas.
Férue d'arts, Magali chante aussi dans le groupe polyphonique Misé Babilha. Et quand elle ne chante pas, comme elle le dit si bien, elle peint – son oeuvre Frema Curda ayant été exposées à Aubagne en 2017 lors de l'exposition « Questions de femmes ».

Bibliographie :

- Questions essencialas e autreis escrichs minusculs (éditions IEO, 2010)
- Cronicas Pacolinas (éditions IEO, 2011)
- Esquissas per un retrach de l'ombra (éditions IEO, 2014)
- Minusculitats e autreis essencialitats (éditions IEO, 2015)
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Aurélia Lassaque, née en 1983 et aujourd'hui installée à Toulouse, est une poète en langues française et occitane.

Titulaire d’un doctorat en études occitanes après avoir soutenu une thèse sur le dramaturge occitan François de Cortète (1586-1667), c’est sur scène et dans le monde entier qu’Aurélia Lassaque fait entendre sa poésie dans des lectures musicales où peuvent intervenir le chant, la peinture et la danse.

Chroniqueuse de télévision, elle participe également en 2011 à l’exposition « Dialogue entre cultures et langues » au Conseil de l’Europe. Défenseuse de la diversité linguistique, elle devient conseillère littéraire lors d'initiatives culturelles telles que le Premio Ostana de Scritture in Lingua Madre dans les Vallées occitanes d'Italie, ou de festivals à l'image de Paroles Indigo à Arles. Elle s'engage d'ailleurs, avec l'appui de la manifestation francophone le Printemps des Poètes, dans le projet Versopolis : fédération de festivals européens dont le but est de défendre la mobilité et la visibilité des jeunes voix de la poésie européenne.

Dans la lignée de son combat pour les langues, son second recueil poétique Pour que chantent les salamandres (éditions Bruno Doucey, 2013) a été traduit en anglais, hébreu, néerlandais, norvégien et catalan, et ses recueils salués par la critique étrangère (The Guardian, les suppléments littéraires Al Araby Al Jadeed et Haaretz Daily).
En 2014, elle se voit accorder par le Centre Régional des Lettres Midi-Pyrénées une aide à la création pour son recueil En quête d'un visage (éditions Bruno Doucey, 2017), dont le thème est le mythe d'Ulysse revisité dans un savant mélange de poésie et de chants.

Voir l'émission télévisée « Escrivans » qui lui était consacrée en juin 2019

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