La boha se compose de trois parties :
Le tuyau d’insufflation ou bohet
C’est un tuyau en bois dans lequel souffle le musicien pour alimenter la poche en air. Il s’emboîte dans une souche en bois ligaturée à la poche.
Une soupape de cuir fixée à l’extrémité de ce tuyau empêche l’air de revenir vers la bouche du musicien.
C’est dans une seule pièce de bois que sont percés les tuyaux de jeu : le tuyau mélodique et le tuyau d’accompagnement dit bourdon variable ou tuyau semi-mélodique.
Le tuyau d’accompagnement possède un trou de jeu, il est prolongé par un embout mobile, le brunidé, qui permet l’accord.
Le brunidé est relié au pihet par une petite chaîne en métal.
Les modèles retrouvés dans le courant du XXe siècle comportaient six trous de jeu : cinq sur le dessus et un derrière pour le pouce, auxquels il faut ajouter un trou latéral qui permet l’accord. Aujourd’hui, afin de répondre aux besoins des musiciens les pihets peuvent être percés de plus de 6 trous de jeu.
Elle est traditionnellement faite en peau d’agneau ; les poils sont à l’intérieur de la poche1.
Dans la fabrication traditionnelle, la poche est faite d’un animal entier. Ainsi, on évite les coutures pour une meilleure étanchéité.
La peau est découpée au cou et aux pattes : le cou et l’une des pattes avant sont destinés à recevoir les pièces de bois.
Les trois autres pattes sont ligaturées.
Contrairement à d’autres cornemuses, la poche de la boha n’est pas recouverte d’un morceau de tissu.
1Actuellement, les poches sont fabriquées en peau de chèvre.