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Licence Licence Ouverte
Association internationale d'études occitanes (AIEO)
EditeurCIRDOC - Institut occitan de cultura
SujetAssociation internationale d'études occitanes
Période évoquée19..
20..
Type de documentText
texte électronique
Languefre
Formattext/html
DroitsCIRDOC - Institut occitan de cultura
RéutilisationLicence ouverte
Permalienhttps://occitanica.eu/items/show/20913
Création de la notice2019-10-07 SG
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L'Association internationale d'études occitanes (AIEO) [Groupe et collectif]

Créée en 1981, l’Association internationale d’études occitanes (AIEO) rassemble les chercheuses, chercheurs et personnalités actives dans la recherche scientifique en domaine occitan. Couvrant l’ensemble des disciplines des sciences humaines et sociales, l’AIEO structure un réseau d’acteurs scientifiques dispersés dans les universités et organismes de recherche de plus de 25 pays. Elle se donne pour objectif de favoriser et coordonner les recherches en domaine occitan.

Histoire

La recherche internationale en domaine occitan a déjà une longue histoire quand est créée l’AIEO en 1981 et trouve ses racines dans le développement des études romanes (romanistique ou philologie romane) dès le début du XIXe siècle en Allemagne, puis en France autour des travaux et publications de François Raynouard dans les années 1820-1830, puis à partir des années 1870 avec Gaston Paris et Paul Meyer autour d’une école de philologie romane parisienne et bien sûr, en Occitanie, avec la Société des langues romanes de Montpellier et la Revue des langues romanes.

Revue des langues romanes

La Renaissance d'oc se fonde sur la redécouverte depuis de début du XIXe siècle d'un brillant héritage littéraire, celui des troubadours d'expression occitane du Moyen-Âge et de leur influence durable dans la poésie et la pensée européennes. Cette redécouverte et sa diffusion dans les cercles savants passaient, pour les savants du domaine occitan, par la maîtrise de leurs propres outils de publication, de discussion et de validation académique. Ce sera l'œuvre de la Société des langues romanes, fondée en 1869 dans l'environnement de l'Université de Montpellier, et qui ne va cesser de défendre les positions linguistiques et historiques du camp occitan  sur la scène des débats philologiques français, dominés par Gaston Paris et la revue Romania, qui nie jusqu'à l'existence d'autres langues que la langue nationale, dans un contexte d'ultra-nationalisme général après le traumatisme de la défaite de 1870. [imatge id=20320]La Société montpelliéraine, dont beaucoup de membres sont actifs au sein du Félibrige, publie le premier numéro de la Revue des langues romanes en 1870. Toujours active aujourd'hui, elle représenta tout au long du XXe siècle un puissant organe de diffusion des connaissances et des sources sur l'héritage linguistique et littéraire occitan tout en aidant à créer une recherche scientifique en domaine occitan, structurée et reconnue internationalement. Dès le premier numéro qui paraît en 1870, la revue s'inscrit dans la doctrine, ardemment combattue par les philologues parisiens, de la continuité entre la prestigieuse langue de l'écrit du Moyen-Âge, connue grâce aux milliers de textes retrouvés et édités, et la langue contemporaine, alors reléguée au statut de "patois". Ainsi, dès son premier numéro, la Revue des langues romanes publie des textes anciens mais également des textes d'auteurs occitans contemporains comme le provençal Théodore Aubanel ou le carcassonnais Achille Mir. Avec la Revue des langues romanes, tous les grands écrivains de la Renaissance occitane vont désormais être connus et lus dans les universités de France et d'Europe.
Revue des langues romanes

À la fin du XIXe siècle les études romanes, au sein desquelles la langue et la littérature occitanes du Moyen  Âge constituent un passage obligé, sont un domaine d’étude universitaire largement international qui se développe dans tous les pays européens.

Portrait de Karl Bartsch (1832-1888), philologue allemand spécialiste de l’ancien occitan

