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Les collections occitanes de la Bibliothèque municipale de Bordeaux
CIRDÒC-Mediatèca occitana

La bibliothèque publique de Bordeaux est créée en 1740 à l'initiative de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de la ville sous l'impulsion de Jean-Jacques Bel, ami de Montesquieu. La bibliothèque est confisquée par l'Etat à la Révolution puis confiée à la Ville de Bordeaux en 1803.

Ses collections s'enrichissent en 1898 par le transfert des collections du Grand Théâtre puis en 1904 avec la confiscation des bibliothèques ecclésiastiques. En 1960 et 1966, les donations d'Auguste Pujolle et de Paul Duhart constituent une importante entrée de 100 000 volumes environ. Enfin, en 1994 la dation de la comtesse Jacqueline de Chabannes signe l'entrée dans les collections de la bibliothèque de Montesquieu.

À partir de 1944, la Bibliothèque centrale développe les bibliothèques de quartiers, aujourd'hui au nombre de neuf. Installée jusqu'en1791 sur les allées de Tourny c'est à partir de 1991 qu'elle dispose du bâtiment qu'elle occupe toujours, à Mériadeck.

Les fonds occitans de la Bibliothèque municipale de Bordeaux

>> Fonds Auguste Pujolle

>> Fonds Montesquieu

>> Sous-fonds langues régionales

>> Dossier Jasmin

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>> Fonds Itié-Latresne

>> Fonds Félix Arnaudin

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Collections numérisées

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Accès au site de l'établissement

http://bibliotheque.bordeaux.fr

Louis Queyrat (1856-1933)
"Le Docteur Louis Queyrat est une notoriété creusoise à double titre : d'abord comme médecin reconnu au niveau national [...]
Parallèlement à sa carrière médicale, Louis Queyrat consacre du temps à une autre passion, celle du pays de son enfance. Il entreprend une étude ethnologique et philologique sur la région de Chavanat, qui comporte à la fois un recueil bilingue (français-patois) de contes, légendes, devinettes, prières et chansons transmis par la tradition orale, une grammaire du patois local et le début d'un dictionnaire patois français. C'est une oeuvre originale de retranscription et de décryptage. La préface de l'ouvrage montre à quel point l'auteur s'est donné à cette oeuvre : "Les années s'ajoutent aux années et la crainte d'être surpris par l'ultime destin me décide à la publication de cet ouvrage pour lequel je me suis trop passionné, auquel j'ai trop donné de mon temps, de ma peine et de mon coeur, pour n'avoir pas satisfaction de le voir réalisé."

(Extrait de Jean-Marie Chevalier "Le Donzeil, un village à travers l'histoire, Editions de l'Harmattan, 2001. p. 216).

Addenda, p. 537-538. Errata p. 538-543

cote : cote : MAG.P LIM 33508/2 (Bfm Limoges)
Abbé Ribière
"Lettre sur les modes et en particulier la crinoline"
manuscrit de l'abbé Ribière en vers et en occitan.

Note de l'auteur en fin de recueil et en français.

cote : Ms84 (Bfm Limoges)
Elie Massenat
"la Marion de Prugne", suivi de Lou Perdigal de lo Suzeto (" le perdreau de Suzette") et "Lo Morquiso de Poumpodour"?
("la Marquise de Pompadour").

La Marion de Prugne (Emprugno, signifie très probablement "en Prugne", village de la commune d'Ussac)
Pendant la guerre, en novembre. Pays de Brive. Gel et neige. Marion attend désespérément des nouvelles de son Jeantou, parti il y a 3 ans dans l'armée de l'Empereur. Ce matin là elle a vu passer le Courrier de Beynat avec des drapeaux accrochés à sa voiture, mais elle n'a pas eu le temps de l'arrêter pour lui demander la raison de cette décoration. Intriguée, elle décide donc de se rendre à Brive. Elle prétexte qu'elle n'a plus de pain ni de farine et qu'avec ce méchant temps (neige et gel à pierre fendre) le meunier ne risque pas passer de sitôt... Elle se met en route, et emporte avec elle 2 poulets. Arrivée en ville, elle vend ses deux poulets, puis se rend sur la place pour écouter les nouvelles. Au balcon de la mairie, un homme annonce la victoire de Coulommiers (1870), l'évacuation d'Orléans et la fuite des Prussiens. (à ce moment du texte le Maire de Brive est nommé : "Bounal" -il s'agit de Gabriel Bonis-Bonal, qui n'a été maire qu'un mois, en novembre 1870).
La nuit tombe. Après avoir acheté son pain chez le pestourier (joli mot ancien pour désigner le boulanger, que tout le monde ou presque a depuis remplacé par boulèngier), elle se met en route pour rentrer chez elle. Près du cimetière, elle est apeurée par un eschonti (âme damnée dans la tradition limousine). Elle prend courage et se remet en route. Puis elle se sent suivie. Elle se retourne : un loup la suit ! Elle court, le loup la rattrape. Elle s'arrête, sort un grand couteau, non pour tuer le loup, mais pour lui couper un bout de sa tourte qu'elle lui fourre entre les babines. Tandis que le loup affamé mange le pain, elle repart en courant. Mais son bout de pain finit, il court à nouveau derrière elle. Elle lui recoupe et redonne un morceau de pain. etc. etc. jusqu'à ce que la tourte soit finie. Ne sachant plus que faire pour échapper au loup, Marion a tellement peur qu'elle attrape la "foire", la chiasse... Là, elle se dit "J'ai été propre toute ma vie, hors de question que je meurs sale". Elle retrousse sa robe et ses cotillons puis, cul face au loup, s'accroupit pour chier. Le loup, effrayé par cette image, se sauve à toute vitesse.
Une heure après, la Marion est rendue chez elle, à Prugne, sans sa tourte de pain mais heureuse d'être en vie. Heureusement personne ne la vit arriver.


