Auteur | Assié, Benjamin | |
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Editeur | CIRDOC - Institut occitan de cultura | |
Sujet | Académie des jeux floraux (Toulouse) Poésie -- Concours -- Toulouse (Haute-Garonne) -- Histoire | |
Type de document | Text texte électronique | |
Langue | fre | |
Format | text/html | |
Droits | CIRDOC - Institut occitan de cultura | |
Réutilisation | Licence ouverte | |
Permalien | https://occitanica.eu/items/show/20889 | |
Création de la notice | 2019-10-12 | |
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Les Jeux floraux sont un concours de poésie en langue occitane instauré en 1324 par le Consistòri del Gai Saber, qu’on peut sans doute considérer comme la plus ancienne académie littéraire au monde. La création d’un concours poétique en langue occitane au début du XIVe siècle est une tentative de restauration de la langue occitane comme grande langue de création poétique après la fin de l’âge d’or des troubadours occitans (XIIe et XIIIe siècle).
Le Consistoire et ses Jeux floraux ont évolué au fil des siècles, jusqu’à abandonner l’usage de la langue occitane au XVIIe siècle lorsque Louis XIV transforme le Consistoire en Académie. En 1895, dans le contexte du mouvement de renaissance d’oc qui s’intensifie dans le dernier quart du XIXe siècle auréolé de la popularité de Frédéric Mistral et du développement du Félibrige, l’occitan est rétabli dans les concours au côté du français. Des Jeux floraux avaient été restaurés quelques années avant à Barcelone et Valence.
Les Leis d’amor, sont rédigées bien après la constitution de la Compagnie. Face au déclin des compétences poétiques d’expression occitane, les « mainteneurs » ont dû juger bon de doter la Compagnie et son concours poétique d’un outil leur permettant de juger au mieux de la qualité des pièces qui leurs sont proposées. Ils commandent à l’avocat toulousain Guilhem Molinier un traité de grammaire et de rhétorique occitanes. Il leur est livré en 1356 et s’intitule les Leis d’amor. Il constitue un témoignage précieux de l’état de la langue occitane au XIVe siècle et son intérêt est tout autant littéraire que linguistique. En effet, il y est autant question de l’état de la langue tant au niveau dialectal que grammatical, mais aussi de la bonne manière de rédiger des compositions littéraires. Ce traité est aussi un livre-monument pour la cité toulousaine, offrant à sa langue un statut symbolique si ce n’est officiel et assoit la position de Toulouse comme capitale de l’expression en langue d’oc au moment où la couronne de France vient d’annexer l’ancien comté et voit en la cité la ville-capitale de sa nouvelle province « de Languedoc ».
Consulter le manuscrit des Leis d’amor : https://occitanica.eu/items/show/10655