Explorar los documents (202 total)

fonds-documentaire.png
CIRDÒC-Mediatèca occitana. Fonds des correspondances du début du félibrige
CIRDÒC-Mediatèca occitana

Histoire du fonds

Le fonds des correspondances du début du félibrige a été constitué par Joseph Salvat à la suite de recherches effectuées sur le felibrige au début des années 1950. Les correspondances sont des copies de lettres alors conservée à Maillane dans les archives de Frédéric Mistral.

Modalités d'entrée :

Le fonds des correspondances du début du félibrige font partie des archives du Collège d'Occitanie déposées par le Collège d'Occitanie au Cirdoc en 2013.

Accroissement :

Fonds clos

Description du fonds

Le fonds des correspondances du début du félibrige est composé de copies de lettres rédigée par Joseph Salvat. Il comprend des lettres écrites ou reçues par Frédéric Mistral, Joseph Roumanille, Achille Mir, Antoine-Blaise Crousillat, Jean-Baptiste Gaut, Auguste Fourès, Alphonse Marcailhou d'Aymeric, Théodore Aubanel, Émile Ranquel, Anselme Mathieu, Jacques Azaïs, Gabriel Azaïs, Jasmin, Paul Giera et Saint-René Taillandier.

Dates extrêmes :

1850 - 1890

Langues représentées dans le fonds :

Occitan

Français

Importance matérielle :

1 mètre linéaire

Supports représentés :

Manuscrits

Pour le consulter

Identifiant du fonds :

Le fonds des correspondances du début du félibrige est regroupé sous les cotes CQ 456/1 à CQ456/14.

Instruments de recherche disponibles :

Conditions d'utilisation

Conditions de consultation :

Consultation sur place

Conditions de reproduction :

Toute reproduction en vue d'une édition ou production audiovisuelle de la documentation contemporaine soumise au droit d'auteur ne peut se faire sans l'accord des ayant-droits. La reproduction de documents à des fins de recherche, sans publication des documents, est acceptée sous réserve des impératifs de conservation laissés à l'appréciation des bibliothécaires du CIRDÒC.

Alphonse Marcailhou d'Aymeric

fonds-documentaire.png
CIRDÒC (Béziers, Hérault), Bibliothèque et Archives du Collège d'Occitanie
CIRDÒC-Mediatèca occitana

Histoire du fonds

L’initiative de la création du Collège d’Occitanie revient à un groupe de félibres du Lauragais de l’Escòla Occitana regroupés au sein du Grilhs del Lauragués. À partir de 1924, ils décident, comme l'indique Louis Mavit dans Un cinquantenaire (1927-1977) Le Collège d’Occitanie, de « réveiller l’âme occitane dans leur terroir, en organisant des fêtes et des manifestations » en l’honneur du troubadour Arnaut Vidal en 1925 et du poète chaurien Auguste Fourès en 1927. Conscient de la limite de leur action, ils décidèrent de créer une association pour l’enseignement de l’occitan, sa grammaire, son orthographe, son vocabulaire et sa littérature. Le Collège d'Occitanie (Collègi d'Occitània en occitan) est créé en 1927 par le chanoine Joseph Salvat (1889-1972) et le poète Prosper Estieu (1860-1939).

Pendant plus de quarante ans, Prosper Estieu et Joseph Salvat donnent des leçons hebdomadaires de langue et de civilisation occitanes. À la mort de l’abbé Salvat en 1972, son action est prolongée par Ernest Nègre (spécialiste de la toponymie) jusqu'en 1989, puis par Georges Passerat et à partir de 2010 par Philippe Carbonne.

Le Collège d’Occitanie est le premier organisme militant qui dispensera des cours de langue et de culture occitanes, sur place et par correspondance à plusieurs milliers d'escolans. Il publie, à partir de 1929, un bulletin destiné aux écoliers extérieurs intitulé La Rampelada del Colètge d’Occitania contenant les cours de grammaire de l’abbé Salvat et le matériel pédagogique. Son extension ne cessera de croître pour passer de 15 élèves en 1927 à 430 en 1941.

Reconnue d'utilité publique en 1969, l’association a pour activité principale l’enseignement de l’occitan par correspondance comprenant trois sections languedociennes et une section catalane. Elle constituera une bibliothèque de travail qui peu à peu va s’enrichir des donations de ses fondateurs et animateurs successifs jusqu’en janvier 2013, date à laquelle la bibliothèque du Collège d'Occitanie est déposée au CIRDÒC.

Modalités d'entrée :

 Fonds déposé en 2013

Accroissement :

Fonds clos

Description du fonds

Le fonds du Collège d’Occitanie comprend la bibliothèque et les archives produites par l’activité de l’association et de ses animateurs.
La bibliothèque a été constituée par les donations effectuées par Prosper Estieu, Joseph Salvat et Ernest Nègre, il comprend :

- un fonds de livres de plus de 20 000 volumes, consacré à la littérature occitane et son histoire, la linguistique et l’histoire régionale du XIXe au XXe siècle. Il contient également quelques éditions toulousaines anciennes.

- un fonds de périodiques contenant de nombreuses publications de la renaissance occitane du dernier tiers du XIXe siècle et du XXe siècle (journaux, revues et almanachs : L’Aïoli, Lé Gril, Mont-Ségur, l’Armana prouvencau…) et de nombreuses revues linguistiques sur les autres langues romanes.

- un fonds de dossiers documentaires constitués par l’abbé Salvat autour de thèmes sur l’occitan (Histoire des provinces, jeux floraux, mouvement félibréen, folklore…) et réunissant divers types de supports.

- un fonds de manuscrits contenant les correspondances de la plupart des auteurs occitans de la première moitié du XXe siècle : Antonin Perbosc, Joseph Salvat, Auguste Fourès, Joseph Anglade, Philadelphe de Gerde, Louisa Paulin, Achille Mir, Ismaël Girard, Ernest Vieu, Armand Praviel, Valère Bernard…

Dates extrêmes :

1638-2013

Langues représentées dans le fonds :

Occitan (tous dialecte)

Français

Catalan

Frioulan

Basque

Corse

Importance matérielle :

45 mètres linéaires (Archives)

20 000 volumes (Bibliothèque)

Supports représentés :

Manuscrits/Tapuscrits

Monographies Imprimées

Périodiques (presse et revues)

Pour le consulter

Identifiant du fonds :

COC (archives), CO (imprimés), DCO (dossiers documentaires)

Instruments de recherche disponibles :

Bibliothèque :

Catalogue des collections imprimées du CIRDÒC

Archives et manuscrits :

Inventaire (en cours) des archives du Collège d'Occitanie sur Calames

Conditions d'utilisation

Conditions de consultation :

Consultation sur place, en salle de recherche

Conditions de reproduction :

Toute reproduction en vue d'une édition ou production audiovisuelle de la documentation contemporaine soumise au droit d'auteur ne peut se faire sans l'accord des ayants droit. La reproduction de documents à des fins de recherche, sans publication des documents, est acceptée sous réserve des impératifs de conservation des documents.

