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Martror : la fête des morts / Claudi Alranq
Alranq, Claude
"La tradition fait la différence entre Toussaint que les pays d'oc nomment Totsants (fête de tous les saints ou Martror, fête des martyrs) et le Jour des Morts.

Toussaint est le premier novembre, le Jour des Morts le 2 novembre. Aujourd'hui les deux fêtes se confondent, comme elles confondent et minimalisent leur contenu : la toilette, le fleurissement et la visite mémorable du tombeau.

En Occident, cette fête est synonyme de deuil et de tristesse, alors qu'en d'autres lieux ou d'autres temps, elle peut ou a pu être joyeuse (Mexique), initiatique (les Anthestéries grecques), contagieuse (Rome), paillarde (les « insolenzas » du Brésil), initiatique (Tibet) ou volontairement écartée (Tziganes).

Alors que tout poussait à croire que, chez nous, cette fête perdait sa fonction de « rite de passage » et que la mort était de plus en plus occultée, elle a rebondi curieusement avec le Halloween des enfants, sous l’œil complaisant du commerce mondial.

Devant la multiplicité et la complexité du phénomène, les chercheurs hésitent à élaborer une véritable « anthropologie de la mort ». [Cette] causerie n'en a pas l'ambition, elle cherche seulement à contribuer au débat que le renouveau des temporadas (fêtes saisonnières liées au « patrimoine culturel immatériel ») suscite en pays d'oc."

Claude Alranq
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Martror, la fête des morts / Claude Alranq
Alranq, Claude (1947-....)

« Que reste-t-il aujourd'hui de la fête des morts ? »

C'est par ces mots que Claude Alranq débutait sa conférence sur Martror, la fête des morts, enregistrée le 29/10/2014 au Théâtre de Pézenas en amont des fêtes de Martror organisées dans le cadre des Temporadas de Pézenas.
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« Que nous le voulions ou non, vivre c'est côtoyer ces trois malaises : la peur de la Mort, la peur des morts et la peur du prédateur que nous sommes. Toutes les civilisations ont affronté ces enjeux et elles ne purent que leur survivre qu'en inventant des fêtes qui les aidèrent à se tranquiliser : exorcisme, conjuration, prémunition, envoûtement, possession, catharsis, purification, déni... »

Retrouver la transcription de cette conférence sur Occitanica.


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Vidéoguides Aigues-Mortes
Centre interrégional de développement de l'occitan (Béziers, Hérault). Auteur
Kaleo design. Metteur en scène ou réalisateur

En vous baladant dans les rues d’Aigues-Mortes, vous passerez peut-être rue Nicolas Lasserre. Qui était donc "Mestre Nicoulau" ? Découvrez-le, et avec lui l’histoire de sa cité. En déambulant près des remparts, vous pourrez, durant la foire d’Aigues-Mortes, assister à l’abrivada... Qu’es aquò ? Pour être incollable sur la bouvine, suivez donc un guide de choix : le marquis Folco de Baroncelli lui-même !

Ces vidéoguides d'animation ont été réalisés en 2014 dans le cadre du projet e-Anem, financé par le FEDER en Languedoc-Roussillon. 

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Vidéoguides de Montpellier
Centre interrégional de développement de l'occitan (Béziers, Hérault). Auteur
Kaleo design. Metteur en scène ou réalisateur

Les collections de la Bibliothèque de Médecine de Montpellier conservent un précieux et mystérieux manuscrit médiéval occitan, la Cirurgia, qui n'a pas encore livré tous ses secrets. Doit-on cette traduction occitane du chirugien d'Al-Andalus Albucasis au comte Gaston Febus, Gaston III de Foix-Béarn ?

Il est un autre domaine qui demeura longtemps sinon une science, du moins un réel savoir-faire, c'est celui de la bugada, la lessive. Les demoiselles de Grabels, commune au nord de Montpellier, en firent leur spécialité.

Ces vidéoguides d'animation ont été réalisés en 2014 dans le cadre du projet e-Anem, financé par le FEDER en Languedoc-Roussillon. 

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Vidéoguides de Limoux
Centre interrégional de développement de l'occitan (Béziers, Hérault). Auteur
Kaleo design. Metteur en scène ou réalisateur

Per dètz setmanas, Fecas e Godilhs prenon possession de Limós. Mai de dos meses de fèsta per carnaval mai long del monde, arrosat a l’ocasion de sa darrièra serada, la Nuèit de la Blanqueta, pel tuc del meteis nom, lo mitic vin blanc petonejaire de Limós.

Aquestas videoguidas d'animacion foguèron realizadas en 2014 dins l'encastre del projècte e-Anem, finançat pel FEDER en Lengadòc-Rosselhon.

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Vidéoguides de Saint-Hyppolite-du-Fort
Centre interrégional de développement de l'occitan (Béziers, Hérault). Auteur
Kaleo design. Metteur en scène ou réalisateur

Durant des siècles, l’élevage du ver à soie et la transformation de son cocon en un précieux textile sont demeurés un secret oriental jalousement gardé. À la Renaissance toutefois, celui-ci est largement éventé et l’on entreprend en France de produire de façon intensive ce produit de luxe.
Coup d’œil sur la sériciculture cévenole, et coup de projecteur sur l'enfant du pays Anne Clément, une femme de théâtre dont les créations contemporaines ont joué un rôle clef dans la renaissance du théâtre occitan.
 

Ces vidéoguides d'animation ont été réalisés en 2014 dans le cadre du projet e-Anem, financé par le FEDER en Languedoc-Roussillon. 

