Jeanty Benquet, l’un des derniers musiciens représentatifs de la pratique qui a précédé le renouveau meurt en 1957.
Dans les années 1970, le mouvement folk s’intéresse aux instruments traditionnels.
Les seules traces de la boha sont les écrits de folkloristes tels que Félix Arnaudin (1844-1921), les photographies de Ferdinand Bernède (1869-1963) éditées sous forme de cartes postales ou bien encore un dessin de boha figurant dans l’Atlas linguistique et ethnographique de la Gascogne1.
Entre 1966 et 1972 Charles Alexandre entreprend des recherches sur l’instrument et, avec l’aide de Louis Costecalde, effectue des tentatives de reconstitution. Mais cette entreprise restera confidentielle et méconnue durant plusieurs années.
À partir du début des années 70, dans le contexte du mouvement folk, des jeunes se lancent dans le collectage afin de sauvegarder un répertoire disparu ou en voie de disparition.
En 1971, deux cornemuses des Landes sont retrouvées par Pierre Corbefin, Max Bordenave et Jean-Pierre Cazade.
Suite à ces deux découvertes, Alain Cadeillan, du groupe Perlinpinpin Fòlc, se lance dans la fabrication de la boha.
En 1975, le Conservatoire Occitan ouvre un atelier de facture instrumentale et Bernard Desblancs entreprend à son tour la fabrication de la boha.
En 1993, l’association les Bohaires de Gasconha est créée. Elle regroupe bon nombre de joueurs de boha.