BM_Bordeaux.jpg
Las colleccions occitanas de la Bibliotèca municipala de Bordèu
CIRDÒC-Mediatèca occitana

La bibliothèque publique de Bordeaux est créée en 1740 à l'initiative de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de la ville sous l'impulsion de Jean-Jacques Bel, ami de Montesquieu. La bibliothèque est confisquée par l'Etat à la Révolution puis confiée à la Ville de Bordeaux en 1803.

Ses collections s'enrichissent en 1898 par le transfert des collections du Grand Théâtre puis en 1904 avec la confiscation des bibliothèques ecclésiastiques. En 1960 et 1966, les donations d'Auguste Pujolle et de Paul Duhart constituent une importante entrée de 100 000 volumes environ. Enfin, en 1994 la dation de la comtesse Jacqueline de Chabannes signe l'entrée dans les collections de la bibliothèque de Montesquieu.

À partir de 1944, la Bibliothèque centrale développe les bibliothèques de quartiers, aujourd'hui au nombre de neuf. Installée jusqu'en1791 sur les allées de Tourny c'est à partir de 1991 qu'elle dispose du bâtiment qu'elle occupe toujours, à Mériadeck.

Les fonds occitans de la Bibliothèque municipale de Bordeaux

>> Fonds Auguste Pujolle

>> Fonds Montesquieu

>> Sous-fonds langues régionales

>> Dossier Jasmin

>> Fonds occitan

>> Fonds Itié-Latresne

>> Fonds Félix Arnaudin

>> Fonds André Berry

Collections numérisées

>> Voir toutes les ressources de la Bibliothèque municipale de Bordeaux disponibles dans Occitanica

Accès au site de l'établissement

http://bibliotheque.bordeaux.fr

vignette.jpg
Flamenca : roman occitan del sègle XIII
CIRDÒC-Mediatèca occitana
Assié, Benjamin
Bancarel, Gilles
Flamenca est un roman anonyme en vers, composé en occitan, connu par une seule copie manuscrite lacunaire conservée à la Bibliothèque de Carcassonne (auj. Bibliothèque de Carcassonne Agglomération).
 
Le roman de Flamenca est considéré par beaucoup de critiques et historiens de la littérature occitane comme un des plus grands chefs-d’œuvre de la littérature du Moyen Âge, véritable  « joyau de la littérature narrative méridionale et une des plus riches de sens de la littérature nationale d'avant la Renaissance » (Charles Camproux1).
Flamenca a vraisemblablement été composé en Rouergue à la toute fin du XIIIe siècle, période marquée sur le plan littéraire par la décadence de la lyrique occitane des troubadours et sur le plan politique et religieux par le contexte de répression de l’après-Croisade contre les Albigeois.
Le roman s’inscrit dans la tradition narrative du castia gilós (châtiment du jaloux) et fait écho à des œuvres antérieures dont il constitue une vaste amplification narrative : les Nòvas del papagai d’Arnaut de Carcassés et le Castia gilós attribué au troubadour catalan (première moitié du XIIIe siècle).
 
Le roman raconte les tourments que le seigneur Archimbaut (Archambaut, seigneur de Bourbon) fait endurer à son épouse, la jeune et belle Flamenca. Les précautions mises en œuvre par le mari jaloux pour isoler Flamenca des autres hommes vont être à l’origine de son châtiment en provoquant une relation amoureuse entre la dame et le chevalier Guilhem (Guillaume de Nevers). Flamenca, roman de l’adultère, surprend surtout par son histoire, sulfureuse, d’autant qu’il fut composé dans la période de répression idéologique et religieuse que constitue le XIIIe siècle occitan. Afin de conquérir Flamenca, tenue recluse par la jalousie de son mari Archambault, le chevalier Guilhem prend la place d’un clerc pour lui porter, à l’église, de dimanche en dimanche, le message de son amour, détournant le rite du baiser de paix (baiser du psautier). À la suite de nombreuses péripéties, cet amour adultère - voire « hérétique » (René Nelli) - finit par être consommé par les deux amants.

Au-delà de l’intrigue classique du châtiment du mari jaloux qui constitue la trame du récit, le roman est également singulier par la place inédite accordée à l’introspection - certains critiques ont pu parler de « roman psychologique » avant l’heure - et par le souci de vraisemblance historique qui a longtemps créé une confusion entre la date de composition du roman et l’époque dans laquelle l’histoire prend place.
Depuis sa découverte par François Raynouard en 1834, Flamenca ne cesse de fasciner par sa qualité narrative et sa singularité au sein du corpus de la littérature médiévale. Il figure parmi les œuvres occitanes les plus célèbres et traduites dans de nombreuses langues.

Autres versions du titre :

C’est François Raynouard qui, en l’absence des vers liminaires et finaux dans le manuscrit de Carcassonne, forge le titre Flamenca d’après le nom de l’héroïne du roman2. Flamenca est aujourd’hui accepté comme titre uniforme3 conventionnel même si certains critiques ont plaidé pour des variantes possibles permettant de recentrer le roman sur le personnage du chevalier Guillem (A. Limentani, 1965) ou du jaloux châtié, le seigneur Archimbaut (U. Gschwind, 1971).

Formes rejetées :

< La Dame de Bourbon (Mary-Lafon, 1860)

< Las Novas de Guillem de Nivers (Alberto Limentani, 1965)

< Novas de Guillaume de Nevers (Luciana Cocito, 1971)

< Le Roman de Flamenca (Paul Meyer ; Nelly-Lavaud)

< Le Roman d’Archimbaut (Ulrich Gschwind, 1971)

Exemplaires conservés

La seule copie connue du manuscrit a été découverte au début du XIXe siècle dans les collections de la Bibliothèque de Carcassonne.

Localisation actuelle :

Bibliothèque d’agglomération de Carcassonne. Ms. 34 (anciennes cotes : n° 2703 ; n° 2176)

Description matérielle :

Manuscrit sur parchemin, 140 f. Initiales ornées. 215 × 142 mm. Reliure moderne maroquin.

Le manuscrit est incomplet. Outre des lacunes dans le corps même du volume, le premier feuillet est mutilé et les derniers feuillets ont disparu. 

Le manuscrit a été relié avec une lettre autographe de François Raynouard (2 f. à l’entête de l’Institut Royal de France) contenant une « notice sur Flamenca » (Passy-les-Paris, 15 juin 1834).  

La reliure originale en bois a disparu, elle a été remplacée par une reliure moderne (fin XIXe-début du XXe siècle).

Texte de 8095 vers octosyllables sur une seule colonne (29 lignes par page).

La copie serait du début du XIVe siècle, Provence (cour angevine d’Aix).

Provenances :

Anciens possesseurs 

- [Cayrol ?] : sur le fol. 3 r°, en marge du texte, plusieurs occurrences du patronyme « Cayrol » dans une écriture du XVIIe siècle4 qui pourrait signaler un possesseur antérieur aux Murat.

