Cette région des Alpes-du-Sud a pour particularité de lier fortement la pratique du violon a une danse : le rigodon. Si la présence du violon des ménétriers est attestée par les archives dès le 17ème siècle, son lien avec le rigodon est plus tardif puisque cette danse n’est mentionnée que depuis la première moitié du 19ème siècle. Elle deviendra la danse identitaire du Dauphiné urbain à la fin du 19ème siècle et donnera même lieu à de nombreux concours d’interprétation au violon et au chant entre 1878 et 1906.
Le déclin de la pratique populaire du violon s’accentue dans l’entre-deux-guerres en même temps que celui du rigodon et en parallèle avec l’essor de l’accordéon et des sociétés musicales. Les occasions de jeu des violoneux se réduisent progressivement à l’animation de rassemblements ou fêtes privés.
Le répertoire des violoneux collectés dans les années 70 comme Emile Escalle ou Augustin Istier est marqué par deux composantes fortes : les rigodons et les aubades (ou renveillées interprétées sous les fenêtres des filles). On trouve également dans leur répertoire des marches de noces, polka, troïka, scottish, badoise, mazurka mais aussi des mélodies de chansons à la mode de la première moitié du 20ème siècle.
Carte extraite du site cabeolumfolk