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Vidéoguides d'Alès
Centre interrégional de développement de l'occitan (Béziers, Hérault). Auteur
Kaleo design. Metteur en scène ou réalisateur

Quel est le lien unissant l'auteur du premier dictionnaire languedocien-français et Rolland, l'un des chefs camisards ?
Tous deux évoluèrent du côté d'Alès. C'est en effet au mas Soubeyran, aujourd'hui Musée du Désert, à Mialet, qu'est né en 1680 Pierre Laporte dit Rolland. Quelques années plus tard, en 1710 naît Pierre-Augustin Boissier de Sauvages : si Laporte lutta pour la liberté de culte, c'est en faveur de la langue occitane que Boissier de Sauvages, membre d'une grande famille alésienne, orienta son action.

Ces vidéoguides d'animation ont été réalisés en 2014 dans le cadre du projet e-Anem, financé par le FEDER en Languedoc-Roussillon. 

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Vidéoguides du Minervois
Centre interrégional de développement de l'occitan (Béziers, Hérault). Auteur
Kaleo design. Metteur en scène ou réalisateur

Léon Cordes passe les premières années de son enfance dans la cité médiévale de Minerve, siège d’épisodes majeurs de l’épopée cathare. Retour sur le parcours de l’auteur occitan de la pièce Menèrba 1210, ainsi que sur le siège sanglant qui marqua cette année tragique.

Ces vidéoguides d'animation ont été réalisés en 2014 dans le cadre du projet e-Anem, financé par le FEDER en Languedoc-Roussillon. 

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Vidéoguides de Lodève
Centre interrégional de développement de l'occitan (Béziers, Hérault). Auteur
Kaleo design. Metteur en scène ou réalisateur

Dès le Moyen Âge, Lodève s'affirme comme un centre textile majeur. La région, idéalement placée au c?ur des carrefours d'échanges de matières premières lainières, accueille au fil des siècles pas moins de deux manufactures royales. Villeneuvette, en occitan "La Fatura", constitue un rare exemple de manufacture en milieu rural.

Aventurons-nous ensuite à quelques kilomètres de là sur le plateau du Larzac. Ici le calme et la nature ont repris leurs droits, pourtant le site accueillit au cours des années 1970 l’un des grands mouvements sociaux du XXe siècle. Gardarem lo Larzac !

Ces vidéoguides d'animation ont été réalisés en 2014 dans le cadre du projet e-Anem, financé par le FEDER en Languedoc-Roussillon. 

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Guide des documents occitans de la Grande Guerre
Centre interrégional de développement de l'occitan (Béziers, Hérault)
La question linguistique demeure curieusement absente de l'historiographie de la Première Guerre mondiale en France. Parmi les soldats bretons, basques, « ch'tis » - le terme est d'ailleurs sorti des tranchées, créé par des soldats mis au contact de ces gars du Nord qui parlaient une langue particulière - provençaux, languedociens, auvergnats ou encore gascons pour l'espace occitanophone, une grande majorité a témoigné de son expérience de la guerre dans des carnets, lettres, mémoires et souvenirs, en français. Partant de ce constat, les historiens ont semble-t-il définitivement clos le dossier des langues dans la guerre.

On ne peut s'empêcher de penser, au regard de la littérature et des discours « anti-patois » qui dominent encore largement la pensée officielle au XXe siècle, que nombre d'historiens ont été détournés du sujet linguistique par l'idée, désormais classique, du faible intérêt de la réalité sociolinguistique d'un pays dont la langue est réputée, depuis l'abbé Grégoire, « une et indivisible ».

L'histoire de la Grande Guerre en France a pourtant considérablement évolué ces quarante dernières années, grâce à une plus grande considération pour les documents produits par les combattants eux-mêmes, au détriment des sources traditionnelles de l'administration et de la presse, plus aptes à véhiculer, en temps de guerre et de censure, l'idéologie officielle – le fameux « bourrage de crâne » - que la réalité des expériences vécues de la guerre. On aurait pu penser que ce retour à la « masse », aux sources directes des combattants et des populations de l'Arrière, à la question sociale, voire territoriale, aurait permis de mettre à jour les nombreuses questions linguistiques que le conflit met en lumière pour comprendre la France de 1914, comme celle, bouleversée, de l'après-1918. Force est de constater que ça n'a pas encore été le cas malgré un certain nombre de chantiers (enfin) ouverts, en majorité pour les soldats bretons ou, en ce qui concerne la question « occitane », avec l'analyse de l'affaire du 15e corps qui permit un nouvel examen de la doctrine de l'Union sacrée, comme dans le temps plus long, de la suspicion de nombreuses élites françaises pour un « Midi » culturellement et linguistiquement si différents.

Les traces et les documents sont pourtant bien là : mots, expressions voire passages entiers dans les carnets et correspondances de soldats, articles et journaux de guerre entièrement rédigés en occitan, en breton, en basque. De l'occitan, on en trouve finalement partout : sur les affiches, en légende de cartes postales et de caricatures de propagande, dans les journaux de tranchées, dans la presse y compris nationale de l'époque, et jusque sur les monuments aux morts et autres lieux de mémoire de la guerre.

Le CIRDÒC-Mediatèca occitana a entamé en 2014 un grand chantier de repérage, d'étude, de sauvegarde des documents occitans de la Grande Guerre, auquel tous les détenteurs de documents, institutionnels et privés, sont invités à participer en signalant une documentation parfois unique, souvent rarissime, et, dans la grande majorité des cas, encore inconnue des historiens.
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