- Collection de Murat : le manuscrit de Flamenca se trouvait dans la bibliothèque de la famille Murat, famille de magistrats carcassonnais sous l’Ancien régime. Les Murat ayant émigré lors de la Révolution française, leurs biens sont confisqués comme biens nationaux en 1792. Le manuscrit de Flamenca avait probablement été acquis par Joseph-Vincent de Murat (1668-1732), érudit et bibliophile5.

- École centrale de Carcassonne (ancien collège des Jésuites) : lors des confiscations révolutionnaires la bibliothèque de la famille de Murat est déposée à l'École centrale de Carcassonne.

- Bibliothèque de Carcassonne : créée en 1804, la Bibliothèque de Carcassonne ne fonctionne vraiment qu’à partir des années 1830. Le manuscrit de Flamenca est signalé en 1834 par Gabriel Delessert préfet de l’Aude6 au philologue François Raynouard7 dans le cadre de la « Commission des travaux littéraires, chargée de surveiller la continuation de la notice des manuscrits, du Recueil des ordonnances des rois de France, et du Recueil des historiens des Gaules et de la France » (Institut de France, Académie des Inscriptions et Belles-Lettres). Celui-ci en publie les premiers extraits dès 18358.

Note d’étude

1. Datations :

L’auteur de Flamenca inscrit son roman dans un désir de vraisemblance historique (précision et cohérence du calendrier liturgique, noms et description de lieux, présence de personnages historiques, etc.). Les premiers critiques de Flamenca ont ainsi considéré que la date de composition devait être contemporaine des événements décrits, considérant Flamenca comme un exemple précoce de roman historique.
En 1937, Georges Millardet propose l’hypothèse d’un roman d’anticipation, considérant qu’il avait été composé antérieurement à  l’année que l’on peut identifier comme celle du récit9.  
Aujourd’hui la majorité des critiques s’accordent sur une composition postérieure à 1234, date où l’on peut situer une partie des références historiques contenues dans le roman même s’ils soulignent les anachronismes assumés par l’auteur.
Alfred Jeanroy10, René Lavaud et René Nelli11 précisèrent la date de composition de Flamenca entre 1240 et 1250, après avoir identifié des emprunts directs au premier Roman de la Rose, composé vers 1230.
François Zufferey dans une édition récente12 place la composition de Flamenca après 1287 en faisant concorder les deux indices principaux relevés par Charles Grimm13 :
- la datation de la composition par l’étude du blason d’Archimbaut, décrit dans la scène du tournoi à Louvain. Le blason des seigneurs de Bourbon ayant connu des évolutions au cours du XIIIe siècle.
- la mention d’une  « mout gloriosa vertut » (« très glorieuse relique » v. 2306) dans l’église de Bourbon. Il pourrait s’agir du fragment de la Vraie Croix et l’épine de la couronne du Christ qui furent transportés à la chapelle castrale de Bourbon en 1287.

Les deux indices (C. Grimm et F. Zufferey) concordent donc pour dater la composition du roman après 1287. « Il s’ensuit que le calendrier de 1234, utilisé dans une perspective symbolique en relation avec la quête amoureuse de Guillaume, et la date de 1249, où disparaît le dernier Archambaut, ne délimitent qu’un vague cadre de vraisemblance historique d’une quinzaine d’années, qui n’exclut pas les anachronismes14 ».

2. L’auteur et le contexte de la composition de l’œuvre :

2-1/  « En Bernardet », auteur de Flamenca ?

Le roman contient un court passage dédicatoire (v. 1722-1736) qui fait l’éloge d’un « seners d’Alga » (seigneur d’Algues) et qui contient la mention d’un certain « En Bernardet » qui pourrait désigner l’auteur de Flamenca.

L’auteur de Flamenca « était un Rouergat dont la langue trouve des échos dans celle du troubadour compatriote Daudé de Prades »15. Au vu de sa très grande connaissance de la littérature d’oc et d’oïl, de sa grande culture biblique et de la maîtrise du calendrier liturgique, l’auteur anonyme a le profil d’un clerc lettré. Pour F. Zufferey, plusieurs indices permettent d’aller plus loin en faisant de l’auteur, « En Bernardet », un ancien clerc ayant renoncé à ses vœux

2-2/ La cour de Roquefeuil, refuge des poètes :

Le roman a vraisemblablement été composé dans l’entourage de la cour de Roquefeuil16. C'est Camille Chabaneau qui identifia le « seigneur d'Alga » au baron de Roquefeuil :  « Alga, château aujourd'hui détruit, mais dont les ruines sont imposantes, était le lieu de la seigneurie de Roquefeuil qui fut le premier comtor de Nant, mais qui, en 1276, ne prenait encore que le titre de seigneur d'Alga17. »

Algues est un château situé près de Nant en Aveyron, dans la vallée de la Dourbie à 34 km de Millau, à proximité de la chaîne de l’Aigoual.

C’est à la famille rouergate des Roquefeuil, issue des seigneurs d’Anduze, alliée aux comtes de Toulouse et aux Trencavel, qu’appartient le personnage de Raymond IV de Roquefeuil, seigneur de Cantobre et d’Algues, comtor de Nant18, d’abord supérieur du couvent des franciscains de Lunel, relevé de ses vœux en 1287 pour se marier. Il est désigné comme le mécène et le protecteur du narrateur de Flamenca qui en loue la prodigalité19.

La cour de Roquefeuil a été célébrée par le troubadour rouergat Daude de Pradas, contemporain de l’auteur de Flamenca, dans le poème  « Ab lo douz temps que renovella / Avec la douce saison qui se renouvelle » :

Lai on es proeza certana,

va salve t’en vai, e no.t trics,

chanssos, que.l seigner t’er abrics

contra la folla gen vilana;

e.ls dos fraires de Rocafuoill,

on fis pretz e jovens s’accuoill,

sapchas a tos ops retener,

si vol en bona cort caber.

(traduction française : Là où se trouve la véritable prouesse, / va chanson vers Sauve20, et ne tarde pas / car le seigneur te protégera / contre la folle gent vilaine ; /et et les deux frères Roquefeuil, / chez qui la vraie valeur et la jeunesse sont bien accueillies, / sache les gagner, / si tu veux trouver place en bonne cour21.)
 

3. La langue de Flamenca :

Pour les critiques et éditeurs de l’œuvre, l’étude de la langue de l’auteur de Flamenca ne laisse aucun doute : l’auteur était rouergat et sa langue a de nombreuses similitudes avec celle du troubadour Daude de Pradas, son contemporain.

Le contexte de réalisation de la copie est également identifiable par certains traits linguistiques attribuables au copiste. Le texte a été copié en Provence, peu après la composition de l’œuvre (tout début du XIVe siècle) comme l’avait suggéré le premier Clovis Brunel22.

Critiques et réception de l’œuvre :  


René Nelli : Flamenca, une œuvre « hérétique » ?

