CORBEFIN, Pierre. La danse traditionnelle en Midi-Pyrénées. In Plural : guide des musiques d’oc et d’ailleurs en Midi-Pyrénées. Toulouse : Conservatoire Occitan ; Maison des Racines du Monde, 1999.
« Le congo, ou marin-congo, ou marie-congo, ou menuet-congo […] :
L’étymologie de ce terme – congo -, qui désigne, en Gascogne et régions voisines, une forme issue de la contredanse, reste, à notre connaissance, totalement inexpliquée. Dite aussi maristingò, voire manuel-congò, cette danse à figures concerne deux – ou plus rarement quatre – couples d’exécutants. Vraisemblablement arrivée dans le courant du 19e siècle, cette danse à figures a d’abord largement emprunté, tant au niveau des mélodies que des déplacements, aux ressources des rondeaux déjà présents. La nouveauté – le mot « révolution » ne serait pas exagéré – résidant dans l’introduction – c’était, nous le disions plus haut, une des caractéristiques majeures des contredanses – de chorégraphies favorisant la rencontre et le jeu entre danseuses et danseurs. Plus ou moins élaborés au plan des figures, les congos avaient en commun cette propension à la légèreté et à la malice, tant dans l’expression strictement corporelle que dans l’esprit qui présidait à la danse. Certaines chorégraphies – des congos recueillis en Gascogne landaise en témoignent – induisant entre les danseurs une dimension dramatique s’apparentant parfois à la poursuite amoureuse. […]»
Aujourd’hui, le répertoire de cornemuse des Landes tend à s’élargir.