Il est loin aujourd’hui le mythe du cornemuseux berger-paysan.
Même au sein de la pratique actuelle, des différences sont à noter entre la génération de musiciens des années 1970 et celle des années 1990.
Si les années 1970 sont marquées par le militantisme, le régionalisme, etc., les musiciens des années 1990 semblent plutôt attachés à l’instrument pour d’autres raisons : originalité, mixité avec d’autres instruments « du monde », etc.
De plus, si le bohaire du début du siècle était très souvent un soliste, la pratique de la cornemuse des Landes aujourd’hui tend à être de plus en plus collective.
En même temps, les joueurs de boha prônent la diversité en mêlant les instruments, les répertoires et les genres musicaux.
Ce phénomène a considérablement bouleversé l’aire de jeu de la cornemuse des Landes qui ne peut plus, aujourd’hui, n’être définie que par un territoire.
Il y a en effet sans doute davantage de joueurs de boha à Toulouse que dans les Landes et pour cause, l’apprentissage de la cornemuse des Landes est un loisir s’effectuant très souvent dans des écoles de musique… ce qui tend à favoriser la pratique de l’instrument dans les villes.
La tendance est donc complètement inverse à celle de la pratique de l’instrument au siècle dernier qui était le fait de populations rurales.
À l’heure actuelle, les joueurs de boha sont essentiellement :
- Des enfants ou adultes en situation d’apprentissage
- Des musiciens amateurs ou professionnels faisant partie de groupes de bal
- Des musiciens de groupes folkloriques et de groupes de musique de rue en Aquitaine et Midi-Pyrénées.