« Si jamais livre a été pourchassé par les autorités religieuses après 1277, c’est certainement le Roman de Flamenca. Il ne doit d’avoir pu paraître qu’au fait qu’il a été écrit avant cette date. Car à partir de la fin XIIIe siècle on constate, dans tous les ouvrages en langue d’oc, la disparition de toutes les théories érotiques incriminées par l’évêque Tempier et combattues par Jean de Mun. L’amour pur adultère devient pêché ; l’amour conjugal seul est exalté, la jeune fille l’emporte sur la dame, etc… Entre 1277 et 1280 la parution d’un roman comme celui de Flamenca eût scandalisé beaucoup plus de gens pieux que le Roman de la Rose ».

René NELLI, Le roman de Flamenca : un art d'aimer occitanien du XIIIe siècle, Toulouse : Institut d'Etudes Occitanes, 1966.

 

Flamenca, la perfection du roman médiéval

« A hundred years after Christien, one of his cleverest pupils wrote de Provençal story of Flamenca, a work in which the form of the novel is completely disengaged from the unnecessary accidents of romance, and reaches a kind of positive and modern clearnesse very much at variance in some respects with popular ideas of what is medieval... Flamenca is the perfection and completion of medieval romance in one kind and in one direction... It is perhaps the first complete modern appropriation of classical exemples in literary art ».

W. P. KER, Epic and Romance. Essays on medieval Literature, London, 1897.

 

Flamenca, somme de l’érotique occitane

« Le roman de Flamenca ne représente pas seulement un intérêt littéraire ; il n’est pas seulement la perle de la poésie narrative du moyen-âge23 ; à sa fiction pleine de fantaisie et riche d’analyses ingénieuses ou profondes, il juxtapose un véritable art d’aimer qui, se développant pour ainsi dire en marge des aventures romanesques, constitue une sorte de somme de l’érotique provençale du XIIIe siècle ».

René NELLI, Le roman de Flamenca : un art d'aimer occitanien du XIIIe siècle, Toulouse : Institut d'Etudes Occitanes, 1966.

« Synthèse de l’érotique et de la poétique troubadouresque, le Roman de Flamenca vient rappeler la dette de la littérature amoureuse occidentale à l’égard de l’Occitanie médiévale ».

Jean-Charles HUCHET, Flamenca, roman occitan du XIIIe siècle, Paris, Union générale d'éditions (10/18), 1989.

Flamenca, roman psychologique

« Flamenca n'est pas un roman historique mais un roman psychologique dont les jeux de comédie ont été rapprochés de ceux de l'École des Femmes ou de Tartuffe. C'est une œuvre célèbre, la plus dense que le Moyen Âge ait produite  ».

J. FABRE DE MORLHON, « Le roman de Flamenca dans son contexte historique » dans :  Mélanges de philologie romane offerts à Charles Camproux, Montpellier : C.E.O. : Université Paul Valéry, 1978.

« Pour l’histoire des sentiments et des mœurs vers l'avènement de Louis IX, le roman de Flamenca est sans contredit, une source incomparable ».

Ch.-V. LANGLOIS, La vie en France au moyen âge de la fin du XIIe au milieu du XIIIe siècle d’après les romans mondains du temps, Paris, 1926-28.

Éditions et traductions

Pour accéder à une bibliographie complète et actualisée sur Flamenca consulter le Trobador (catalogue général de la documentation occitane) : http://lo-trobador.occitanica.eu/cgi-bin/koha/opac-search.pl?idx=&q=flamenca-

1.  Édition du texte occitan et traductions françaises

(1) François-Just-Marie RAYNOUARD, « Notice de Flamenca : poëme provençal, manuscrit de la Bibliothèque municipale de Carcassonne, n° 681 » dans : Notices et extraits des manuscrits de la bibliothèque du Roi et autres bibliothèques, t. 13/2 Paris, 1835-1838, p. 80-132.

Note : Première édition et traduction de quelques extraits de Flamenca, accompagnée de notes et commentaires.

Réédition : Ce texte sera repris intégralement et publié dans : François-Just-Marie RAYNOUARD, Lexique roman ou Dictionnaire de la langue des troubadours comparée avec les autres langues de l'Europe latine : précédé de nouvelles recherches historiques et philologiques, d'un résumé de la grammaire romane, d'un nouveau choix des poésies originales des troubadours, et d'extraits de poëmes divers, Tome premier, Paris : Silvestre, 1838, p. 1-47.

Compte-rendu dans : Amaury-Duval (Eugène-Emmanuel-Amaury Pineu-Duval, dit), « Le Roman de Flamenca » dans : Histoire Littéraire de La France, Paris 1838, T. XIX, 1838, p. 776-78924.

Localiser le document : requête trobador

Consulter en ligne : http://occitanica.eu/omeka/items/show/10824

(2) Jean-Bernard LAFON dit MARY-LAFON, La dame de Bourbon, Paris : Bourdilliat, 1860. xv, 174 p.

Note : Adaptation romanesque et libre de l’oeuvre dans une édition illustrée de dessins romantiques et lithographies de E. Morin gravés par H. Linton.

(3) Paul MEYER, Le roman de Flamenca, Paris : A. Franck ; Béziers : J. Delpech, 1865. 1 vol. (XLV-427 p.).

Note : Première édition complète du roman de Flamenca qui s’accompagne d’une traduction et d’un glossaire et porte un jugement sévère sur l’édition de Mary-Lafon.

L’édition de  Paul Meyer sera très critiquée par Camille Chabaneau (compte-rendu dans la Revue des langues romanes en 187625), qui lui reprochera des erreurs de transcription.

(4) Paul MEYER, Le roman de Flamenca, Paris: Librairie E. Bouillon, 1901.

Note : Deuxième édition de Flamenca entièrement refondue par Paul Meyer, en réponse aux critiques de C. Chabaneau.

Camille Chabaneau reprendra ses critiques à l’encontre de cette nouvelle édition (compte-rendu dans la Revue des langues romanes en 190226).

Réédition : Le roman de Flamenca, publié d'après le manuscrit unique de Carcassonne, traduit et accompagné d'un vocabulaire... par Paul Meyer. [Paris] : [diffusion Champion] ; Genève : Slatkine, 1974.  V-416 p.-[1] f.

(5) René LAVAUD, René NELLI, « Flamenca », dans : Les troubadours [I] : Jaufre, Flamenca, Barlaam et Josaphat, [Bruges] : Desclée de Brouwer, 1960.

Note : L’édition du texte suit celui donné par Paul Meyer, seule la traduction française est nouvelle.

Réédition: Les troubadours : texte et trad. de René Lavaud et René Nelli. Paris : Desclée de Brouwer, 2000 (1127, 1085 p.) (Bibliothèque européenne).

Le 1er tome réunit : « Le roman de Jaufre », « Le roman de Flamenca », « Le roman spirituel de Barlaam et Josaphat ». Texte occitan et trad. française en regard. Reprod. photomécanique de l'éd. de Paris, 1966. Contenu : Vol. 1, L'œuvre épique ; Vol. 2, Le trésor poétique de l'Occitanie.

(6) Ulrich GSCHWIND, Le Roman de Flamenca : nouvelle occitane du 13e siècle, Berne : Francke, 1976. 2 vol. (229, 362 p.). (Romanica helvetica ; 86A-B).