Karl Bartsch (1832-1888) est un philologue allemand, spécialiste de la littérature occitane du Moyen  Âge. Il incarne le dynamisme et l’avancée des études allemandes sur la langue et les textes en ancien occitan dès le XIXe siècle. On lui doit plusieurs anthologies et ouvrages-sommes sur la langue et la littérature occitanes du Moyen  Âge qui demeurèrent pour plusieurs générations des outils de travail de référence pour l’accès aux textes, en particulier sa Chrestomathie provençale (2e ed., Elberfeld : R. L. Friderichs, 1868). Photographie extraite d’un album anniversaire de l’Université de Heidelberg : Der Lehrkörper Ruperto Carola zu Heidelberg im Jahre 500 ihres Bestehens, Heidelberg, 1886. Consultable en ligne sur la bibliothèque numérique de l’Université : https://doi.org/10.11588/diglit.2752#0016
Portrait de Karl Bartsch (1832-1888), philologue allemand spécialiste de l’ancien occitan
Le développement de la philologie romane comme champ de recherche international contribua fortement à la reconnaissance du mouvement de renaissance occitane de la seconde moitié du XIXe et début du XXe siècle, autour du Félibrige notamment, en participant à la reconnaissance de l’occitan comme langue, auréolée d’un prestigieux passé littéraire et en fournissant des connaissances et matériaux linguistiques et culturels utiles pour sa revitalisation contemporaine. Pour autant, le mouvement savant d’un côté et le mouvement littéraire et militant renaissantiste de l’autre, restent relativement étanches.
Dans les années 1950, les chercheuses et chercheurs qui partout dans le monde travaillent sur la matière occitane prennent l’habitude de se réunir tous les trois ans dans une ville de l’espace occitan (Avignon, Aix, Bordeaux, Nice, Montpellier, Montélimar, etc.) dans le cadre de « Congrès de Langue et littérature d’oc et d’études francoprovençales ».
En 1981, ce Congrès se tient en Belgique, à Liège, et il est décidé de créer une association ayant pour objectif la promotion des études occitanes dans l’ensemble des disciplines des sciences sociales et humaines, et réunissant d’une part les universitaires travaillant dans ces disciplines, d’autre part des non-universitaires ayant fait preuve de leur compétence.
L’AIEO va accueillir à sa création une partie importante des intellectuels et chercheurs issus du mouvement occitan, mis en minorité de l’Institut d’estudis occitans, qui rompt ainsi en 1980 (Assemblée générale d’Aurillac) avec son activité de production et diffusion de la recherche pour se consacrer aux enjeux de socialisation par l’action militante.
Signe de la disparition d’un organisme occitan d’échange savant et de diffusion des connaissances, une section française de l’AIEO est jugée nécessaire et créée en 1988.

L’AIEO réunit ainsi au sein d’une seule organisation intégralement dédiée à la recherche scientifique et la diffusion des savoirs universitaires les acteurs de la recherche internationale issue de la romanistique et des sciences humaines et sociales et les acteurs directement impliqués dans les mouvements de pensée et d’action occitanistes, faisant ainsi converger deux branches historiques du mouvement de renaissance occitane initié au XIXe siècle.

Liste des Présidents et présidentes de l’AIEO

Peter Ricketts (1933-2013), premier président de l’Association internationale d’études occitanes de 1981 à 1990 et éditeur du monumental Breviari d’amor de Matfre Ermengaud (fin XIIIe siècle).

Peter Ricketts (1933-2013), premier président de l’Association internationale d’études occitanes de 1981 à 1990, directeur scientifique du projet de Concordance de l’occitan médiéval (COM - corpus informatisé de l’ancien occitan) et éditeur du monumental Breviari d’amor de Matfre Ermengaud (fin XIIIe siècle). Photographie d’une conférence donnée au CIRDOC sur le Breviari d’amor en ouverture du Xe Congrès international de l’AIEO (Béziers, 12-19 juin 2011)
Peter Ricketts (1933-2013), premier président de l’Association internationale d’études occitanes de 1981 à 1990 et éditeur du monumental Breviari d’amor de Matfre Ermengaud (fin XIIIe siècle).
1981-1990 : Peter Ricketts (Royaume-Uni)
1990-1993 : Q.I.M. Mok, (Pays-Bas)
1993-2005 : Georg Kremnitz (Autriche)
2005-2014 : Walter Meliga (Italie)
Depuis 2014 l’AIEO est présidée par Rosa Maria Medina Granda (Université d’Oviedo, Espagne).

Réalisations

Fidèle à ses missions originelles l’AIEO organise tous les trois ans un grand congrès international qui permet d’établir un panorama de la recherche et des savoirs actuels en domaine occitan, et en publie les actes. Elle organise également des congrès et colloques intermédiaires sur des thèmes et problématiques ciblés.

En 2011 l’Association déclarait 435 membres répartis dans 22 pays et 5 continents.

L’AIEO permet un échange permanent d'informations sur l’actualité de la recherche et des publications scientifiques en domaine occitan et promeut la « matière occitane » comme champ de recherche scientifique concernant de nombreuses disciplines.
La mise en relation de chercheuses et chercheurs spécialistes, souvent isolés au sein de leurs universités ou groupes de recherche par leur spécialité en domaine occitan, a également permis de faire émerger, en dehors de l’association, de grands projets collaboratifs pour l’étude du domaine occitan, particulièrement dans le domaine de l’informatisation des données et outils de recherche : Concordance de l’occitan médiéval (COM), Grop d'Iniciativa per un Diccionari Informatizat de la Lenga Occitana (GIDILOC), ou encore le projet d’informatisation du Corpus textuel des troubadours.

L’association est aujourd’hui particulièrement engagée pour la promotion de la recherche en domaine occitan auprès de jeunes chercheuses et chercheurs afin d’en renouveler le dynamisme : création des prix de master (Pèire Bèc) et de thèse (Peter Ricketts), soutien à la constitution et aux activités d’une association des Joves Cercaires en Domeni Occitan (JCDO).

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