Le perdreau de la Suzette
Fin du mois d'août. Canicule. Suzette veut se rendre à Brive. Elle part de Sirogno (Sirogne, commune d'Ussac) à 13h. Arrivant au pied de Locan (Lacan) en fasse de Migoulo (Migoule), elle trouve un perdreau étendu, les ailes ouvertes. Elle comprend rapidement qu'il est mort depuis longtemps, car il a les mouches au bec, le cul vert et une très mauvaise odeur. Mais Suzette le prend tout de même pour le vendre à Brive. Mais arrivée en ville, elle ne trouve pas d'acheteur, car tous le monde lui dit : "Il est pourri ton perdreau!". Elle prend honte et s'en va, cachant tout de même son perdreau son son jupon, se disant qu'elle trouvera bien un imbécile pour lui acheter. Comme elle ne doit repartir qu'à 18h avec une amie rencontrée là, et qu'il n'est que 16h, elle décide d'aller à l'église où il fait frais. Là, elle voit plein de jeunes filles et de femmes faisant la queue devant le confessionnal. Elle se dit que le curé doit être bien aimable pour que toute veuillent le voir. Curieuse, elle prend place dans la file. Quand son tour arrive, elle rentre dans le confessionnal, retrousse un peu ses jupes et s'assoit. Mais l'atroce odeur du perdreau pourri envahit le confessionnal. Le curé s'exclame : "C'est une infection !". Suzette répond : Monsieur le Curé, c'est mon perdreau qui sent comme ça !" (il y a bien un jeu de mot, car vérification faite le perdreau désigne effectivement, aussi, le sexe féminin). Ce à quoi le curé répond (en français dans le texte) : "Vieille salope ! Quand on a une infirmité pareille, on se lave avant de venir ici !". Il se lève et sort du confessionnal.
Suzette, honteuse, abandonne le perdreau sous un bénitier, rejoint son amie et s'en retourne à Sirogne. Et bien que très bavarde, elle ne dit pas un mot de cette histoire à personne !

Résumé, traduction et notes de Baptiste Chrétien.

cote : MAG.P LIM B1557 (Bfm Limoges)
Marguerite Genès (1868-1955) - Mathylde Peyre (1886-1923)
"Les Lois d'amour", pièce en 1 acte.

Marguerite Genes née à Marseille en 1868, arrive très jeune à Brive, berceau de sa famille maternelle. Elle ne quitte la Corrèze que le temps de ses études puis revient enseigner le français dans une institution privée. Reconnue localement pour ses qualités littéraires et sa connaissance de l'occitan, activement engagée dans le mouvement félibréen, elle est nommée "Mestresso en Gai-Sabé" (Maîtresse en Gai Savoir). Elle écrit de nombreux textes poétiques, pièces de théâtre, études littéraires et de folklore limousin. Son oeuvre est peu diffusée en dehors de sa région. Seules deux de ses pièces sont publiées en monographie, "Lou Francimans" et Leis d'Amor".

Mathylide Peyre est une pure corrézienne, née en 1886 à Orliac de Bar. Egalement engagée dans le mouvement félibréen, elle reçoit "l'Eglantine d'Or" pour sa "Légende limousine". Ses pièces, ses textes en prose ou en vers parlent des terres corréziennes essentiellement.

cote : Local Mag2 00X5 GEN (Médiathèque de Brive)
Marguerite Genès (1868-1955)-Eusèbe Bombal (1827-1915)
Les Francimans, comédie en 2 actes.
Marguerite Genes, née à Marseille en 1868, arrive très jeune à Brive, berceau de sa famille maternelle. Elle ne quitte la Corrèze que le temps de ses études puis revient enseigner le français dans une institution privée. Reconnue localement pour ses qualités littéraires et sa connaissance de l'occitan, activement engagée dans le mouvement félibréen, elle est nommée "Mestresso en Gai-Sabé" (Maîtresse en Gai Savoir). Elle écrit de nombreux textes poétiques, pièces de théâtre, études littéraires et de folklore limousin. Son oeuvre est peu diffusée en dehors de sa région. Seules deux de ses pièces sont publiées en monographie, "Lou Francimans" et Leis d'Amor".

Eusèbe Bombal est la figure de l'érudit local : enseignant puis employé municipal, il touche à tous les domaines de l'écriture (conteur, dramaturge surtout) et de de l'érudition (histoire, archéologie) et toujours en occitan.

cote : LOCALMAG2 00 X5 GEN (Médiathèque de Brive)
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Philippe Martel

Martel Philippe. Les « patois » pendant la période révolutionnaire : recherches sur le cas occitan. In: Mots, mars 1988, N°16. Numéro spécial. Langages. Langue de la Révolution française. pp. 191-194.

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André Fabre
Fabre André, . Catalan, occitan, espagnol, français, coréen, japonais : problèmes de bilinguisme.. In: Cahiers de linguistique - Asie orientale, vol. 12 n°1, 1983. pp. 81-90.

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F. De La Bretèque
Bretèque François (de la. Farrebique et biquefarre, images en miroir d'un village occitan. In: Vingtième Siècle. Revue d'histoire. N°5, janvier-mars 1985. pp. 174-180.

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J.-Ph. Saint-Gérand
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