Note : Nouvelle édition du texte en ancien occitan avec de nombreux commentaires ; ne contient pas de traduction.

Edition initiale: Vorstudien zu einer Neuausgabe der Flamenca, Ulrich Gschwind. Zürich : Aku-Fotodruck, 1971. xiii, 553 p ; 23 cm. Has been attributed to Bernardet. Includes index. Diss. : Phil. : Zürich : 1971.

(7) Jean-Charles HUCHET, Flamenca, roman occitan du XIIIe siècle. Texte établi, traduit et présenté par J.-Ch. Huchet, Paris, Union générale d'éditions (10/18), 1989.

(8)  Flamenca : texte édité d'après le manuscrit unique de Carcassonne par François ZUFFEREY et traduit par Valérie FASSEUR. Paris : Le livre de poche, 2014, (Lettres gothiques, 32551).

 

2. Traductions en langues étrangères


Traductions anglaises

W. A. BRADLEY, The Story of Flamenca : The Firts Modern Novel. Arranged form de Provençal Original of the Thirteenth Century. With Woodcuts by Florence Wymans Ivins, Harcourt, Brace and Company (New York), 1922.

Autres éditions :

Flamenca : roman provençal du XIIIe siècle, mis en français moderne par W. et J. BRADLEY ; décoré par Robert Lanz. Paris : G. Crès, 1927.

Flamenca : translated from the thirteenth-century provençal of Bernardet the troubadour, by H.F.M. Prescott.-- London : Constable and Co, 1930.

The Romance of Flamenca : a provençal poem of the 13th century, english verse translation by Merton Jerome Hubert ; revised provençal text by Marion E. Porter. [Princeton] : Princeton University Press, 1962. 1 vol. (456 p.-[4] p. de pl.). Auteur présumé: Bernardet, d'après l'introd. p. 6 et d'après C. Brunel. Bibliogr. p. 449-452. Notes bibliogr. Index

The romance of Flamenca, edited and translated by E.D. Blodgett. New York ; London : Garland, 1995. 443 p. (Garland library of medieval literature ; 101A). Texte en ancien occitan traduction anglaise en regard. Notes bibliogr.


Traductions allemandes

Kurt LEWENT, Bruchstücke des provenzalischen Versromans Flamenca, Halle Niemeyer, 1926 1 vol. (XII-81 p.). (Sammlung romanischer Übungstexte ; 8). Introduction et notes en allemand, texte en ancien provençal. Glossaire.

Flamenca : ein altokzitanischer Liebesroman, übersetzt, mit Einführung, Erläuterungen und Anmerkungen versehen von Fritz Peter Kirsch. Kettwig : Phaidon, 1989. 248 p.  (Erzählungen des Mittelalters ; 2, 516638).

"Ab me trobaras Merce" : Christentum und Anthropologie in drei mittelalterlichen okzitanischen Romanen : Jaufré, Flamenca, Barlaam et Josaphat,  Imre Gábor Majorossy. Berlin : Frank & Timme, cop. 2012. 1 vol. (254 p.) : couv. ill. en coul. ; 21 cm. (Romanistik, ISSN 1860-1995 ; Bd. 10). Bibliogr. p. 243-250. Notes bibliogr.


Traductions italiennes

Giuseppe G. FERRERO, Flamenca, poema narrativo in lingua d’oc, Turin, Gheroni, 1963.

Las novas de Guillem de Nivers : ("Flamenca") introd., scelta et glossario di Alberto Limentani. Padova : Ed. Antenore, 1965. (Vulgares eloquentes ; 1)

Luciana COCITO, Il romanzo di Flamenca, Gênes, Tilgher-Rozzano, 1971.

Flamenca a cura di Mario Mancini. Roma : Carocci editore, 2006. 1 vol. (311 p.) : couv. ill. en coul. ; 18 cm. (Biblioteca medievale ; 106) Texte en ancien provençal avec traduction italienne en regard. Bibliogr. p. [281]-282. Notes bibliogr

Nouveau tirage : 2007, 2010

Flamenca : romanzo occitano del XIII secolo [a cura di] Roberta Manetti. Modena : Mucchi, 2008. (Studi, testi e manuali. Nuova serie ; 11).


Traduction catalane

Antony ROSSELL, El romàn de Flamenca. Novela occitana del siglo XIII, Guadalajara : Ed. Arlequin, 2009.


Traduction espagnole

Jaime COVARSI CARBONERO, El roman de Flamenca, Murcia : Ed.um, 2010.

 

