La progressive marche de l’Italie vers l’unité politique est un événement majeur dans l’histoire de l’Europe. Berceau de la civilisation latine, pays de la Renaissance et de la papauté, la péninsule est une synthèse de la civilisation européenne. La difficile réalisation d’un État italien, libéré de l’emprise autrichienne, ouvre la voie de tous les possibles pour nombre de peuples qui revendiquent au XIXe siècle un droit d’autodétermination.
A gauche : Le Niçois Giusseppe Garibaldi, un des quatres "pères de la Patrie", tenant le drapeau unitaire italien.
Mais, au-delà du processus de libération, ce qui donne réellement naissance au mouvement national italien en créant une unité politique qui n’avait jamais existé dans l’histoire, c'est l'influence du romantisme européen : « Ce fut la culture qui créa l’unité de la Patrie » disait Francesco De Sanctis. De ce point de vue-là, le Risorgimento constitue donc un « resurgissement » des racines culturelles de l’Italie, que ce soit à travers la littérature, la peinture ou la musique : on met en avant le passé glorieux du pays pour mieux démontrer la nécessité d’une unification.
Voisine de la Provence à laquelle elle est liée historiquement et culturellement, l’Italie a été le pays refuge de la civilisation des troubadours occitans, dont Dante, le poète “national” italien, se voudra un continuateur. Bien après Mistral, les acteurs de la langue et la culture occitanes conserveront des liens très forts avec l’Italie, en particulier avec les “Valadas occitanas” d’Italie, partie occitanophone de la région Piémont.