enciclopedia

Documentari : Personnalités, œuvres, lieux, expressions et pratiques vivantes : partez à la découverte des richesses du patrimoine à travers les fiches de l'Enciclopèdia du patrimòni cultural occitan
Licence Licence Ouverte
Lo poèta es una vaca d'Yves Rouquette
AuteurCaucat, Domenge
EditeurCIRDOC - Institut occitan de cultura
SujetRouquette, Yves (1936-2015)
Type de documentText
texte électronique
Languefre
oci
Formattext/html
DroitsCIRDOC - Institut occitan de cultura
RéutilisationLicence ouverte
Permalienhttps://www.occitanica.eu/items/show/20967
Création de la notice2019-10-12
Accéder à la notice au format



Embed

Copiez le code ci-dessous dans votre page web

Lo poèta es una vaca d'Yves Rouquette [Œuvre ou corpus]

Second livre de prose d'Yves Rouquette, mais d'édition antérieure au premier La Paciéncia, Lo poèta es una vaca est un récit d'inspiration autobiographique ayant pour cadre Le Pont (Pont de Camarès), lieu d'origine de l'auteur. Ce sont les souvenirs d'enfance d'Yves Rouquette contés à travers une amitié avec un paysan de l'endroit, Estòqui – le premier qui s'adressa à lui en occitan – qui va devenir son modèle. C'est donc un livre initiatique, articulé autour de ces rencontres ou des rencontres manquées entre l'enfant et le vieil homme, du premier séjour, au temps de la guerre, au retour de l'auteur quelques années après.

Lo poèta es una vaca est l'un des textes qui décrit le mieux l'enracinement d'Yves Rouquette dans ce Rogièr du sud de l'Aveyron, dans ces paysages peints méticuleusement qu'il choisira ensuite pour y finir sa vie. C'est sa fascination pour le travail de la terre, l'âpreté et la difficulté de l'existence dites sans complaisance dans une langue tout en finesse, incisive et rude à la fois, d'une expressivité puissante. C'est aussi l'amour douloureux plein de tendresse pour un monde semblable au grand tronc d'arbre d’Estòqui, géant tombé au milieu du chemin, un temps d'enfance qui s'enfuit. Enfin, c'est une introspection sur le travail d'écriture qui installe complètement l’auteur et pour toujours, porte-parole autoproclamé, "écrivain public", poète-vache au milieu d'un peuple qu'il aime avec passion.

Le titre, quelque peu curieux, vient d'un emprunt à un poète hollandais Geritt Achterberg à qui – avec Jean Boudou – est dédié l'ouvrage.

Le poème traduit par Frédéric Jacques Temple est donné à l'intérieur du livre, mais c'est Marie Rouanet qui nous en livre la clé en quatrième de couverture : "Dans ses yeux (la vache), il y a le paysage creux en attente et dans sa bouche, l’herbe des champs de tout à l'heure, d'une heure plus jeune. Ils ont la grande patience des glaciers. Yves Rouquette, vache ou poète. Il fait revivre les morts et les vivants."

Dans une interview avec Domenja Blanchard, Yves Rouquette disait : "Je n'estime pas nécessaire de connaître la vie d'un écrivain pour expliquer son oeuvre, l'oeuvre est à prendre comme elle est."

Il se fit aussi promoteur d'une écriture occitane extraite de la ruralité. Ce serait donc légitime de s'interroger sur ce qui peut s'apparenter, à travers ce livre, à un reniement, une trahison. C'est Robert Lafont qui nous éclaire en parlant de « souvenirs d’enfance, se situant sur le tracé d’une prose roergate où il nie Mouly et rencontre Boudou. […] il récuse l’embellissement suspect, la complaisance régionaliste. » Yves Rouquette fuit aussi la construction classique d'un roman autobiographique, le lecteur échappe aux « premières fois » et au roman parental, à une chronologie pesante, pour suivre l'auteur seulement où il a choisi de le mener, c’est à dire : « hanter les hauts plateaux de ces mémoires d'hommes qui savent tout sans avoir rien lu d'autre que le livre du temps qu'il fait ».

Lo poèta es una vaca fut salué à sa parution en 1967, dans le premier bulletin du Pen-Club, dans un article non signé mais que nous devons – selon Yves – à Max Rouquette comme « un grand petit livre », un livre de mémoires transfigurées nourries d'enfance, un événement, une consécration de son auteur, « le poète par qui l’ineffable passe à travers le langage » .

Sources principales : 

- « Lo poèta es una vaca », Bulletin du PEN club de langue d’oc, N°1, decembre 1967
- Christian Anatole, Robert Lafont, Nouvelle histoire de la littérature occitane, PUF, 1971
- Ives Roqueta, De còr e d’òc, enregistrament de Domenja Blanchard, 2 discs, Beaumont sus Lèze, 2007
- Université Montpellier 3, département d’occitan, Mille ans de littérature d’Oc, biographie d’Yves Rouquette en ligne 
Dans la même collection

La voix de Frédéric Mistral enregistrée []

archives de la parole-ferdinand brunot-dans le berry.jpg La voix de Frédéric Mistral enregistrée

Leon Còrdas [Article biographique]

CORDES.jpg Leon Còrdas

[Œuvre ou corpus]

armanac-louzero.jpg

Buffatièira, la danse des soufflets [Pratique festive]

buffatiere_vias_a6394f88fd_1d4a8d0319.jpg Buffatièira, la danse des soufflets

Carles Camprós [Article biographique]

camproux-1957.jpg Carles Camprós

Les 13 desserts provençaux [Pratique festive]

SKMBT_C20311121515080.jpg Les 13 desserts provençaux

Nicolas Saboly (1614-1675) et ses noëls [Article biographique]

saboly.jpg Nicolas Saboly (1614-1675) et ses noëls

Jules Seuzaret bio-bibliographie [Article biographique]

CBC 442-31.jpg Jules Seuzaret bio-bibliographie

Marguerite Priolo (1890-1955) [Article biographique]

Copie de SKMBT_C20312020915380.jpg Marguerite Priolo (1890-1955)

Je recherche des informations sur la biographie du poète narbonnais Hercule Birat [Article biographique]

SKMBT_C20312062508240.jpg Je recherche des informations sur la biographie du poète narbonnais Hercule Birat

Feux de Noël en Gascogne [Pratique festive]

wikicommons_domaine_publixc.jpg Feux de Noël en Gascogne

Lo viatge (o Sant Josèp amb Maria) : chant de noël occitan sur l'épisode de la fuite en Egypte [Œuvre ou corpus]

qr_arbaud.jpg Lo viatge (o Sant Josèp amb Maria) : chant de noël occitan sur l'épisode de la fuite en Egypte
Voir toute la collection