Notes et références

  • 1. Charles CAMPROUX, « FLAMENCA » , Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 16 octobre 2014. URL : http://www.universalis.fr/encyclopedie/flamenca/
  • 2. Note manuscrite introductive de François Raynouard reliée avec le manuscrit original. De Passy, le 15 juin 1834. Voir ci-après.
  • 3. Flamenca [pro] = Flamenca [fre] Verse romance, only a part survives, 13th c. Novas de Guillem de Nivers, Novas de Guillaume de Nevers, Roman de Flamenca, Romance of Flamenca. Anonymous classics a list of uniform headings for European literatures, Second edition revised by the Working group set up by the IFLA, (International Federation of Library Association and Institutions), Standing Committee of the Section on Cataloguing, 2004, p. 151. http://www.ifla.org/files/assets/cataloguing/pubs/anonymous-classics_2004.pdf
  • 4. Flamenca : roman occitan du XIIIe siècle, texte établi, trad. et présenté par Jean-Charles HUCHET. Paris : Union générale d'éditions, 1988 , p.10.
  • 5. Ch. FIERVILLE, « Notice sur la famille de Murat, à propos des nombreux manuscrits qu'elle a transmis à la Bibliothèque », Mémoire de la société des arts et des sciences de Carcassonne, 1870, p. 180-190.
  • 6. Gabriel Delessert (1786-1858), préfet de l’Aude du 12 février 1834 au 27 septembre 1834, avant de devenir préfet d'Eure-et-Loire et préfet de police de Paris.
  • 7. François-Just-Marie Raynouard (1761-1836) fut l’ami et voisin des Delessert à Passy (1805-1836). Léopold MAR, « Raynouard et son temps », Bulletin de la Société historique d'Auteuil et de Passy, N. 10, T.6, 1903, p. 270-274.
  • 8. François-Just-Marie RAYNOUARD, “ « Notice de Flamenca : poëme provençal, manuscrit de la Bibliothèque municipale de Carcassonne, n° 681 » dans : Notices et extraits des manuscrits de la bibliothèque du Roi et autres bibliothèques, t. 13/2 Paris, 1835-1838, p. 80-132. Edition et traduction de quelques extraits.
  • 9. Georges MILLARDET, Le roman de Flamenca, Paris : Boivin et cie, [1937]. 1 vol. (77 p.) ; 22 cm. (Bibliothèque de la revue des cours et conférences), p. 11-12.
  • 10. Alfred JEANROY, Les origines de la poésie lyrique en France au moyen-âge : études de littérature française et comparée suivies de textes inédits par Alfred Jeanroy 4e éd.; Paris : H. Champion, 1969.
  • 11. René LAVAUD, René NELLI, 'Flamenca', 1960 (voir § Editions).
  • 12. Flamenca, texte édité d'après le manuscrit unique de Carcassonne par François ZUFFEREY et traduit par Valérie FASSEUR. Paris : Le livre de poche, 2014.
  • 13. Charles GRIMM, Etude sur le Roman de Flamenca, poème provençal du XIIIe siècle, Paris, Droz, 1930.
  • 14. Flamenca, texte édité d'après le manuscrit unique de Carcassonne par François ZUFFEREY et traduit par Valérie FASSEUR. Paris : Le livre de poche, 2014, (Lettres gothiques, 32551).
  • 15. François ZUFFEREY, op. cit., p. 106.
  • 16. http://www.ludovic-noirie.fr/genealogie/nobles/nant.html
  • 17. Camille CHABANEAU, « Sur le vers 1730 de Flamenca », Revue des langues romanes, T. 32, 1888, p. 103.
  • 18. Le titre de comtor utilisé au XIe siècle signifiait vassal immédiat du comte inférieur au vicomte, mais supérieur aux autres seigneurs. Bulletin de la Société d'agriculture, industrie, sciences et arts du département de la Lozère, T. 7, 1856, p. 338.
  • 19. Flamenca, par François ZUFFEREY, op. cit. p. 106. Sur la famille de Roquefeil, voir : H. de BARAU, Documens historiques, I, 1853, 673-696 ; III, 1857, 773-776 ; Vte de BONALD, Documens généalogiques, 1902, 254-277 ; 442-444 ; A.F. de GAUJAL, Etudes historiques sur le Rouergue, Paris, 1859, T. IV, p. 31-36.
  • 20. Sur les seigneurs de Sauve: http://www.ludovic-noirie.fr/genealogie/nobles/anduze.html
  • 21. Poésies de Daude de Pradas, introd., trad. et notes par A. H. SCHUTZ. Toulouse : Privat ; Paris : H. Didier, 1933. (Bibliothèque méridionale, 1ère Série ; t. 22). p. 1-5..
  • 22. Clovis BRUNEL, Bibliographie des manuscrits littéraires en ancien provençal, Paris, 1935, p. 26.
  • 23. Jules ANGLADE, Histoire sommaire de la littérature méridionale au moyen-âge (des origines à la fin du XVe siècle), Paris, de Boccard, 1921, p. 143.
  • 24. https://archive.org/stream/histoirelittra19riveuoft#page/786/mode/2up
  • 25. Camille CHABANEAU, « Notes critiques sur quelques textes provençaux. Le Roman de Flamenca », Revue des Langues Romanes, IX, 1876, p. 24-259.
  • 26. Camille CHABANEAU, « Une nouvelle édition du Roman de Flamenca », Revue des langues romanes, T. 5, 1902, p. 5-43.

Ressources numériques

> Vidéoguide : Le roman de Flamenca / CIRDÒC Mediatèca occitana

> Cèrqui una edicion de l'òbra medievala "Flamenca" [Question / Réponse]

> Flamenca : Cap d'òbra occitan del sègle XIII / Lo CIRDÒC Tèma(s)

> Flamenca : Lo cap d'òbra desconegut / [Exposition virtuelle réalisée par le CIRDÒC - Mediatèca occitana]

P8a.jpg
Gargantua
CIRDÒC-Mediatèca occitana

Gargantua es aqueste eròi gigantàs e legendari, que percorreguèt França al fial de las cronicas e que Rabelais se n'inspirèt per crear lo personatge de sos recits literaris (La vie très horrifique du grand Gargantua, père de Pantagruel, jadis composée par M. Alcofribas abstracteur de quintessence. Livre plein de Pantagruélisme, 1534).

1/ La legenda conta que...

Aqueste personatge mitic a de caracteristicas que lo rendon aisidament identificable, e que se sarran de las d'una autra figura « d'òme salvatge », Joan de l'ors. Aquestes gigants an un brave apetís e una barba druda. Gargantua se fa tanben remarcar per sa maladreça e son caractèr barrutlaire. La legenda vòl qu'aja percorregut lo campèstre, transformant lo païsatge sus son passatge al fial de sos repaisses (e de sas dejeccions), de sòbras laissadas per sas bòtas, de calhaus escampats per jòc... Li arriba quitament d'agotar de ribièras quand a set ! Aquel apetís insadolable illustrariá l'apetís que marca lo periòde seguent las dificultats de la pèsta e de la guèrra de Cent Ans (fin del sègle XV, debuta del sègle XVI). Malbiaissut, mas pas jamai marrit intencionalament, Gargantua es un eròi popular, un golarut que sas aventuras, de còps escatologicas, fan rire lo grand public de l'epòca. Los recits legendaris sus sa naissença dison que seriá nascut de personas de talha inferiora a la mejana e que, al contrari, el, auriá conegut un creis plan important. Per çò qu'es de Rabelais, afortís que son personatge de Gargantua seriá nascut un tres de febrièr (e d'autres autors o pensan tanben) en sortissent de l'aurelha esquèrra de sa maire. Aquesta data de naissença e son caractèr absurde lo sarran de l'esperit carnavalesc que los recits ne son embugats e que ne partejan ja la foncion catartica.

2/ Istoric de las practicas, fòcus sus Langonha.

Se la vila s'atribuís Gargantua coma eròi fondator, en se basant segurament suls prepausses de Felix Viallet, aquò's degut en part a un episòdi legendari que s'i seriá debanat. Fach pro rar, lo sang de Gargantua i auriá rajat, en seguida d'una nafradura al det, colorant aital las tèrras a l'entorn. Mas cal pas doblidar que Langonha, a la fin del sègle XV, es una vila situada a la crosada dels camins de comèrci, amb una fièra famosa e atractiva. Aital, recep aquesta literatura de còlportatge que Gargantua n'es un dels « best-sellers ». Cal pasmens esperar lo sègle XIX per veire aparéisser lo cap gigant de Gargantua que las cartas postalas ancianas de Langonha ne perpetuan lo sovenir. Aqueste es mostrat dins l'encastre del cortègi de carris florits que desfilan per la ciutat. Un cap monumental, que mesura mai o mens tres mètres cinquanta. Amai, es articulat, sos uèlhs e sa boca semblan prene vida e convidar los estajants a la fèsta. Mas doblidem pas que Gargantua es pas l'eròi d'una region en particular, tant los recits de còlportatge li fan percórrer e transformar los païsatges de França.

3/ Las practicas actualas a l'entorn de Gargantua.

