Editeur | CIRDOC - Institut occitan de cultura | |
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Date d'édition | 2019 | |
Sujet | Polyphonies traditionnelles -- Pyrénées-Atlantiques (France) Gascogne (France) -- Culture populaire Identité collective -- Hautes-Pyrénées (France) | |
Type de document | Text texte électronique | |
Langue | fre | |
Format | text/html | |
Droits | CIRDOC - Institut occitan de cultura | |
Réutilisation | Licence ouverte | |
Permalien | https://occitanica.eu/items/show/21232 | |
Création de la notice | 2019-10-02 | |
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La pratique chantée dans le Sud Gascogne est particulièrement originale en France comme en Europe. Très peu connu du grand public, ce chant de la convivialité, « chant d’auberges », engageant « hautes et basses » a un nom savant : polyphonie ; c’est-à-dire une pratique vocale à plusieurs voix distinctes produites dans cette région en dehors de tout apprentissage musical savant. Ce savoir-faire de tradition orale est général dans les Pyrénées et le piémont basque et gascon (Béarn et Bas-Adour) ne franchissant pas, au nord, l'Adour.
Si le chant en solo existe, la polyphonie le recouvre dès lors que les chanteurs sont au moins deux. Très populaire, son existence se perd dans les brumes de la mémoire collective, les témoignages écrits les plus anciens signalant déjà son existence à la fin du XVIIIe s.
Le chant est l’affaire de tous : hommes comme femmes. Si la polyphonie était pratiquée au café dont les hommes représentaient autrefois la population quasi exclusive, les femmes se faisaient entendre à l'église ou dans le cercle familial, divisions sexuées qui se sont aujourd’hui estompées.
Actuellement, le réflexe polyphonique est toujours bien ancré. Il est la représentation musicale des valeurs de la société pyrénéenne traditionnelle, il y a peu encore essentiellement tournée vers l'élevage et donc la gestion de terrains communaux privilégiant les comportements collectifs aux comportements individuels.