Amai siá eissida d'una literatura en màger part orala, la legenda de Gargantua contunha de viure encara a l'ora d'ara. Aquò's lo cas, per exemple, en Losera, dins la vila de Langonha (« Lo país de Gargantua ») que i festejan lo gigant dempuèi 1884. E se las sortidas de « Gargantua » del 1èr d'agost s'arrestèron a l'entorn de 1978, son cap tornèt sortir un primièr còp en 2000, e dempuèi, torna participar als passa-carrièras de carris carnavalescs. Se remarca tanben a Langonha la creacion recenta de la confrariá del Manouls Langonais de Gargantua, que met en lum aquesta especialitat culinària de tombadas de moton e de vedèl (los manols) mas tanben la confisariá sonada « La Gargantille ». E dempuèi lo 7 d'abril de 2000, Langonha ten lo recòrd del mond de la salsissa la mai longa : 23 160 m tot bèl just. Un còp de mai en omenatge a Gargantua.

4/ La transmission d'ièr e d'uèi.

Los primièrs recits de literatura orala sus la figura de Gargantua e dels gigants en general espelisson en França a partir de l'Edat Mejana, per conéisser fin finala una capitada bèla al sègle XVI. Creis lo nombre de cronicas oralas, tan coma aquel dels obratges escriches, a la seguida de Rabelais. En 1675, pareisson aital Les Chroniques du Roy Gargantua, cousin du très redouté Gallimassue e en 1715, es publicada la Vie du fameux Gargantua, fils de Briarée et de Gargantine. D'uèi, la legenda de Gargantua se transmet d'un biais diferent, en acòrd amb las modalitats actualas de partatge de las coneissenças. Se trapan aital de sites internet que li son dedicats, e existís quitament sus Facebook un #Gargantua.

fonds-documentaire.png
Bibliothèque nationale de France. Département des manuscrits. Notes et documents sur les patois de la France
CIRDÒC-Mediatèca occitana

Histoire du fonds

Ces cinq volumes de manuscrits sont liés à l’Enquête impériale sur les patois conduite de 1807 à 1812 par Charles-Etienne Coquebert de Montbret et son fils Eugène dans le cadre des activités du bureau de la Statistique du ministère de l’Intérieur. Interrompue en 1812, la documentation rassemblée par l’Enquête impériale est dispersée entre plusieurs fonds et établissements documentaires. La majeure partie se trouve à la Bibliothèque de Rouen (fonds Coquebert de Montbret), dans la section de linguistique de la Collection Coquebert de Montbret de la Bibliothèque nationale de France (NAF 20080-20081), et aux Archives nationales (F17 1209).

Voir tous les fonds de l’Enquête impériale sur la patois : corpus “Enquêtes linguistiques sur l’occitan”

Description du fonds

Les cinq volumes réunis sous le titre de « Notes et documents sur les patois de la France, recueillis par les préfets des différents départements de l'Empire, vers 1811 et 1812 » (BnF - NAF 5910-5914) contiennent les envois de plusieurs départements au ministère de l’Intérieur en réponse à l’Enquête impériale sur les patois, en particulier la traduction en « idiome local » de la Parabole de l’enfant prodigue conformément aux directives de Charles-Etienne Coquebert de Montbret. Seul le premier volume (Ain, Eure) ne concerne pas la langue occitane. Les volumes II (Gard), III (Haute-Vienne), IV (cartes dialectologiques) présentent un intérêt pour la sociolinguistique de l’occitan. Le volume V concerne la littérature languedocienne à l’époque moderne.

Contenu :

- NAF 5910 - vol. I : Ain, Eure.
- NAF 5911 - vol. II : Gard, Nord.
- NAF 5912 - vol. III : Oise, Haute-Vienne.
- NAF 5913 - vol. IV : Cartes des dialectes.
- NAF 5914 - vol. V : « Recueil de poésies languedociennes, tant anciennes que modernes, en patois de Montpellier. — 1812 ».

Importance matérielle :

5 vol., (388, 374, 359, 46 f., 105 p.)

Pour le consulter :

Identifiant du fonds :

NAF 5910-5914

Instruments de recherche disponibles :

BnF - Archives et manuscrits (catalogue en ligne : http://archivesetmanuscrits.bnf.fr/)
Accéder directement à l’inventaire du dossier “Notes et documents sur les patois de la France...” [Enquête impériale sur les patois] (NAF 5910-5914) : http://archivesetmanuscrits.bnf.fr/ead.html?id=FRBNFEAD000040922
fonds-documentaire.png
Archives municipales de Brive-la-Gaillarde, Fonds Marguerite Genès
CIRDÒC-Mediatèca occitana

Histoire du fonds

[Margareta Genès : Mestresso en Gai-Sabé], série de carte postale <i>A cadun sa part</i>, coll.CIRDÒC

Née à Marseille le 26 janvier 1868, fille de Louise Delort de la Flotte, issue de l'aristocratie corrézienne, et d'un certain Henri Genès qu'elle semble n'avoir pas connu, elle arrive à un jeune âge à Brive-la-Gaillarde, berceau de sa famille maternelle. Elle quitte la Corrèze pour poursuivre ses études supérieures à Paris et revient vers 1890 à Brive, où elle enseigne le français dans une institution privée.

  Marguerite Genès publie des textes poétiques, des pièces de théâtre et des études littéraires et de folklore limousin dans Lemouzi, « organe mensuel de l'école limousine félibréenne »,dès les premières livraisons. Ses études d'ethnographie limousine paraissent également dans L'Écho de la Corrèze et la revue mensuelle La Ruche corrézienne des Limousins de Paris. Reconnue localement pour ses capacités littéraires comme pour sa connaissance de l'occitan limousin – elle est nommée « maître en gai savoir du Limousin », elle est également enregistrée en août 1913 par Ferdinand Brunot lors de la campagne de collecte sonore des « Archives de la parole » (1911-1914) –, son œuvre sera cependant peu diffusée en dehors de sa région.

Ecouter l'enregistrement de Marguerite Genès par Ferdinand Brunot sur Gallica

Seules deux de ses pièces de théâtre seront publiées en monographie :  Lous Francimans (Les Francimands), comédie en deux actes (Marguerite Genès et Eusèbe Bombal. Brive, impr. catholique, 48p.) en 1924, et les Leis d’Amor (Les Lois d’Amour), un acte en vers (Marguerite Genès et Mathylde Peyre. Brive, impr. de Chartrusse, Praudel et Cie, 32p. et musique) en 1944.  Marguerite Genès tient en outre un carnet régulier pendant toute la durée de la guerre de 1914-1918 durant laquelle elle est infirmière bénévole. Conservés aux Archives municipales de Brive-la-Gaillarde, ces manuscrits inédits font l'objet d'une publication électronique dans le cadre du Centenaire de la Première guerre mondiale 14-18.brive.fr. Les archives personnelles et les manuscrits de Marguerite Genès sont aujourd'hui répartis entre les Archives départementales de la Corrèze et les Archives municipales de Brive-la-Gaillarde.

En savoir + : lire l'article biographique sur Vidas

Modalités d'entrée :

Documents entrés par voie extraordinaire

Accroissement :

 fonds clos (dernier ajout le 29/06/1994 )

Description du fonds

Dates extrêmes :

1825 - 1955

Langues représentées dans le fonds :

 

 

Importance matérielle :

3,7 mètres linéaires. 404 articles

Supports représentés :

 

Pour le consulter

Identifiant du fonds :

Sous série 4S (de 4S1/1 à 4S9/24) Le fonds Marguerite Genès appartient à la série S (documents entrés par voie extraordinaire).

Instruments de recherche disponibles :

Inventaire détaillé à l'article dans le Catalogue de recherche des Archives municipales de Brive-la-Gaillarde

Conditions d'utilisation

Conditions de consultation :

 Fonds communicable sur place

Conditions de reproduction :

 

fonds-documentaire.png
CIRDÒC-Mediatèca occitana, Sous-fonds Concours de Langue Romane
CIRDÒC-Mediatèca occitana

Histoire du fonds

La Société Archéologique de Béziers organisa plusieurs concours littéraires, dont celui de Langue Romane de 1838 à 1984, réservé à l'expression en langue d'oc. Pour y participer, il fallait composer un poème en occitan, avec un glossaire ou une traduction. Les compositions en français ou autres langues étaient exclues. Le poème devait rester anonyme et comporter une devise permettant d’identifier son auteur.

  Chaque année la Société Archéologique publia dans son bulletin (BSAB), avec la liste des lauréats, le texte de la composition primée. Le premier concours fut organisé peu après la création de la Société Archéologique de Béziers (SAB) en hommage à Pierre-Paul Riquet, personnage tutélaire de la Cité. Suite au succès des premières éditions, le concours fut reconduit, et le thème laissé libre.

Reconnu et suivi dans toutes les provinces méridionales ce concours attira de nombreux poètes de toutes les régions de France ainsi que de l’étranger révélant quelques auteurs depuis devenus célèbres.

Le concours était annuel et la délibération des prix annoncée lors de la séance publique de la Société, le jour de l’Ascension. Un rameau d’olivier était alors attribué au premier lauréat, puis des médailles d’argent, de bronze et des mentions honorables pour les autres lauréats.

Modalités d'entrée :

Dépôt de la Société archéologique scientifique et littéraire de Béziers dans le cadre d’une convention de coopération sur la mise en valeur du fonds de manuscrits littéraires liés au Concours de Langue Romane, en date du 28/09/2011.

Accroissement :

fonds clos

Description du fonds

Cet ensemble regroupe les pièces reçues par la SAB dans le cadre du concours de Langue Romane : principalement des poèmes, mais aussi quelques pièces de théâtre, chansons, contes et nouvelles. Ces textes, généralement accompagnés d'un glossaire ou d'une traduction en français, sont parfois complétés par des documents iconographiques et des correspondances.

Dates extrêmes :

1838 - 1984

Langues représentées dans le fonds :

Occitan

Importance matérielle :

1180 pièces réparties en 16 séries dans 12 boîtes

Supports représentés :

manuscrits

Pour le consulter

Identifiant du fonds :

SAB-A

Instruments de recherche disponibles :

Catalogue des archives et manuscrits du CIRDÒC

 

Accéder à la description détailllée du fonds

Conditions d'utilisation

Conditions d'utilisation

Conditions de consultation :

Consultation sur place. Accès indirect.

Conditions de reproduction :

Toute reproduction en vue d'une édition ou production audiovisuelle de la documentation contemporaine soumise au droit d'auteur ne peut se faire sans l'accord des ayant-droits. La reproduction de documents à des fins de recherche, sans publication des documents, est acceptée sous réserve des impératifs de conservation laissés à l'appréciation des bibliothécaires du CIRDÒC.

fonds-documentaire.png
CIRDÒC-Mediatèca occitana, Fonds de la Société Archéologique de Béziers
CIRDÒC-Mediatèca occitana

Histoire du fonds

La Société Archéologique de Béziers est créée en 1834, avant de prendre le titre en 1869 de Société archéologique, Scientifique et Littéraire de Béziers (SAB) et d’être reconnue d’Utilité Publique en 1874. Héritière de l’Académie de Béziers fondée en 1723, érigée en Académie Royale des Sciences et Belles Lettres en 1767, elle poursuit son activité de recherche et de promotion du patrimoine culturel biterrois.

Modalités d'entrée :

Dépôt de la société archéologique de Béziers. Décembre 2011

Accroissement :

Fonds clos

Description du fonds

Le fonds Société Archéologique de Béziers contient deux sous-fonds (SAB-A : Concours de Langue Romane et SAB-B : Pièces isolées).

Dates extrêmes :

1838 - 1984

Langues représentées dans le fonds :

Occitan

Français

Importance matérielle :

14 boîtes d'archives (2,4 mètres linéaires)

Supports représentés :

 

Pour le consulter

Identifiant du fonds :

SAB (SAB-A / SAB-B)

Instruments de recherche disponibles :

Catalogue des archives et manuscrits du CIRDÒC

 

Accéder à la description détailllée du fonds

Conditions d'utilisation

Conditions de consultation :

Consultation sur place

Conditions de reproduction :

Toute reproduction en vue d'une édition ou production audiovisuelle de la documentation contemporaine soumise au droit d'auteur ne peut se faire sans l'accord des ayant-droits. La reproduction de documents à des fins de recherche, sans publication des documents, est acceptée sous réserve des impératifs de conservation laissés à l'appréciation des bibliothécaires du CIRDÒC.

icone-e-anem-fonds-documentaire.png
CIRDÒC (Béziers, Hérault), fonds des dossiers thématiques
CIRDÒC-Mediatèca occitana

Histoire du fonds

Le fonds des dossiers thématiques est constitué d'un ensemble de documents issus des recherches documentaires thématiques rassemblés et compilés par le personnel du CIDO puis celui du CIRDOC.

Modalités d'entrée :

Production propre de l'institution

Accroissement :

Fonds clos

Fonds complémentaire :

 

Description du fonds

DOS-A : Le fonds des dossiers auteurs du Cirdoc est constitué d'un ensemble de dossiers, chaqu'un se rapportant à un auteur de langue d'oc (de poséie, prose, théâtre...) ou dans certains cas à un auteur régionalistes de langue française. Sur chaque dossier se trouvent des références bibliographiques significatives se rapportant à l'auteur, issues du dépouillement de périodiques, parfois une copie des documents en question.

Dates extrêmes :

1880 - 2014

Langues représentées dans le fonds :

Occitan

Français

Importance matérielle :

1915 dossiers traités, soit environ 7 mètres d'archives linéaires. Seul le sous-fonds DOS-A est catalogué

Supports représentés :

Monographies imprimées

Périodiques (presse et revues)

Pour le consulter

Identifiant du fonds :

DOS

Instruments de recherche disponibles :

Catalogue des archives et manuscrits du CIRDÒC

Accéder à la description détailllée du fonds

Conditions d'utilisation

Conditions de consultation :

Consultation sur place. Accès indirect.

Conditions de reproduction :

Toute reproduction en vue d'une édition ou production audiovisuelle de la documentation contemporaine soumise au droit d'auteur ne peut se faire sans l'accord des ayant-droits. La reproduction de documents à des fins de recherche, sans publication des documents, est acceptée sous réserve des impératifs de conservation laissés à l'appréciation des bibliothécaires du CIRDÒC.

sus 21